Le Mouvement ivoirien des droits humains (Midh) a décidé de lutter contre les violences sexuelles en milieu scolaire. Une délégation de cette structure était, hier, au Lycée jeunes filles de Yopougon pour échanger avec les 3000 élèves de l’établissement. Pour Mme Do Sophie, chargée des questions de violence au Midh, la rencontre s’inscrivait dans le cadre d’une campagne entamés avec plusieurs autres Ong depuis décembre 2009. Et elle vise, selon elle, à prévenir les cas de violences sexuelles qui se font de plus en plus fréquents dans les collèges et lycées. Cinq représentantes de chaque classe ont pris part à la conférence animée par Akpindrin Désiré, membre de l’Organisation nationale pour l’enfant, la femme et la famille (Onef). Son exposé a porté sur « les violences sexuelles en milieu scolaire ». Le conférencier a expliqué qu’il y a violence sexuelle lorsqu’une personne contraint à une activité sexuelle une autre personne qui n’est pas en mesure de consentir librement et en connaissance de cause à cet acte. Il a ensuite énuméré différents types d’actes qualifiés de violences sexuelles. Notamment le harcèlement, l’exhibitionnisme, les attouchements imposés…. Des pratiques qui peuvent provoquer, selon l’invité du Midh, de graves conséquences sur le cursus scolaire. Il a également informé que les professeurs et encadreurs qui sont souvent les auteurs de ces abus sexuels encourent des peines de prison allant de 5 à 20 ans, assortie d’amende de 300.000 Fcfa à 5.000.000 Fcfa. Pour finir, Akpindrin Désiré a notifié aux filles les trois premières dispositions à prendre en cas de viol. A savoir briser le silence, aller à l’hôpital pour un examen de prophylaxie et enfin porter plainte.
K. A
K. A