x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Politique Publié le vendredi 12 mars 2010 | Le Mandat

Opposition – Camp Présidentiel – Forces Nouvelles : Tous se cherchent

L’horizon semble ne pas s’éclairer sur la situation sociopolitique en Côte d’Ivoire. Pendant que les Ivoiriens et la communauté internationale prient pour un retour définitif à la paix, à travers des élections justes et transparentes, les différents acteurs de la scène politique du pays sont à la recherche de solution par leurs intérêts.

Nul n’ignore que la scène politique en Côte d’Ivoire est conduite par trois grands groupes. A savoir, le camp présidentiel, l’opposition et les Forces nouvelles. Chaque camp aillant son ou ses leaders, leur objectif commun est non seulement de maintenir la pression sur les autres, mais surtout de faire en sorte d’être le maitre de la situation.

L’opposition

Conduite par Henri Konan Bédié, président du PDCI-RDA, Alassane Dramane Ouattara, président du RDR, Mabri Toikeusse, président de l’UDPCI et Innocent Anaky Kobenan président du MFA, l’opposition s’est réunie au sein du Rassemblement des Houphouetistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP) pour mieux combattre les pratiques malsaines de la refondation. Le RHDP se met donc dans une logique d’union des forces pour arracher le pouvoir au front populaire ivoirien (FPI) qui gouverne depuis 2000. La seule voie que veulent emprunter les houphouetistes, c’est le verdict des urnes. C’est pourquoi, tous les responsables des partis issus de ce bloc politique maintiennent la pression sur Laurent Gbagbo, le Chef de l’Etat, pour qu’il accepte une fois pour toute d’aller aux élections. Pour eux, il est certain que le camp présidentiel a déjà perdu les élections. Il faudra le confirmer à travers les urnes. Le Pdci et ses alliés ne veulent plus se laisser distraire par les manœuvres dilatoires du Fpi et ses disciples.

Les Forces nouvelles

C’est par les armes que ceux-ci se sont imposés à Laurent Gbagbo depuis 2002, deux ans après l’accession au pouvoir du Fpi. De tractation en tractation, Soro Guillaume et ses amis ont fini par être locataire de la Primature. Ils ont imposé à Laurent Gbagbo quelques portefeuilles ministériels.

Tout le Nord du pays est resté sous leur contrôle. Aujourd’hui, les Forces nouvelles jouent leur dernière carte.Elles réfléchissent sur leur sort. Parce qu’une fois les élections terminées, il n’est pas sûr que le Fpi, encore moins le Rhdp ou un autre candidat conserve Guillaume Soro comme Premier ministre en cas de victoire. Le désarmement et la réunification certainement du pays va leur faire perdre tous les privilèges qu’ils ont. Alors quelles garanties à préserver tant pour l’aile politique que la branche militaire avant les élections ? Autant d’interrogations auxquelles Guillaume Soro et ses hommes tentent chaque jour de trouver des réponses.

Le camp présidentiel

Le chef de file du camp présidentiel est Laurent Gbagbo, élu président de la république dans des conditions pas assez claires en 2000, son régime a été attaqué par les ex-rebelles appelé aujourd’hui, Force nouvelles en 2002. Depuis cette date, le Fpi, parti dont il est issu n’a plus gouverner seul. Laurent Gbagbo, pour un retour à la normale en Côte d’Ivoire a été obligé de diriger le pays avec l’opposition et ceux qui ont pris les armes contre lui. Ce fait s’est transformé en une véritable haine à l’égard de tous ses adversaires politiques. Comme réplique, le patron des refondateurs aurait décidé de ne pas quitter le pouvoir. Depuis 2005, date officielle à laquelle son mandat a pris fin, il refuse d’organiser les élections. Laurent Gbagbo aurait peur du Rhdp qui, pendant ce temps, s’est véritablement implanté sur toute l’étendue du territoire national. Il aurait peur de son sort et du sort de ses camarades frontistes qui ont passé leur temps à mentir et à appauvrir le peuple, à piller l’économie à travers des détournements colossaux. Laurent Gbagbo aurait peur de quitter le pouvoir pour ne pas se voir juger avec ses camarades du Fpi suite aux problèmes du charnier de Yopougon, des déchets toxiques, de l’eau contenant des excréments humains, du délestage qui ont fait des morts parmi les populations ivoiriennes, de l’usine fictive de café-cacao aux Etats-Unis… En somme, les responsables, sans exception du camp présidentiel se cherchent tous pour trouver une solution à leur sort. Il s’agit pour eux, soit de ne jamais aller aux élections, soit de trouer une porte de sortie au cas où ils perdraient les élections. Dans tous les cas, ce ne sera pas chose facile pour Laurent Gbagbo et ses camarades

Etienne Lemistick
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Politique

Toutes les vidéos Politique à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ