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Politique Publié le mercredi 10 mars 2010 | Nord-Sud

Conclave des Forces nouvelles à Bouaké : Le désarmement et la réunification relancent les travaux

Le conclave des Forces nouvelles à Bouaké a décidé de jouer les prolongations. La fin des travaux, prévus hier, a été remise à samedi. Signe que les débats sont houleux.

Il est 14heures 58, hier, lorsque le Premier ministre Guillaume Soro quitte l'enceinte de son cabinet à Bouaké. A bord de son véhicule, il échange quelques mots avec les commandants Chérif Ousmane de la zone 3 (Bouaké) et Koné Messamba de la direction générale des Forces paramilitaires (Dgfpm). Il était venu, depuis 13 heures, pour la clôture des travaux du conclave des Forces Nouvelles sur le bilan de la crise relative à la dissolution du gouvernement et de la Commission électorale indépendante (Cei). Cette rencontre concernait aussi les questions électorales, le désarmement, la réunification et l'unicité des caisses de l'Etat. A son départ, on s'attend comme à l'accoutumée à la lecture des résolutions de la rencontre démarrée depuis le week-end. Le porte-parole des Forces nouvelles contre toute attente informe que les travaux sont rejetés. Il va falloir attendre encore jusqu'en fin de semaine pour espérer lever le lièvre. "Je viens vous annoncer que les travaux continuent. Nous avons engagé un certain nombre de réflexions qui nécessitent d'être approfondies. C'est ce que le secrétaire général, le Premier ministre, a recommandé. Et ce samedi nous nous retrouvons donc avec un ensemble d'informations très poussées pour faire des propositions assez poussées qui permettront aux Ivoiriens de voir le pas que nous venons de franchir", a indiqué le ministre Konaté Sidiki. De sources proches de certains participants au conclave "tout semblait prêt lorsque le Sg a demandé de bien revoir certains points du draft. Il nous a demandé d'harmoniser nos points de vue sur certaines questions de l'ordre du jour." Interrogé, le ministre Konaté Sidiki n'a pas fait de mystère sur les questions à approfondir." Il s'agit, a reconnu le collaborateur de Guillaume Soro, des questions de réunification et de désarmement. Nous sommes donc en train de vouloir proposer aux Ivoiriens, en tout cas, un plan qui est un bond en avant, en ce qui concerne ces deux questions. Parce que ces questions méritent d'être traitées maintenant pour que la Côte d'Ivoire puisse définitivement faire un bond qualitatif dans le plan de la construction de la paix.". Il n'en dira pas plus. Mais effectivement des cadres ex-rebelles ont accepté de se confier. "Au cours des travaux, nous rapporte notre source, la question électorale n'a pas achoppé. C'est plutôt les questions relatives au désarmement et à la réunification du territoire qui ont fait traîner les débats". De fait, dans l'esprit du conclave, il est question que le désarmement se fasse le plus tôt possible. En tout état de cause, avant le délai fixé pour les élections. Ce qui suppose que la sécurité dans la zone Centre, Nord et Ouest y compris des corridors soit confiée au Centre de commandement intégré (Cci). Désormais, il appartiendra à cette structure issue des accords de Ouaga de s'occuper de la sécurité du corps préfectoral, des biens et des personnes. Ce qui signifie que les commandants de zone et leurs éléments devront rejoindre les casernes en se mettant à la disposition des préfets et autres autorités étatiques. Il est aussi question, dans le cadre de la réunification du pays, de passer intégralement et entièrement à la réalisation de l'unicité des caisses de l'Etat. La réussite de cette opération signifie également que les Forces nouvelles ne devront plus procéder au prélèvement d'aucune taxe sur l'espace de leur ex-zone. Les régies financières mises en place par les Fn sont donc appelées à s'effacer. Un tel traitement de choc demande beaucoup de temps de réflexions. C'est en partie ce qui fait traîner en longueur le conclave. En marge de ce conclave, le coordonnateur national du programme national de réinsertion et de réhabilitation communautaire (Pnrrc) est revenu sur quelques difficultés de son département qui participent de la sortie de crise. Selon Ouattara Kossominan Daniel sur 11.000 ex-combattants démobilisés, à ce jour, il reste 8.000 personnes à réinsérer. Etant entendu que seulement 3.000 individus ont eu de quoi s'occuper. Pis 14.000 restent encore à démobiliser. Le tout est qu'aucune structure ne veut lever le petit doigt pour aider le Pnrrc. Il conçut donc que " le Pnrrc est bancal". Comment aller à des élections ou à un désarmement ou encore une démobilisation si l'on ne trouve pas de réponses apodictiques à toutes ces difficultés. C'est donc la résolution globale de ces questions centrales de désarmement, de réunification et leurs pendants qui ont conduit à la relance des travaux pour 4 jours.

Allah Kouamé à Bouaké
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