Le Pr Alphonse Djédjé Mady était hier l'invité de La rédaction du groupe Le Réveil pour faire le « Bilan de la lutte du Rhdp et ses perspectives ». Entre autres questions abordées, la recomposition des Commissions électorales locales (Cel) réclamée par le camp présidentiel. Extraits.
« Le Rhdp a dit qu'en prenant ces décisions (la double dissolution de la Cei et du gouvernement, ndlr), le président Gbagbo sort des différents accords qui le maintenaient chef de l'Etat et qu'à partir de ce moment-là, quand il demande un nouveau format de la Cei qui est dans le format actuel, la conséquence de l'accord de Pretoria II auquel s'adosse l'accord politique de Ouagadougou, quand il dit ne plus vouloir de gouvernement de partis qui est la conséquence de Marcoussis et de tous les autres accords auxquels s'adosse l'Accord politique de Ouagadougou, nous disons qu'on ne sait plus ce qui maintient légalement M. Gbagbo comme chef de l'Etat. (…) Il est revenu au format de l'Accord de Pretoria et avec les négociations qui ont eu lieu avec le facilitateur et les autres instances diplomatiques, le Rhdp a accepté de sacrifier Mambé à qui nous ne reprochons rien...
Le Rhdp voudrait amener l'opinion nationale et internationale, amener les Ivoiriens que vous êtes, en dehors de votre profession de journaliste, à savoir qu'il y a une chose fondamentale. C'est que le camp présidentiel ne veut pas aller aux élections. Quand vous aurez compris cela, vous comprendriez tous les problèmes que les gens créent. Nous sortons d'une crise de la Cei. Le Facilitateur (Ndlr Blaise Compaoré) est venu ici. Une solution a été trouvée. Nous avons renouvelé la Cei. Cette commission n'a pas encore travaillé, et ils veulent aller s'attaquer aux commissions locales et régionales. Pour quelle raison ? Si ce n'est pas pour perdre du temps. Que reproche-t-on aux commissions locales et régionales ? Pourquoi les changerait-on ? Le Rhdp est prêt à mener ce combat. C'est cela la dictature. Ils changent les règles du jeu parce qu'ils détiennent une partie du pouvoir. Et tout le monde doit suivre. C'est une situation qui va nous faire perdre du temps parce qu'on veut aller au cinquantenaire, à la Coupe du monde. Même si les Ivoiriens ne mangent pas, ils n'ont pas d'eau, pas de courant, ce n'est pas grave. Le Rhdp ne l'entend pas de cette oreille. Et nous reprendrons la lutte. Dans nos villages, nos parents qui ne savent pas lire et écrire, respectent la parole donnée. Depuis que l'écriture est née, lorsqu'on signe un papier, il faut respecter sa signature. Aujourd'hui en Côte d'Ivoire, l'on ne respecte ni la parole donnée, ni la signature. C'est le seul pays au monde où l'on ne peut pas arrêter une liste électorale puisque le camp présidentiel demande qu'on reprenne l'enrôlement. Ils veulent qu'on rouvre l'enrôlement pour ceux qui ne se sont pas présentés au début. Ils veulent qu'on prenne en compte les nouveaux majeurs. Et comme chaque jour, il y a un nouveau majeur, l'enrôlement sera ouvert tous les jours. Et on n'arrêtera jamais la liste définitive. La loi ivoirienne, avant le début de la crise, prévoyait la fin de chaque mois de mars comme le terme de la mise à jour de chaque liste électorale. Les nouveaux majeurs attendent la prochaine mise à jour. C'est comme cela que ça se fait dans tous les pays ».
Propos recueillis par Bamba K. Inza (stagiaire)
« Le Rhdp a dit qu'en prenant ces décisions (la double dissolution de la Cei et du gouvernement, ndlr), le président Gbagbo sort des différents accords qui le maintenaient chef de l'Etat et qu'à partir de ce moment-là, quand il demande un nouveau format de la Cei qui est dans le format actuel, la conséquence de l'accord de Pretoria II auquel s'adosse l'accord politique de Ouagadougou, quand il dit ne plus vouloir de gouvernement de partis qui est la conséquence de Marcoussis et de tous les autres accords auxquels s'adosse l'Accord politique de Ouagadougou, nous disons qu'on ne sait plus ce qui maintient légalement M. Gbagbo comme chef de l'Etat. (…) Il est revenu au format de l'Accord de Pretoria et avec les négociations qui ont eu lieu avec le facilitateur et les autres instances diplomatiques, le Rhdp a accepté de sacrifier Mambé à qui nous ne reprochons rien...
Le Rhdp voudrait amener l'opinion nationale et internationale, amener les Ivoiriens que vous êtes, en dehors de votre profession de journaliste, à savoir qu'il y a une chose fondamentale. C'est que le camp présidentiel ne veut pas aller aux élections. Quand vous aurez compris cela, vous comprendriez tous les problèmes que les gens créent. Nous sortons d'une crise de la Cei. Le Facilitateur (Ndlr Blaise Compaoré) est venu ici. Une solution a été trouvée. Nous avons renouvelé la Cei. Cette commission n'a pas encore travaillé, et ils veulent aller s'attaquer aux commissions locales et régionales. Pour quelle raison ? Si ce n'est pas pour perdre du temps. Que reproche-t-on aux commissions locales et régionales ? Pourquoi les changerait-on ? Le Rhdp est prêt à mener ce combat. C'est cela la dictature. Ils changent les règles du jeu parce qu'ils détiennent une partie du pouvoir. Et tout le monde doit suivre. C'est une situation qui va nous faire perdre du temps parce qu'on veut aller au cinquantenaire, à la Coupe du monde. Même si les Ivoiriens ne mangent pas, ils n'ont pas d'eau, pas de courant, ce n'est pas grave. Le Rhdp ne l'entend pas de cette oreille. Et nous reprendrons la lutte. Dans nos villages, nos parents qui ne savent pas lire et écrire, respectent la parole donnée. Depuis que l'écriture est née, lorsqu'on signe un papier, il faut respecter sa signature. Aujourd'hui en Côte d'Ivoire, l'on ne respecte ni la parole donnée, ni la signature. C'est le seul pays au monde où l'on ne peut pas arrêter une liste électorale puisque le camp présidentiel demande qu'on reprenne l'enrôlement. Ils veulent qu'on rouvre l'enrôlement pour ceux qui ne se sont pas présentés au début. Ils veulent qu'on prenne en compte les nouveaux majeurs. Et comme chaque jour, il y a un nouveau majeur, l'enrôlement sera ouvert tous les jours. Et on n'arrêtera jamais la liste définitive. La loi ivoirienne, avant le début de la crise, prévoyait la fin de chaque mois de mars comme le terme de la mise à jour de chaque liste électorale. Les nouveaux majeurs attendent la prochaine mise à jour. C'est comme cela que ça se fait dans tous les pays ».
Propos recueillis par Bamba K. Inza (stagiaire)