Après avoir polarisé l’attention de l’opinion nationale et internationale, le gouvernement Soro 2 et la nouvelle Commission électorale indépendante (CEI) ont été enfin installés. Cette bataille pour la démocratie et la transparence des élections remportée, le président de la République, Laurent Gbagbo, retrousse ses manches pour affronter un autre combat au profit de la Côte d’Ivoire. Il s’agit de celui du délestage. En effet, depuis quelques mois, Abidjan, Yamoussoukro et de nombreuses localités du pays alternent obscurité et lumière tout au long de la journée. L’électricité si régulière dans le quotidien des Ivoiriens semble devenir une denrée rare. Conscient de cette réalité inhabituelle, le chef de l’Etat a décidé d’y remédier le plus rapidement possible. Pour cela, il a commencé à recevoir les acteurs du secteur de l’électricité en Côte d’Ivoire pour jauger l’ampleur du problème et trouver des solutions idoines. Selon des sources proches de la Présidence, Laurent Gbagbo est déterminé à œuvrer pour que «les Ivoiriens aient l’électricité comme par le passé et surtout qu’ils puissent suivre en juin prochain, la coupe du monde de football sans interruption d’électricité». Le mercredi 3 novembre 2009, la Compagnie ivoirienne d’électricité (CIE) a organisé, au siège de la structure à Treichville (Abidjan), une conférence d’information avec la presse. Face aux journalistes, M. Kouassi Mathias, secrétaire général de la CIE, a soutenu que CIE produit l’électricité à partir de 4 centrales hydrauliques (Ayamé 1 et 2, Kossou, Taabo, et Buyo) ainsi que 3 centrales thermiques, à savoir Vridi 1, Ciprel et Azito. La capacité maximale de la production d’électricité de la CIE est évaluée à 1210 MW (méga watts) avec comme puissance de pointe réelle 859 MW par jour. La consommation nationale, au dire du SG de la CIE, est de 876 MW. L’on constate par conséquent un déficit de 17 MW à combler. Les délestages qui ont cours à travers le pays tirent leurs explications dans cet état de fait. Pour parer à cette situation, l’Etat a acquis une nouvelle machine d’une puissance de 110 MW pour CIPREL, question d’augmenter la capacité de cette structure, pour que la puissance de production nationale passe à 1321 MW. Mais selon les responsables de la CIE, l’engin qui est actuellement en train d’être testé, n’est pas encore véritablement opérationnel. «Le délestage sera un vieux souvenir, au plus tard, au mois de mai», précise une source proche de la CIE.
Didier Depry
didierdepri@yahoo.fr
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