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Politique Publié le mercredi 10 mars 2010 | Notre Voie

A propos de la commission électorale indépendante (Cei) - Djédjé Mady hier : “Youssouf Bakayoko n`est pas PDCI”

Invité de la rédaction du quotidien Le nouveau réveil, le secrétaire général du PDCI-RDA et président du directoire du RHDP, Alphonse Djédjé Mady a échangé, hier, aux II-Plateaux, avec la presse pour se prononcer sur les derniers développements de l’actualité nationale. Il a essentiellement abordé les questions liées à la liste électorale, à sa sécurité suite à la mise en garde du général Mangou, à la formation du gouvernement Soro II et au renouvellement de la CEI. Le secrétaire général du PDCI ne s’est pas embarrassé de fioritures pour clouer au pilori tous ceux qui ne partagent pas, avec le RDHP, la gestion du processus de sortie de crise. Les médias d’Etat, le général Mangou, le FPI et le président Gbagbo sont, aux yeux de Djédjé Mady, les obstacles à la paix et à la tenue des élections en Côte d’Ivoire. Pire, il a renié le nouveau président de la CEI, Youssouf Bakayoko, membre des organes dirigeants du PDCI. “Nous avons porté notre choix sur Youssouf Bakayoko”, a-t-il fait savoir au journaliste du Nouveau réveil qui ne comprenait pas pourquoi le président Gbagbo avait récusé, selon lui, des militants bon teint du PDCI tels que Jean Vincent Zinsou et Gervais Kacou. Et Djédjé Mady de poursuivre que “Youssouf Bakayoko est un citoyen qui a bénéficié du soutien du camp présidentiel. Ça ne nous dérange aucunement pas que Youssouf ait été retenu. Il n’est pas militant du PDCI”. Alphonse Djédjé Mady estime que le FPI use de subterfuges pour retarder les élections parce que la mouvance présidentielle, selon lui, radie des listes tous les noms à consonance nordiste. Ce qui, pour lui, a suscité les violentes manifestations à Divo, Vavoua, Man et ailleurs dans le pays. “Les manifestations découlent de la gestion de la liste électorale provisoire. Le mode opératoire n’a pas été respecté. A Divo, Guitry, tous ceux qui ont été radiés sont des nordistes. Il y a un seul nom à consonance Akan. On les a radiés de la liste parce qu’ils s’appellent Ouattara ou Koné”, a soutenu Djédjé Mady. Il a dit ne pas comprendre pourquoi le camp présidentiel demande encore une recomposition des CEI locales et départementales à l’image de la CEI centrale. Pour lui, tout cela participe de la stratégie du FPI pour ne pas aller aux élections. C’est pourquoi il prévient déjà que “le RHDP est encore prêt à mener le combat contre la dictature de Gbagbo”. Il a approuvé les récentes violentes manifestations des militants du RHDP qui ont occasionné des casses, des destructions de biens publics et privés suivis de mort d’hommes et de nombreux blessés et arrestations. “Les manifestants ont utilisé les moyens qui étaient en leur possession pour agir”, s’est-il réjoui. Dans cette veine, le secrétaire général du vieux parti ne pouvait que dénoncer, avec une pointe de raillerie, l’appel à la responsabilité à lui lancé par le général de division Philippe Mangou. Djédjé Mady, qui estime que chacun à son niveau doit accomplir avec responsabilité la mission qui lui est confiée, a fait observer que des gens se placent sous les ordres de celui qui les a nommés parce qu’ils ne sont pas méritants. Sans le désigner, Il a fait allusion au général Mangou en ces termes : “Il y a des gens qui ont des grades qu’ils ne méritent pas. Et ils pensent qu’ils sont esclaves de celui qui les a nommés. Mais si vous méritez vos grades, vous faites votre travail”. Avant de dire, concernant sa sécurité, avec une pointe d’humour que « si toute l’armée d’un pays pense que son rôle c’est de se mettre aux trousses d’un petit citoyen du pays comme moi, quel honneur et quelle bravoure ! Le CEMA a défini les missions régaliennes de l’armée. Elle a déjà défendu l’intégrité du territoire. Maintenant qu’elle n’a plus rien à faire et qu’elle se met à mes trousses, c’est une fierté que j’assume mes fonctions de secrétaire de parti (…). Je me pose la question de savoir comment aller devant le tribunal militaire. Il y en a qui se trompent parce qu’on l’appelle “général”. Sur la même lancée, il s’est attaqué aux médias d’Etat qui, selon lui, ne donnent pas la parole à tous les citoyens. Alors que tous paient la redevance RTI. Pour lui, les responsables des médias d’Etat sont “des personnes viles” qui se mettent à la disposition de ceux qui les ont nommés. Pour le reste, il estime que tant que le président Gbagbo travaille dans le sens des accords politiques, il sera vu comme chef d’Etat.

Délon’s Zadé delonszade@yahoo.fr
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