“Je suis ici (Ndlr : à la rédaction du journal) suite à l'article paru dans le journal Le Temps du 26 janvier 2010, intitulé: " Pour leur marche / Le Rdr et le Pdci font appel à des soldats radiés ". Ni ma personne, ni mon collectif ne se reconnaissent dans cet article. Nous ne sommes mêlés ni de près ni de loin à cette marche du Rhdp. Je suis titulaire d'un Bts en informatique et gestion. Et j'ai décidé de me battre pour mon pays lorsqu'il a été attaqué. Il ne faudrait pas qu'on nous dénigre aujourd'hui. Nous sommes des patriotes qui se sont battus aux côtés de la république. Je n'ai jamais participé à une quelconque réunion d'un projet de déstabilisation de mon pays. Je suis un cas social. Nous sommes aujourd'hui, des jeunes ivoiriens qui avons été mis à la porte par l'armée de Côte d'Ivoire sans mesure d'accompagnement. Si l'auteur de l'article veut avoir des informations il aurait dû rentrer en contact avec moi. Cet article met aujourd'hui, ma vie et celles de mes camarades en péril. Je suis donc là pour dénoncer cela. C'est parce que nous aimons notre pays que nous avons abandonné nos études pour nous faire enrôler dans l'armée ivoirienne et défendre la patrie. Il n'y a pas plus grande preuve de patriotisme que ça. Aujourd'hui, aucun service de réinsertion ne nous prend en compte malheureusement. Je demande à mes camarades de rester sereins. Aujourd'hui, grâce à nos actions, 4000 de nos camarades soldats ont eu une situation salariale. Nous nous battons tous pour ce pays. Mon combat se situe au niveau de ces jeunes soldats. Parce que ce sont eux que les gens utilisent pour déstabiliser nos pays, notre continent. De grâce, nous ne serons jamais mêlés à toute tentative de déstabilisation. Nous ne serons jamais utilisés pour déstabiliser notre propre pays. Je demande à nos autorités de ne pas laisser ces jeunes qui connaissent le maniement des armes, tomber dans le ravin. Il faudrait que ces jeunes qui constitueront demain un danger non seulement pour eux-mêmes, mais surtout pour la population et pour l'Etat de Côte d'Ivoire, soient encadrés.
Propos recueillis par : F. Toti
Propos recueillis par : F. Toti