De retour de Paris, Tapé Koulou Laurent donne ses premières impressions sur le nouveau gouvernement ivoirien et la mission assignée aux ministres.
Après deux mois passés en France pour des soins comment vous vous sentez vous ?
Je me porte mieux. Et je profite de cette occasion pour dire merci au président de la République. Le président Gbagbo a agi comme un vrai père des ivoiriens. Aujourd’hui je suis revenu en très bonne santé pour continuer mon combat pour le bonheur des ivoiriens.
Alors que vous étiez en train de vous soigner en France, vous êtes monté au créneau sur la chaine de télévision 3 A Télé Sud. Vous aviez en face de vous des journalistes comme Louis Kemayo et Elie Smith.
Je suis fier d’être ivoirien. Et en toute circonstance, j’aime porter haut le flambeau de mon pays. J’étais malade mais j’ai accepté de parler de mon pays.
Vous avez défendu le pouvoir ivoirien …
Ecoutez la Côte d’Ivoire est le bien des ivoiriens. Un bon ivoirien ne doit pas brader son pays à l’étranger. Un bon ivoirien ne va pas à l’étranger pour insulter les institutions de son pays. Un bon ivoirien ne va pas à l’étranger pour insulter le chef de l’Etat. Parce que ce que les gens de mauvaise foi ne savent pas c’est que le chef de l’Etat est le président de tous les ivoiriens et de notre pays. Quand on aime son pays on n’insulte pas son président. Quand on a quelques conseils à donner au président, on le fait dans la courtoisie et le respect. Pendant cette émission sur 3 A Télé Sud qui a duré de 21 H 45 à 23H le 11 février j’ai proposé la dissolution de la CEI et du gouvernement qui constituent un blocage dans le processus de la paix. Pour aller à la paix, il fallait dissoudre la CEI et le gouvernement. Je l’ai dit le 11 février et je crois que le président Gbagbo m’a compris. Car le lendemain 12 le président a dissout la CEI et le gouvernement. C’est cela être un bon ivoirien. On ne va pas sur des chaines étrangères pour jeter l’opprobre sur son pays.
Vous avez défendu aussi le président du Faso, Blaise Compaoré
Bien sûr ! Aucun ivoirien ne peut minimiser ce que le président Blaise Compaoré fait actuellement pour la Côte d’Ivoire. Moi je considère que Blaise Compaoré est le père de la Nouvelle Afrique. Dans tous les pays qui s’embrasent en Afrique, c’est lui seul qui apporte sa médiation pour que la paix advienne. Blaise Compaoré est un homme de paix. C’est le seul qui sait les vrais rouages d’une médiation. Il en a le secret. Et même à l’Onu, on lui reconnait cette qualité. C’est grâce au président Blaise Compaoré que la paix est revenue en Côte d’Ivoire. Tous les ivoiriens doivent lui dire merci. Moi personnellement je lui dirai merci le moment venu.
Que pensez-vous du nouveau gouvernement mis en place ?
Moi je suis républicain. Je soutiens ce gouvernement. Mais j’exige qu’il fasse tout pour que nous allions aux élections. A propos de ces élections, je voudrais déclarer que trois mois ne suffiront pas pour y aller. Il y a une date constitutionnelle en Côte d’Ivoire. C’est le 31 octobre. Moi j’ai foi que les élections se tiendront le 31 octobre prochain.
Que dites vous des exigences du RHDP qui ont failli perdurer la crise ?
C’est une question de partage de poste. Ce partage a commencé depuis Linas Marcoussis. Et le RHDP s’en tient encore à ce partage. Même l’accord politique de Ouagadougou s’est inscrit dans le même schéma de partage de postes. Mais ce que je déplore, ce sont les nombreux morts que l’ambition du RHDP a occasionnés. Le président a parlé de gouvernement commando. Mais il n’a pas oublié l’accord politique de Ouaga. Chaque parti a reçu sa part. Il est donc temps que le gouvernement travaille dans la transparence pour conduire le pays aux élections, gages d’une paix durable. Chaque ministre doit mesure sa tâche dans ce nouveau gouvernement qui aborde le dernier virage vers les élections présidentielles. Nous veillons sur les ministres. Tous ceux qui sont venus dans ce gouvernement pour se constituer des trésors de guerre n’y ont pas leur place. Je pense par exemple au ministère de la construction. C’est un ministère qui mérite un audit. On y a fait n’importe quoi. C’est pourquoi je souhaite que le nouveau ministre de la construction Koné Tiémoko, ancien directeur national de la BCEAO qui est un bon gestionnaire audite le secteur. Le ministère de la construction est à la base de plusieurs conflits en dans notre pays.
Peut-on savoir votre position sur la nouvelle CEI ?
Je demande au président Issouf Bakayoko de dire la vérité aux ivoiriens. La fixation arbitraire des dates des élections finit par exacerber le peuple. Les ivoiriens ont déjà souffert de ça avec Beugré Mambé. Moi je crois que c’est les élections auront lieu le 31 octobre prochain. La vie d’une nation est régie par la constitution. Donc je demande qu’on respecte la constitution en fixant la date de la présidentielle au 31 octobre. Il y a encore trop de problèmes à régler. Par exemple le problème de l’unification du pays, l’unification de l’armée, l’unité des caisses, la révision des listes électorales. Si on veut aller à la paix, il ne faut pas exclure.
Depuis quelques jours, il y a le débat sur la Fédération Ivoirienne de football …
Les Ivoiriens doivent comprendre que le football est un enjeu en Côte d’Ivoire. C’est enjeu même politique. Quel opposant voudrait que sous le mandat de Laurent Gbagbo, la Côte d’Ivoire remporte une coupe aussi importante ? C’est là l’enjeu que beau d’ivoiriens ignorent. Une victoire éclatante des Eléphants donnera de la cote à Laurent Gbagbo. Donc, il y a tellement d’imbrications qu’il faut faire attention pour ne pas vite juger les gens. Le président Jacques Anouma est un grand combattant. C’est un grand bosseur et les Ivoiriens ont tort de jeter sur lui l’opprobre. Le moment venu, je ferai tout pour qu’il soit compris.
Il y a aussi le fait que les Ivoiriens sont exposés aujourd’hui à un problème de délestage
C’est un problème aussi grave. L’électricité est la source du développement. Un pays comme la Côte d’Ivoire qui veut rentrer dans le concert des nations développées ne doit pas être confrontée à une pénurie d’électricité. J’espère que le président de la République va lui-même prendre les choses en mains pour le régler. Le pire c’est quand par la faute de la SODECI des ivoiriens ont consommé de l’eau souillée par des déchets humains. On est dans quel pays ? C’est une grave violation des droits de l’homme. Et le SODECI doit être poursuivie devant la justice pour ce crime. L’eau est vitale pour l’homme. Comment la SODECI peut priver les ivoiriens d’eau ? Quand je vois Zady Kessy se pavaner à la télévision sans se soucier de soigner convenablement les malades, je me dis que les ivoiriens sont trop gentils. Bouygues et Zady Kessy sont en train de tuer les Ivoiriens. Même le Probo Koala est mieux que l’eau souillée servie à la population de Yopougon. C’est pourquoi, je soutiens tous les collectifs qui ont été formés pour poursuivre Zady Kessy et Bouygues. Je crois qu’il faut qu’on revoie le contrat.
Entretien réalisé par
Colbert Kouadjo
Après deux mois passés en France pour des soins comment vous vous sentez vous ?
Je me porte mieux. Et je profite de cette occasion pour dire merci au président de la République. Le président Gbagbo a agi comme un vrai père des ivoiriens. Aujourd’hui je suis revenu en très bonne santé pour continuer mon combat pour le bonheur des ivoiriens.
Alors que vous étiez en train de vous soigner en France, vous êtes monté au créneau sur la chaine de télévision 3 A Télé Sud. Vous aviez en face de vous des journalistes comme Louis Kemayo et Elie Smith.
Je suis fier d’être ivoirien. Et en toute circonstance, j’aime porter haut le flambeau de mon pays. J’étais malade mais j’ai accepté de parler de mon pays.
Vous avez défendu le pouvoir ivoirien …
Ecoutez la Côte d’Ivoire est le bien des ivoiriens. Un bon ivoirien ne doit pas brader son pays à l’étranger. Un bon ivoirien ne va pas à l’étranger pour insulter les institutions de son pays. Un bon ivoirien ne va pas à l’étranger pour insulter le chef de l’Etat. Parce que ce que les gens de mauvaise foi ne savent pas c’est que le chef de l’Etat est le président de tous les ivoiriens et de notre pays. Quand on aime son pays on n’insulte pas son président. Quand on a quelques conseils à donner au président, on le fait dans la courtoisie et le respect. Pendant cette émission sur 3 A Télé Sud qui a duré de 21 H 45 à 23H le 11 février j’ai proposé la dissolution de la CEI et du gouvernement qui constituent un blocage dans le processus de la paix. Pour aller à la paix, il fallait dissoudre la CEI et le gouvernement. Je l’ai dit le 11 février et je crois que le président Gbagbo m’a compris. Car le lendemain 12 le président a dissout la CEI et le gouvernement. C’est cela être un bon ivoirien. On ne va pas sur des chaines étrangères pour jeter l’opprobre sur son pays.
Vous avez défendu aussi le président du Faso, Blaise Compaoré
Bien sûr ! Aucun ivoirien ne peut minimiser ce que le président Blaise Compaoré fait actuellement pour la Côte d’Ivoire. Moi je considère que Blaise Compaoré est le père de la Nouvelle Afrique. Dans tous les pays qui s’embrasent en Afrique, c’est lui seul qui apporte sa médiation pour que la paix advienne. Blaise Compaoré est un homme de paix. C’est le seul qui sait les vrais rouages d’une médiation. Il en a le secret. Et même à l’Onu, on lui reconnait cette qualité. C’est grâce au président Blaise Compaoré que la paix est revenue en Côte d’Ivoire. Tous les ivoiriens doivent lui dire merci. Moi personnellement je lui dirai merci le moment venu.
Que pensez-vous du nouveau gouvernement mis en place ?
Moi je suis républicain. Je soutiens ce gouvernement. Mais j’exige qu’il fasse tout pour que nous allions aux élections. A propos de ces élections, je voudrais déclarer que trois mois ne suffiront pas pour y aller. Il y a une date constitutionnelle en Côte d’Ivoire. C’est le 31 octobre. Moi j’ai foi que les élections se tiendront le 31 octobre prochain.
Que dites vous des exigences du RHDP qui ont failli perdurer la crise ?
C’est une question de partage de poste. Ce partage a commencé depuis Linas Marcoussis. Et le RHDP s’en tient encore à ce partage. Même l’accord politique de Ouagadougou s’est inscrit dans le même schéma de partage de postes. Mais ce que je déplore, ce sont les nombreux morts que l’ambition du RHDP a occasionnés. Le président a parlé de gouvernement commando. Mais il n’a pas oublié l’accord politique de Ouaga. Chaque parti a reçu sa part. Il est donc temps que le gouvernement travaille dans la transparence pour conduire le pays aux élections, gages d’une paix durable. Chaque ministre doit mesure sa tâche dans ce nouveau gouvernement qui aborde le dernier virage vers les élections présidentielles. Nous veillons sur les ministres. Tous ceux qui sont venus dans ce gouvernement pour se constituer des trésors de guerre n’y ont pas leur place. Je pense par exemple au ministère de la construction. C’est un ministère qui mérite un audit. On y a fait n’importe quoi. C’est pourquoi je souhaite que le nouveau ministre de la construction Koné Tiémoko, ancien directeur national de la BCEAO qui est un bon gestionnaire audite le secteur. Le ministère de la construction est à la base de plusieurs conflits en dans notre pays.
Peut-on savoir votre position sur la nouvelle CEI ?
Je demande au président Issouf Bakayoko de dire la vérité aux ivoiriens. La fixation arbitraire des dates des élections finit par exacerber le peuple. Les ivoiriens ont déjà souffert de ça avec Beugré Mambé. Moi je crois que c’est les élections auront lieu le 31 octobre prochain. La vie d’une nation est régie par la constitution. Donc je demande qu’on respecte la constitution en fixant la date de la présidentielle au 31 octobre. Il y a encore trop de problèmes à régler. Par exemple le problème de l’unification du pays, l’unification de l’armée, l’unité des caisses, la révision des listes électorales. Si on veut aller à la paix, il ne faut pas exclure.
Depuis quelques jours, il y a le débat sur la Fédération Ivoirienne de football …
Les Ivoiriens doivent comprendre que le football est un enjeu en Côte d’Ivoire. C’est enjeu même politique. Quel opposant voudrait que sous le mandat de Laurent Gbagbo, la Côte d’Ivoire remporte une coupe aussi importante ? C’est là l’enjeu que beau d’ivoiriens ignorent. Une victoire éclatante des Eléphants donnera de la cote à Laurent Gbagbo. Donc, il y a tellement d’imbrications qu’il faut faire attention pour ne pas vite juger les gens. Le président Jacques Anouma est un grand combattant. C’est un grand bosseur et les Ivoiriens ont tort de jeter sur lui l’opprobre. Le moment venu, je ferai tout pour qu’il soit compris.
Il y a aussi le fait que les Ivoiriens sont exposés aujourd’hui à un problème de délestage
C’est un problème aussi grave. L’électricité est la source du développement. Un pays comme la Côte d’Ivoire qui veut rentrer dans le concert des nations développées ne doit pas être confrontée à une pénurie d’électricité. J’espère que le président de la République va lui-même prendre les choses en mains pour le régler. Le pire c’est quand par la faute de la SODECI des ivoiriens ont consommé de l’eau souillée par des déchets humains. On est dans quel pays ? C’est une grave violation des droits de l’homme. Et le SODECI doit être poursuivie devant la justice pour ce crime. L’eau est vitale pour l’homme. Comment la SODECI peut priver les ivoiriens d’eau ? Quand je vois Zady Kessy se pavaner à la télévision sans se soucier de soigner convenablement les malades, je me dis que les ivoiriens sont trop gentils. Bouygues et Zady Kessy sont en train de tuer les Ivoiriens. Même le Probo Koala est mieux que l’eau souillée servie à la population de Yopougon. C’est pourquoi, je soutiens tous les collectifs qui ont été formés pour poursuivre Zady Kessy et Bouygues. Je crois qu’il faut qu’on revoie le contrat.
Entretien réalisé par
Colbert Kouadjo