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Politique Publié le mercredi 10 mars 2010 | L’expression

Droit au but : Elections vite, vite ?

Il faut au pays des élections. Tout le monde en convient. Le chef de l’Etat, Laurent Gbagbo, avait même initié une campagne pour que les Ivoiriens aillent rapidement aux urnes. « Les élections vite vite vite », disait la réclame. Et voilà ! Comme pour mieux sauter, il faut reculer, le candidat-président qui n’est pas à une contradiction près, a sorti l’artillerie lourde. Le 12 février 2010, il a mis hors jeu le gouvernement et la Commission électorale indépendante. Trois semaines de troubles et de violences. Des négociations souterraines puis sur la place publique ; des morts, des blessés et une accalmie. Un mois perdu et l’échéance de la présidentielle n’est plus de mise pour fin mars-début avril. Les nouvelles dates mort-nées se trouvent du côté de fin avril-début mai. Et pour ce nouveau rendez vous, presque de dupe, les actions sont entamées pour que rien n’avance. Samedi dernier, « ceux qui sont majoritaires, et qui sont les plus pressés pour aller aux urnes », d’autant que des sondages commandités leur ont assuré la victoire quels que soient les cas de figure, ont sonné la charge du nouveau report. Les patriotes du camp du chef de l’Etat exigent maintenant la recomposition des commissions électorales locales. Pas de recomposition, pas d’élections. Ne dites surtout pas qu’il s’agit de manœuvres dilatoires. Non ! « Il s’agit de créer les conditions pour des élections transparentes ». Et dans ce pays, la meilleure garantie de la transparence, c’est lorsque les structures sont exclusivement, où majoritairement aux mains des hommes du prince. A l’instar du Conseil constitutionnel gardé par Yao N’Dré, un homme du sérail et directeur de campagne de Gbagbo à Divo jusqu’à sa nomination, et de l’Institut national de statistiques, piloté par les cadres de Fpi chargés de la stratégie électorale de Gbagbo. Après les Cei locales, il ne manquera pas d’alibis pour « aller vite vite » aux élections. Mais à reculons.
D. Al Seni


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