Les assistants sociaux n’en peuvent plus de subir le mépris dont ils disent être l’objet de la part du ministère de la Fonction publique. Ils se disent également victimes de la mauvaise gestion du directeur par intérim de leur institut de formation.
Les travailleurs sociaux marginalisés
Les assistants sociaux de Côte d’Ivoire en ont gros sur le cœur. Selon eux, ils sont lésés par rapport aux éducateurs préscolaires et éducateurs spécialisés pourtant issus, comme eux, de l’Institut national de formation sociale (Infs). « Les éducateurs préscolaires et adjoints, les éducateurs spécialisés passent ainsi que les assistants sociaux, un concours d’entrée à l’Infs. Mais après trois ans de formation, les premiers sont recrutés directement par la fonction publique. Seuls les assistants sociaux sont soumis à un autre concours pour entrer à la fonction publique et pis, on laisse certains sur le carreau », explique Zadi Domené Daniel, secrétaire général des assistants sociaux de Côte d’Ivoire. A preuve, selon lui, sur 254 candidats au concours d’intégration à la fonction publique section 2009, seuls 100 sont admis. « Le ministre Hubert Oulaye a reconnu lors d’une rencontre que nous avons eue avec lui le 09 décembre que c’était anormal que 154 restent sur le carreau dans la mesure où ils ont aussi leur diplôme au même titre que ceux qui sont admis », révèle Zadi Daniel. Pour se faire entendre des autorités et dénoncer l’injustice dont ils sont l’objet, ceux-ci ont enclenché une grève le 05 décembre 2009. Signature de profil de carrière des assistants sociaux, la suppression du concours de recrutement imposé aux seuls assistants sociaux et le départ du directeur par intérim de l’Infs sont entre autres les doléances des travailleurs sociaux. « En ce qui concerne les doléances, notre ministre des Affaires sociales avait déjà rempli sa part du contrat en signant le décret. Il ne reste plus que la signature du ministre de la Fonction publique », dévoile le responsable du syndicat des assistants sociaux.
Affairisme, recrutement parallèle….
Mais pour le secrétaire général du syndicat des assistants sociaux, le problème crucial demeure le directeur par intérim de l’Infs. Maintes fois décrié et indexé, Aboua Joseph est considéré aussi bien par les étudiants que par les assistants sociaux en service comme le responsable de tous les maux qui minent l’établissement. « Il est directeur par intérim de l’Infs et Daf de la ministre de la Famille et des Affaires sociales. C’est anormal car ce sont deux grands postes. Il fait la pluie et le beau temps à l’Infs. Depuis la création de l’Infs, tous ceux qui passaient le concours d’entrée étaient recrutés mais depuis l’année dernière tout a changé. L’effectif est pléthorique et la rentrée qui devait se faire en octobre a eu lieu en décembre, pourtant c’est en décembre que les stages débutent. C’est la preuve que l’Infs est en train de mourir », accuse Zadi Domené Daniel. De plus, le Daf du ministre est accusé d’affairisme, de recrutement parallèle et de livrer de faux diplômes. Selon le Sg le directeur a arrêté les visites médicales qui se faisaient à la fonction publique et qui généraient des fonds au profit de l’Infs. Il est aussi accusé d’avoir initié deux types d’étudiants. « Il y a deux types d’étudiants à l’Infs depuis l’arrivée d’Aboua. Il y a ceux qui sont admis au concours, qui bénéficient de la bourse de l’Etat et qui logent à l’Infs et il y a ceux qui sont recrutés sur étude de dossier. Ils suivent la même formation et sortent avec le même diplôme. Le nombre est pléthorique et ils paient 600.000f par an sur trois ans. C’est de l’affairisme, il vend les diplômes de l’Etat » confie excédé le secrétaire général. Les assistants sociaux voudraient, selon eux, un directeur au fait des affaires sociales, un professionnel, et non un administrateur car Aboua est responsable de la formation au rabais. « Son intérim est terminé depuis longtemps. Un intérim est valable trois mois et renouvelable. Quant à lui, il est présent depuis quatre ans. Ce n’est pas normal », s’est insurgé Zadi Domené.
Napargalè Marie
Légende : Les assistants sociaux veulent la tête du directeur de l’Infs.
Les travailleurs sociaux marginalisés
Les assistants sociaux de Côte d’Ivoire en ont gros sur le cœur. Selon eux, ils sont lésés par rapport aux éducateurs préscolaires et éducateurs spécialisés pourtant issus, comme eux, de l’Institut national de formation sociale (Infs). « Les éducateurs préscolaires et adjoints, les éducateurs spécialisés passent ainsi que les assistants sociaux, un concours d’entrée à l’Infs. Mais après trois ans de formation, les premiers sont recrutés directement par la fonction publique. Seuls les assistants sociaux sont soumis à un autre concours pour entrer à la fonction publique et pis, on laisse certains sur le carreau », explique Zadi Domené Daniel, secrétaire général des assistants sociaux de Côte d’Ivoire. A preuve, selon lui, sur 254 candidats au concours d’intégration à la fonction publique section 2009, seuls 100 sont admis. « Le ministre Hubert Oulaye a reconnu lors d’une rencontre que nous avons eue avec lui le 09 décembre que c’était anormal que 154 restent sur le carreau dans la mesure où ils ont aussi leur diplôme au même titre que ceux qui sont admis », révèle Zadi Daniel. Pour se faire entendre des autorités et dénoncer l’injustice dont ils sont l’objet, ceux-ci ont enclenché une grève le 05 décembre 2009. Signature de profil de carrière des assistants sociaux, la suppression du concours de recrutement imposé aux seuls assistants sociaux et le départ du directeur par intérim de l’Infs sont entre autres les doléances des travailleurs sociaux. « En ce qui concerne les doléances, notre ministre des Affaires sociales avait déjà rempli sa part du contrat en signant le décret. Il ne reste plus que la signature du ministre de la Fonction publique », dévoile le responsable du syndicat des assistants sociaux.
Affairisme, recrutement parallèle….
Mais pour le secrétaire général du syndicat des assistants sociaux, le problème crucial demeure le directeur par intérim de l’Infs. Maintes fois décrié et indexé, Aboua Joseph est considéré aussi bien par les étudiants que par les assistants sociaux en service comme le responsable de tous les maux qui minent l’établissement. « Il est directeur par intérim de l’Infs et Daf de la ministre de la Famille et des Affaires sociales. C’est anormal car ce sont deux grands postes. Il fait la pluie et le beau temps à l’Infs. Depuis la création de l’Infs, tous ceux qui passaient le concours d’entrée étaient recrutés mais depuis l’année dernière tout a changé. L’effectif est pléthorique et la rentrée qui devait se faire en octobre a eu lieu en décembre, pourtant c’est en décembre que les stages débutent. C’est la preuve que l’Infs est en train de mourir », accuse Zadi Domené Daniel. De plus, le Daf du ministre est accusé d’affairisme, de recrutement parallèle et de livrer de faux diplômes. Selon le Sg le directeur a arrêté les visites médicales qui se faisaient à la fonction publique et qui généraient des fonds au profit de l’Infs. Il est aussi accusé d’avoir initié deux types d’étudiants. « Il y a deux types d’étudiants à l’Infs depuis l’arrivée d’Aboua. Il y a ceux qui sont admis au concours, qui bénéficient de la bourse de l’Etat et qui logent à l’Infs et il y a ceux qui sont recrutés sur étude de dossier. Ils suivent la même formation et sortent avec le même diplôme. Le nombre est pléthorique et ils paient 600.000f par an sur trois ans. C’est de l’affairisme, il vend les diplômes de l’Etat » confie excédé le secrétaire général. Les assistants sociaux voudraient, selon eux, un directeur au fait des affaires sociales, un professionnel, et non un administrateur car Aboua est responsable de la formation au rabais. « Son intérim est terminé depuis longtemps. Un intérim est valable trois mois et renouvelable. Quant à lui, il est présent depuis quatre ans. Ce n’est pas normal », s’est insurgé Zadi Domené.
Napargalè Marie
Légende : Les assistants sociaux veulent la tête du directeur de l’Infs.