Les femmes du Rhdp, ne veulent plus se laisser distraire par le chef de l’Etat qui le 12 février dernier, a donné un coup de froid au processus de sortie de crise en dissolvant le gouvernement et la Cei. Cette fois-ci, elles s’y sont prises tôt pour dénoncer les manigances qui pourraient entraver la bonne marche du processus électoral. Le vendredi, au cours de la conférence de presse que la présidente des Femmes du Rhdp, Mme Henriette Dao Coulibaly a animée, elle a fait la remarque selon laquelle, le nouveau chronogramme du processus électoral de la Cei, prévoyant le traitement du contentieux du 1er au 21 mars 2010, n’a pas encore démarré. Cela, une semaine après l’installation de la nouvelle Cei. Pour ce faire, les Femmes du Rhdp ont tenu à mettre en garde contre toute tentative de digression du camp présidentiel, visant à retarder les délais prescrits dans le processus électoral. Mme Dao et ses camarades ont engagé les membres de la Cei et du gouvernement à faire diligence afin de respecter les engagements pris par les parties devant la nation et la communauté internationale. Sinon, dans le cas contraire, elles ont promis cette fois-ci, prendre leurs responsabilités. Aussi, les Femmes du Rhdp ont elles exigé, en lieu et place d’une période qu’elles ont qualifiée de floue et d’approximative (fin avril-début mai), une date précise pour la tenue de l’élection présidentielle. Ayant découvert les subterfuges de M. Laurent Gbagbo pour retarder le processus de paix, les Femmes du Rhdp ont pris à témoin la communauté internationale et l’Onu « de ce que les 7 reports d’élections ont été planifiés par le Woody sous différents prétextes, pendant qu’il instaurait la gabegie et la mal gouvernance, trahissant ainsi cruellement la confiance du peuple ivoirien (déchets toxiques, tirs à balles réelles sur les manifestants aux mains nues, délestage et coupure d’eau…). Dans la même veine, la conférencière a indiqué que les femmes du Rhdp ne sauraient tolérer que Laurent Gbagbo soit encore maintenu chef d’Etat au terme de son année de rallonge. Pour ce faire, elles ont demandé à l’Onu de bien vouloir transmettre à l’Union Africaine leur détermination à aller aux élections début mai, et leur refus de se voir imposer plus longtemps « un tel assassin de la démocratie, à la tête de la Côte d’Ivoire ». Face à toutes ses menaces sachant de quoi sont capables les femmes, historiquement parlant, et vu la démonstration de l’opposition en février dernier, Laurent Gbagbo et ses ouailles sont avertis.
Laure Gozo
PH. : Bakary
Laure Gozo
PH. : Bakary
