Après la mise en place effective du nouveau gouvernement, le Premier Ministre ivoirien, Guillaume Soro, a accordé dans la matinée d’hier vendredi 05 mars un entretien à Rfi.
M. le Premier ministre, vous êtes satisfait, soulagé ?
C'est vrai, il y a quelques raisons d'être satisfait quand on sort d'une aussi grave crise dans l'histoire de notre pays. C'est la première fois qu'il y ait la dissolution du gouvernement et la dissolution de la Commission électorale indépendante en même temps. Aujourd'hui, quand nous faisons le bilan à ce jour, nous avons une Commission électorale indépendante fonctionnelle qui a été installé conformément aux accords, nous avons un gouvernement qui est installé conformément aux accords et aux engagements que nous avons pris. C'est vrai qu'il y a quelques raisons d'être satisfait surtout que ceci intervient le 04 mars qui est quand même une date repère en Côte d'Ivoire. C'est la date à laquelle nous avons signé l'accord politique de Ouagadougou en 2007.
Justement en 2007, au moment de la signature de cet accord, on prévoyait les élections dans 10 mois. Aujourd'hui, on parle de trois à quatre mois. Qu'est-ce que vous pouvez dire pour rendre un peu confiants ces gens qui ne croient plus vraiment aux élections?
C'est vrai, quand nous signions l'accord, nous avions espéré faire les élections dans les dix mois qui devraient suivre. Naturellement, il faut bien dire que cet accord a été signé par des hommes politiques qui peut-être n'ont pas évalué à sa juste valeur l'ampleur des tâches qui nous attendaient. Quand nous avons été nommés Premier ministre et quand nous avons assumé les charges de cette fonction, nous nous sommes bien rendu compte que s'il fallait reprendre l'identification et la confection de la liste électorale à zéro, même dans les pays normaux, c'est au moins un délai d'un an qu'ils prennent pour faire la révision des listes. Mais nous, nous partons à zéro dans une situation et un contexte difficile de sortie de crise. Je crois qu'au-delà des dates, ce qui est important, c'est d'apprécier le volume des tâches exécutées. On n'a jamais été en Côte d'Ivoire aussi proche de faire une élection. On n'a jamais été aussi proche de réussir l'exploit d'obtenir une liste électorale définitive acceptée par tous. Mais ce qui reste est nombreux, je le sais, à savoir parachever la confection de la liste électorale, la distribution des cartes d'identité et des cartes d'électeurs et l'organisation du scrutin lui-même.
Et les élections dans 3 ou 4 mois, cela vous paraît possible aujourd'hui ?
Ecoutez, je pense que c'est effectivement possible si nous y mettons de la volonté et si tous les acteurs politiques se mettent d'accord pour avoir cette volonté politique d'aller aux élections.
M. Guillaume Soro, est-ce que vous sentez aujourd'hui qu'il y a de la volonté politique pour aller aux élections ?
Je pense que cette crise est née d'un déficit de communication, de dialogue entre les acteurs. J'ai pu m'en rendre compte moi-même en faisant mes tours çà et là. Et c'est pourquoi, je souhaite aujourd'hui que nous puissions nous asseoir tous ensemble pour évaluer ensemble cette nécessité d'aller aux élections. Je pense que si c'est fait, il n' y a pas de raison qu'on n'aille pas aux élections.
Est-ce que vous craignez une nouvelle crise sur les listes électorales maintenant ?
Il est certain que de mon point de vue, il ya des questions à régler. La liste électorale est l'épine dorsale de l'élection. Quand vous avez une liste électorale transparente, vous avez une élection qui ne risque pas d'être contestée. Donc, je pense que dans tout ce processus délicat que nous sommes en train de mener, nous sommes vraiment au cœur du sujet. Il y a forcément des questions encore à voir sur la liste électorale définitive. Et les semaines surprochaines, nous serons à ce débat-là.
Selon vous, est-ce que la mouvance présidentielle et l'opposition jouent franc jeu ?
Je n'ai pas de raison de penser ou de me laisser aller à croire à une mauvaise foi d'un camp ou de l'autre. De toute façon, mon rôle d'arbitre est de faire en sorte qu'au-delà des positions initiales des différents camps, nous puissions aller à une sorte de compromis qui permette que l'élection soit possible dans notre pays.
Je voudrais savoir, est-ce que vous avez tenté de démissionner au moment de la dissolution du gouvernement ?
Nous n'en sommes plus là. Je pense que notre responsabilité était de ne pas démissionner. Quand nous avons été mis en face de nos responsabilités, après l'attentat, après bien des péripéties, démissionner et laisser le pays plongé dans l'abîme et dans la catastrophe aurait été irresponsable. C'est pourquoi, nous sommes resté pour continuer à assurer la stabilité de ce pays et pour donner de l'espoir aux Ivoiriens que les élections soient possibles dans notre pays.
De l'avis général, on dit que vous avez bien manœuvré pendant ces trois semaines de crise. On dit que vous avez en quelque sorte gagné encore plus de galons d'homme politique. Est-ce que cela est fait pour renforcer dans l'avenir votre ambition politique ?
Vous savez, quand on est dans la crise et dans le feu de l'action, on ne pense même pas à son avenir. Donc, je ne préparais rien du tout. Ce qui était sûr, j'étais conscient qu'il ne fallait pas que la Côte d'Ivoire bascule dans la guerre civile. C'est pourquoi, j'ai tenu. Maintenant que ceci renforce le Premier ministre ou non, ce n'était pas ça ma préoccupation première. Pour l'heure, je continue d'assurer ma fonction et d'exécuter la tâche qui est d'emmener la Côte d'Ivoire à des élections.
Source : fninfo.ci
M. le Premier ministre, vous êtes satisfait, soulagé ?
C'est vrai, il y a quelques raisons d'être satisfait quand on sort d'une aussi grave crise dans l'histoire de notre pays. C'est la première fois qu'il y ait la dissolution du gouvernement et la dissolution de la Commission électorale indépendante en même temps. Aujourd'hui, quand nous faisons le bilan à ce jour, nous avons une Commission électorale indépendante fonctionnelle qui a été installé conformément aux accords, nous avons un gouvernement qui est installé conformément aux accords et aux engagements que nous avons pris. C'est vrai qu'il y a quelques raisons d'être satisfait surtout que ceci intervient le 04 mars qui est quand même une date repère en Côte d'Ivoire. C'est la date à laquelle nous avons signé l'accord politique de Ouagadougou en 2007.
Justement en 2007, au moment de la signature de cet accord, on prévoyait les élections dans 10 mois. Aujourd'hui, on parle de trois à quatre mois. Qu'est-ce que vous pouvez dire pour rendre un peu confiants ces gens qui ne croient plus vraiment aux élections?
C'est vrai, quand nous signions l'accord, nous avions espéré faire les élections dans les dix mois qui devraient suivre. Naturellement, il faut bien dire que cet accord a été signé par des hommes politiques qui peut-être n'ont pas évalué à sa juste valeur l'ampleur des tâches qui nous attendaient. Quand nous avons été nommés Premier ministre et quand nous avons assumé les charges de cette fonction, nous nous sommes bien rendu compte que s'il fallait reprendre l'identification et la confection de la liste électorale à zéro, même dans les pays normaux, c'est au moins un délai d'un an qu'ils prennent pour faire la révision des listes. Mais nous, nous partons à zéro dans une situation et un contexte difficile de sortie de crise. Je crois qu'au-delà des dates, ce qui est important, c'est d'apprécier le volume des tâches exécutées. On n'a jamais été en Côte d'Ivoire aussi proche de faire une élection. On n'a jamais été aussi proche de réussir l'exploit d'obtenir une liste électorale définitive acceptée par tous. Mais ce qui reste est nombreux, je le sais, à savoir parachever la confection de la liste électorale, la distribution des cartes d'identité et des cartes d'électeurs et l'organisation du scrutin lui-même.
Et les élections dans 3 ou 4 mois, cela vous paraît possible aujourd'hui ?
Ecoutez, je pense que c'est effectivement possible si nous y mettons de la volonté et si tous les acteurs politiques se mettent d'accord pour avoir cette volonté politique d'aller aux élections.
M. Guillaume Soro, est-ce que vous sentez aujourd'hui qu'il y a de la volonté politique pour aller aux élections ?
Je pense que cette crise est née d'un déficit de communication, de dialogue entre les acteurs. J'ai pu m'en rendre compte moi-même en faisant mes tours çà et là. Et c'est pourquoi, je souhaite aujourd'hui que nous puissions nous asseoir tous ensemble pour évaluer ensemble cette nécessité d'aller aux élections. Je pense que si c'est fait, il n' y a pas de raison qu'on n'aille pas aux élections.
Est-ce que vous craignez une nouvelle crise sur les listes électorales maintenant ?
Il est certain que de mon point de vue, il ya des questions à régler. La liste électorale est l'épine dorsale de l'élection. Quand vous avez une liste électorale transparente, vous avez une élection qui ne risque pas d'être contestée. Donc, je pense que dans tout ce processus délicat que nous sommes en train de mener, nous sommes vraiment au cœur du sujet. Il y a forcément des questions encore à voir sur la liste électorale définitive. Et les semaines surprochaines, nous serons à ce débat-là.
Selon vous, est-ce que la mouvance présidentielle et l'opposition jouent franc jeu ?
Je n'ai pas de raison de penser ou de me laisser aller à croire à une mauvaise foi d'un camp ou de l'autre. De toute façon, mon rôle d'arbitre est de faire en sorte qu'au-delà des positions initiales des différents camps, nous puissions aller à une sorte de compromis qui permette que l'élection soit possible dans notre pays.
Je voudrais savoir, est-ce que vous avez tenté de démissionner au moment de la dissolution du gouvernement ?
Nous n'en sommes plus là. Je pense que notre responsabilité était de ne pas démissionner. Quand nous avons été mis en face de nos responsabilités, après l'attentat, après bien des péripéties, démissionner et laisser le pays plongé dans l'abîme et dans la catastrophe aurait été irresponsable. C'est pourquoi, nous sommes resté pour continuer à assurer la stabilité de ce pays et pour donner de l'espoir aux Ivoiriens que les élections soient possibles dans notre pays.
De l'avis général, on dit que vous avez bien manœuvré pendant ces trois semaines de crise. On dit que vous avez en quelque sorte gagné encore plus de galons d'homme politique. Est-ce que cela est fait pour renforcer dans l'avenir votre ambition politique ?
Vous savez, quand on est dans la crise et dans le feu de l'action, on ne pense même pas à son avenir. Donc, je ne préparais rien du tout. Ce qui était sûr, j'étais conscient qu'il ne fallait pas que la Côte d'Ivoire bascule dans la guerre civile. C'est pourquoi, j'ai tenu. Maintenant que ceci renforce le Premier ministre ou non, ce n'était pas ça ma préoccupation première. Pour l'heure, je continue d'assurer ma fonction et d'exécuter la tâche qui est d'emmener la Côte d'Ivoire à des élections.
Source : fninfo.ci