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Politique Publié le jeudi 4 mars 2010 | Nord-Sud

Alassane Ouattara, (Rdr), à propos de l`entrée au gouvernement : “Tous les sacrifices sont nécessaires”

Les présidents Henri Konan Bédié du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (Pdci-Rda), Alassane Ouattara du Rassemblement des républicains (Rdr), Albert Toikeusse Mabri de l'Union pour la démocratie et pour la paix en Côte d'Ivoire (Udpci) et Innocent Anaky Kobena du Mouvement des forces d'avenir (Mfa) ont, face à leurs militants, justifié leur entrée au gouvernement par la nécessité de sauver le processus électoral.


La réunion du bureau politique des partis membres du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp), hier, au siège du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (Pdci-Rda) a viré à la séance d'explication entre les leaders et les militants. Ces derniers qui digèrent mal l'entrée annoncée de personnalités de leurs partis dans le gouvernement Soro 2, ont presque boycotté cette troisième réunion de bureau politique. Il n'y avait qu'à voir la sobriété de l'organisation et la tiédeur des cadres présents à ce bureau politique pour s'en convaincre. Appelé pour parler au nom de la base, notamment celle du vieux parti, Akossi Bendjo n'a pas employé la langue de bois pour exprimer à Bédié, ADO, Mabri et Anaky, la grogne des militants houphouétistes. « Les militants acceptent difficilement les tractations humiliantes qui ont conduit au départ de M. Mambé (l'ancien président de la Commission électorale indépendante (Cei), (Ndlr). Que gagnons-nous à entrer au gouvernement aux conditions de Laurent Gbagbo », s'est interrogé le maire du Plateau. Le message n'est pas tombé dans des oreilles de sourds. Les quatre présidents de partis qui ont confessé avoir lu les signes, ont donc dû s'expliquer devant leurs militants. Chacun s'est risqué à l'exercice. « Faites-nous confiance », a demandé le leader du Rdr, Alassane Ouattara avant d'ajouter que « tous les sacrifices sont nécessaires pour aller aux élections. Ce qui doit nous importer, c'est la date des élections. Ne perdons pas de vue cet objectif. Acceptez donc que le mot d'ordre soit suspendu pour que nous gagnions du temps pour les élections. A la première prochaine faute, Gbagbo sera out. Il se croit malin mais il verra que nous sommes plus malins que lui », a-t-il assuré, non sans révéler aux militants de déduire que l'objectif inavoué de la dissolution du gouvernement et de la Cei est de retarder le processus électoral. Abondant dans le même sens que son allié, l'ancien président, Henri Konan Bédié a pour sa part indiqué que « Si nous faisons des concessions, ce n'est pas par faiblesse mais parce que, premièrement, nous avons le souci de la poursuite du processus électoral et deuxièmement, nos femmes et nos jeunes sont loin de ressembler à ceux qui sont abonnés au vandalisme et à la violence. Allons sans craintes aux élections et soyons prêts à bondir pour chasser Gbagbo en cas de nouveau blocage ». Ce qui laisse entrevoir que le Rhdp entre effectivement au gouvernement. Mais plus « chauds » que leurs aînés, Innocent Anaky Kobena et Albert Toikeusse Mabri se sont engagés auprès des militants à maintenir la pression sur le régime de Laurent Gbagbo. « Si on veut libérer la Côte d'Ivoire, il faut penser à une autre voie de sortie de crise », a asséné le président du Mfa, laissant le soin à l'ancien ministre des transports de préciser que « c'est par la lutte que nous allons triompher de ce régime ». Faisant quant à lui la synthèse des différentes positions affichées lors de ce bureau politique, le directoire du Rhdp a dévoilé ses priorités, relativement au processus électoral. « Conformément aux décisions arrêtées à Abidjan, le 22 février 2010 sous l'égide du Facilitateur, Blaise Compaoré, Président du Faso, le Rhdp exige que le délai du contentieux administratif et judiciaire de la liste électorale soit respecté à savoir 21 jours, exige que ce contentieux respecte scrupuleusement le mode opératoire convenu, exige le démarrage immédiat du contentieux administratif et judiciaire de la liste électorale, exige la publication diligente de la liste électorale définitive, que la date du premier tour de l'élection présidentielle soit annoncée dès maintenant en respectant la période de fin avril - début mai 2010 », note-t-on dans le communiqué final sanctionnant la réunion d'hier qui a par ailleurs recommandé la saisine du tribunal pénal international (Tpi) pour faire la lumière sur les représailles subies par les militants Rhdp depuis 2004. En attendant cela, le leader du Rdr, lui, s'en ai pris aux responsables de la Radiodiffusion télévision ivoirienne contre le traitement partial de l'information. « Je les mets en garde. Ils paieront pour ce qu'ils font», a-t-il menacé.

Marc Dossa
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