«Dès notre arrivée à Odienné, on nous a affrété un 10 tonnes pour Goulia. Nous nous sommes couchés sur des marchandises jusqu’à notre destination », révèle Konaté Zakaria. Il n’y a que ceux qui ont leurs véhicules personnels qui peuvent se passer de ce calvaire. Ces véhicules de transport de marchandises et de personnes en même temps sont sur tous les axes qui relient les autres villes à la cité du Kabadougou. Au-delà de la fatigue et de toute cette poussière que les passagers avalent, ils s’exposent à de réels dangers. Beaucoup en ont déjà fait les frais. Le 9 août 2009, Soumahoro Mamadou, un jeune homme de 31 ans, perdait la vie suite à une chute depuis le haut d’un camion plein de marchandises en provenance de Guinée. Le 12 décembre de la même année, neuf personnes périssaient dans un accident de la circulation sur l’axe Gbèya-Odienné. Les Forces nouvelles révélaient ce jour que plusieurs personnes avaient été tuées par les lourds sacs d’arachides. A l’image des véhicules d’un autre âge, les routes connaissent un état de dégradation très avancé. « Ce vieux bitume que vous voyez, fait partie des ouvrages qui ont été réalisée depuis 1972 », soulignait le maire de la commune, Diakité Souleïmane Coty, lors des travaux de rechargement des routes peu avant l’arrivée du chef de l’Etat dans la région en juillet 2009. Les axes reliant la capitale du Denguélé aux autres villes constituent un calvaire pour les usagers. En saison pluvieuse, certaines villes deviennent inaccessibles.
Tenin Bè Ousmane à Odienné
Tenin Bè Ousmane à Odienné