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Politique Publié le samedi 6 mars 2010 | Nord-Sud

Formation du gouvernement : Comment le conseil des ministres a déchiré les partis

Les partis politiques signataires de l'accord de Linas Marcoussis ont récemment subi une onde de choc, relativement aux tractations liées à la formation du gouvernement. Dans ce cadre, des leaders politiques ont pris des décisions qui n'ont pas forcément fait l'unanimité.

Du Front populaire ivoirien (Fpi) au Mouvement des forces d'avenir (Mfa) en passant par le Parti démocratique de Côte d'Ivoire (Pdci), le Rassemblement des républicains (Rdr) et l'Union pour la démocratie et pour la paix (Udpci), tous ont expérimenté des crises d'humeurs. Ainsi, pour ce qui est du Fpi, la sortie du ministre Hubert Oulaye n'a pas été du goût du bastion de l'Ouest qu'il représente. Pion-clé du parti au pouvoir dans la région du Moyen Cavally, Hubert Oulaye a connu une sortie prématurée, selon des proches de l'intéressé. Comme on peut le constater, ceux qui portent la critique n'ont pas vu venir les choses. Car, à ma mi-février, Laurent Gbagbo en visite à l'Ecole nationale d'Administration (Ena) avait donné les signes avant-coureurs du retrait en perspective du ''frontiste''. Le président de la République avait vertement et publiquement remonté les bretelles à Hubert Oulaye, en se plaignant de lui quant à la réputation peu famée qu'a eue l'école de prestige, jadis, sous Hubert Oulaye. Son sort était déjà scellé. Même si le remplacement du ministre est un moindre mal, son successeur Emile Guiriélou étant fils de Guiglo comme lui, force est de constater que le retrait d'Hubert Oulaye a laissé un goût amer à ceux qui se reconnaissent en lui. La chute d'Emmanuel Léon Monnet, fils d'Adzopé, dans la région de l'Agnéby, n'a pas moins jeté le froid sur ses ''camarades''. Mais peut-on faire des omelettes sans casser des œufs?

A l'Udpci, le choix d'Albert Flindé par Albert Toikeusse Mabri, président du parti, est sujet à débats. La polémique interne à la formation Arc-en-ciel est dominée par des considérations ethniques. MM. Mabri et Flindé sont fils de l'Ouest montagneux. Le raccourci pris par les uns est que le premier a préféré le second au détriment de Tchagba Laurent, l'un des vice-présidents, lui, natif du Sud, Ebrié. Mais l'on ignore le principe du choix, qui est que Flindé Albert a plus la maîtrise du travail du ministère, puisqu'il a été directeur de cabinet de Mabri Toikeusse à l'époque où il était au département de la Santé. Au ministère des Transports, c'est encore Albert Flindé qui était ''dircab''. La désignation de Flindé Albert a sans nul doute obéi au souci de préserver le bastion montagneux.

Au Pdci, l'attention s'est cristallisée autour de deux personnalités. A savoir Youssouf Bakayoko et Jean-Marie Kacou Gervais. Le président qui était à l'époque ministre des Affaires étrangères a été sorti par le Pdci au profit du second. Mais, avant, le parti s'est désintéressé de Youssouf Bakayoko qu'il n'a reconduit. Même à la Cei que l'intéressé dirige aujourd'hui, le Pdci a préféré placer Jean-Marie Gervais Kacou. L'échec cuisant qu'il a subi, devant le plébiscite de Youssouf Bakayoko, l'a quand même vu ''hériter'' de ce dernier au ministère des Affaires étrangères.
Le Rdr n'a guère été épargné par la gymnastique des remplacements à controverse. La dernière, on la connaît, le tout Odienné ou presque, s'est insurgé contre la direction du parti sis à la rue Lepic à Cocody Danga. Les parents du Dr Diakité Coty sont amers contre le Rdr qui lui a donné une joie de courte durée. Car, Dr Coty annoncé au gouvernement, ses parents avaient battu tambours, rêvant de voir leur fils entrer dans le gouvernement Soro II. C'est sûr que les populations et des militants ''républicains'' de Korhogo ruminent leur colère sur la sortie d'Amadou Gon Coulibaly. L'ancien titulaire du portefeuille du ministère de l'Agriculture et maire de la cité du Poro, est remplacé par Coulibaly Sangafowa, du Rdr.

Le Mfa connaît une secousse sournoise. De sources proches du parti d'Anaky Kobena, l'on apprécie malgré tout le choix ethnique. Le nouveau patron du ministère de la Culture, Moutayé Anzoumana est fils de l'Est, précisément du département de Bondoukou. Comme Innocent Anaky Kobena. En son temps, Moutayé Anzoumana avait décliné le poste de directeur départemental de campagne (Ddc), pour le Mfa. Que M. Moutayé bénéficie du ministère n'est pas du goût de ceux qui pensent qu'il est « effacé » dans le parti. Il ne faut tout de même pas oublier que le concerné a été directeur de cabinet d'Innocent Anaky Kobena, du temps où ce dernier était ministre des Transports.

Bidi Ignace
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