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Politique Publié le lundi 8 mars 2010 | Nord-Sud

3ème conclave des Forces nouvelles à Bouaké : Guillaume Soro fait le bilan de la crise de la Cei

Après Odienné, en décembre dernier, les Forces nouvelles se retrouvent pour la 2è fois à Bouaké pour « relancer » les questions de la réunification du pays, comme l'avait annoncé jeudi le Premier ministre Guillaume Soro. Hier, le Secrétaire qu'il est de l'ex-rébellion, a eu la 2ème séance de travail avec ses hommes.

Le Premier ministre, Guillaume Soro, séjourne à Bouaké depuis ce week-end. Le secrétaire général de l'ex-rébellion est dans la capitale du centre pour un conclave avec ses hommes. Prévu pour un jour, ce conciliabule prendra finalement quatre jours. Aux dires du porte-parole des Forces Nouvelles Konaté Sidiki, la rencontre qui a démarré samedi prendra fin, demain, mardi. Toutes les entités des Forces nouvelles sont quasiment présentes. Tous les commandants de zone, sauf Ouattara Morou et Touré Hervé Pélikan, ont fait le déplacement. Il y a bien longtemps que l'on a assisté à pareille mobilisation. C'est vrai que Guillaume Soro a coutume de faire des réunions avec ses hommes. Mais elles excédaient rarement deux jours de travaux. Même quand la rencontre tenait en une journée, les travaux n'excédaient pas deux heures d'horloge.

Dans un communiqué mis à la disposition de la presse par le cabinet du Premier ministre, signé du directeur de la communication, Alain Lobognon, informe: « Dans le cadre de la relance du processus de sortie de crise, le Premier ministre Soro Kigbafory Guillaume rencontrera les responsables politiques et militaires des Forces nouvelles. Cette importante séance de travail sera consacrée à la situation politique nationale et aux questions liées à la consolidation de la liste électorale et au désarmement conformément au 4ème accord complémentaire à l'accord politique de Ouagadougou ». Cette rencontre est donc liée à l' ''affaire des 429.000 enrôlés de la Cei'' qui a conduit à la crise ouverte entre le camp présidentiel et l'opposition réunie au sein du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp). On se souvient que, le chef de l'Etat avait procédé le 12 février dernier à la double dissolution du gouvernement et de la Cei entraînant le pays dans une spirale de violence. Le Premier ministre reconduit avait donc, après quasiment deux semaines, réussi à ramener les parties à l'entente : il faut donc tirer le bilan d'un tel scénario. Le porte-parole Konaté Sidiki, au terme de la partie d'hier qui a démarré à 11 heures pour prendre fin à 15 heures 20, s'est voulu un peu plus précis : « L'ordre du jour c'était le bilan des activités menées par le secrétaire général par rapport à la dernière crise sociopolitique que le pays a traversée. » Au cours du conclave, a-t-il dit, « le secrétaire général des Forces Nouvelles a largement expliqué le contexte, le déroulement, les conclusions et bien entendu les leçons à tirer de la longue crise que la Côte d'Ivoire a vécue, suite à l'affaire de la Cei, la dissolution du gouvernement et de la Cei ». Poursuivant, le porte-parole a eu la déclaration qui suit : « Il a aussi annoncé les perspectives qui s'offrent à nous. Il s'agit de continuer de travailler pour la construction de la paix. Et les Forces Nouvelles doivent s'armer de courage, de détermination de volonté pour ne pas faillir. Surtout pour ne point faillir dans l'application de l'accord politique de Ouagadougou.»

C'est pour donner le gage de cette détermination affichée, a-t-il noté, que les Forces Nouvelles sont en réunion avec leur leader jusqu'au mardi, pour statuer sur les autres points du conclave à venir. Il s'agit entre autres sujets à l'ordre du jour, des questions militaires et électorales de la réunification. Les collaborateurs du Secrétaire général, et lui, travailleront, a promis le ministre Konaté « sans tabou, sans gêne, sans précipitation ». Et, annoncera-t-il, « les Forces Nouvelles aborderont toutes ces questions comme elles ont abordé tous les défis qui ont eu à se mettre sur leur route depuis la signature de l'accord politique de Ouagadougou. » Rendez-vous est donc pris, demain, pour les conclusions des réflexions.



Allah Kouamé à Bouaké





Adama Bictogo, Rdr, à propos de la dissolution du gouvernement et de la Cei :

« On a évité le chaos »



Même s'il dit savoir le sens des responsabilités qui habite Guillaume Soro, Adama Bictogo, secrétaire national du Rassemblement des républicains (Rdr) chargé des relations avec les autres partis politiques dit avoir redouté une démission du Premier ministre.

Avec la dernière crise qu'elle vient de vivre, on peut le dire, la Côte d'Ivoire revient de loin. C'est du reste ce que croit Adama Bictogo, secrétaire national chargé des relations avec les partis politiques au Rassemblement des républicains (Rdr). Pour lui, en effet, le pays a évité de justesse le chaos. « Nous avons évité le chaos. Nous avons eu tous peur. Imaginez un seul instant que le premier ministre Guillaume Soro ait démissionné, nous nous retrouverons sans Etat. On aurait eu un dérapage qu'on n'aurait pas pu rattraper », a-t-il analysé hier sur Onuci Fm. Mais de l'avis de l'invité de la semaine de la radio des Nations Unies en Côte d'Ivoire, c'est le sens des responsabilités du Premier ministre ivoirien qui a permis de sauver l'essentiel de l'Accord politique de Ouagadougou, notamment en restant à la barre. « Je ne pense pas que le sens de la responsabilité qui habite le premier ministre puisse l'amener un seul instant, à penser à la démission. Il a surmonté beaucoup d'épreuves et il a une seule mission, celle de conduire les Ivoiriens aux élections, pour cela la démission n'était pas envisagée », a-t-il ajouté non sans tirer les leçons de la récente crise. « C'est une crise qui de mon point de vue est salutaire. Elle a permis à chaque responsable politique de prendre conscience de ses limites, de prendre conscience de ses forces et de ses faiblesses mais surtout de comprendre que, d'une façon ou d'une autre, il sera difficile à l'un des trois principaux partis de gérer tout seul la Côte d'ivoire ». Par ailleurs, tout en concédant l'idée d'un audit de la liste électorale pour rassurer les différents partis politiques, le cadre du Rdr s'est montré optimiste sur la réintégration de tous ceux qui ont été collectivement radiés de la liste électorale.

Marc Dossa
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