Le Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix ne veut pas du renouvellement des CEI locales. Signe évident qu’il a une peur naturellement bleue des élections libres, justes et transparentes. Alors, il accuse le camp présidentiel de refuser d’aller aux élections présidentielles. “Je voudrais remercier très sincèrement le président Laurent Gbagbo qui m’a invité à passer ce bref séjour à Abidjan pour échanger sur les voies et moyens de conduire plus pacifiquement le processus de paix en Côte d’Ivoire. Le Premier ministre l’a dit tantôt, les résultats satisfaisants, que ce soit au niveau de l’acceptation des parties prenantes à l’Accord de Marcoussis pour s’engager dans la reconstruction du gouvernement de la République de Côte d’Ivoire, mais aussi sur l’aspect concernant la préparation des élections. Les parties se sont accordées aussi pour recomposer la Commission électorale indépendante cette semaine. Ce qui va permettre de travailler très rapidement sur la qualité de la liste électorale selon le mode opératoire prescrit, mais surtout d’accomplir les autres tâches qui vont permettre de fixer très rapidement une échéance pour l’élection présidentielle cette année”.
Ces propos, qui sont du président du Faso, ont été prononcés, le 22 février dernier, au Palais présidentiel d’Abidjan-Plateau, suite à l’acceptation par le Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP) de la recomposition de la Commission électorale indépendante (CEI) et de l’entrée de ses cadres au gouvernement Soro II. Mais à peine le président de la CEI et les membres de la Commission centrale installés et que la passation des charges dans les différents ministères sont-ils en train de se faire, que revoilà le RHDP qui engage un vrai-faux débat sur les renouvellements devant intervenir au niveau des CEI locales. Ses leaders estiment que la recomposition de la CEI telle que recommandée par le facilitateur Blaise Compaoré n’implique pas les CEI locales. Suivant les directives du président du Faso, celles-ci auraient déjà été installées si ces mêmes leaders et leurs cadres n’avaient pas fait traîner la composition du gouvernement Soro II.
Aujourd’hui, au lieu d’avouer leur forfait, les partis dits d’opposition regroupés au sein du RHDP accusent le camp présidentiel de refuser d’aller aux élections. Pour Sanogo Mamadou, secrétaire national chargé des élections du Rassemblement des républicains (RDR), le chef de l’Etat et ses partisans veulent perdre du temps en réclamant le renouvellement des CEI locales. “Ils ont utilisé tous arguments pour faire obstacle au processus. Ils ont demandé des prolongations qui ont été acceptées… Ils n’avaient aucun argument pertinent à avancer si ce n’est de dire que la liste est affectée et comme elle est affectée, il faut que les CEI locales soient renouvelées. Je ne vois pas la cohérence. Il y a des superviseurs qui partent d’Abidjan et qui ont le plein pouvoir sur le fonctionnement des commissions locales”, écrit Soir Info qui rapporte ainsi les propos du cadre du RDR, dans son édition du jeudi 11 mars dernier. Celui-ci dénonce également “l’attitude ambiguë” de ceux qu’il a appelés les arbitres. A savoir la Primature, le Représentant spécial de Ban Ki-Moon et le Représentant permanent du facilitateur devant les revendications répétée du camp présidentiel qui finissent par agir sur la date des élections. “Ces personnes se taisent à chaque fois que le camp présidentiel fait des exigences maximalistes. Ils ont accusé à tort Mambé Beugré… Aujourd’hui, ils sortent un autre argument. Jusque-là, aucun de ces arbitres n’a réagi”, rapporte-t-il encore.
A la vérité, le renouvellement des CEI locales fait peur au RHDP et à ses alliés. Ces partis politiques dits d’opposition étaient jusque-là tranquilles parce que l’arbre cachait la forêt. Tant que Robert Mambé était bien assis dans son fauteuil de président de la CEI et qu’il pouvait couvrir certains comportements peu honorables de ses collaborateurs, le RHDP pouvait se frotter les mains et dormir tranquille.
Mais les données ont aujourd’hui changé. Avec cette affaire d’introduction frauduleuse de quelque 429.000 pétitionnaires sur la liste électorale, on comprendrait assez mal que Mambé et ses proches collaborateurs soient les seuls à être emportés par le vent de la recomposition de la CEI sans qu’on ne touche aux démembrements locaux de l’ancienne CEI. Beugré Mambé n’aurait jamais réussi son forfait s’il n’avait pas bénéficié de la complicité de quelques présidents des CEI locales. Et ça, le RHDP le sait très bien. Alors il attaque et accuse. Parce qu’à la vérité, le RHDP et ses leaders ont peur d’aller à des élections libres, justes et transparentes avec des listes électorales propres d’Ivoiriens et acceptées de tous. Sûrs de les perdre lamentablement.
Robert Krassault
ciurbaine@yahoo.fr
Ces propos, qui sont du président du Faso, ont été prononcés, le 22 février dernier, au Palais présidentiel d’Abidjan-Plateau, suite à l’acceptation par le Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP) de la recomposition de la Commission électorale indépendante (CEI) et de l’entrée de ses cadres au gouvernement Soro II. Mais à peine le président de la CEI et les membres de la Commission centrale installés et que la passation des charges dans les différents ministères sont-ils en train de se faire, que revoilà le RHDP qui engage un vrai-faux débat sur les renouvellements devant intervenir au niveau des CEI locales. Ses leaders estiment que la recomposition de la CEI telle que recommandée par le facilitateur Blaise Compaoré n’implique pas les CEI locales. Suivant les directives du président du Faso, celles-ci auraient déjà été installées si ces mêmes leaders et leurs cadres n’avaient pas fait traîner la composition du gouvernement Soro II.
Aujourd’hui, au lieu d’avouer leur forfait, les partis dits d’opposition regroupés au sein du RHDP accusent le camp présidentiel de refuser d’aller aux élections. Pour Sanogo Mamadou, secrétaire national chargé des élections du Rassemblement des républicains (RDR), le chef de l’Etat et ses partisans veulent perdre du temps en réclamant le renouvellement des CEI locales. “Ils ont utilisé tous arguments pour faire obstacle au processus. Ils ont demandé des prolongations qui ont été acceptées… Ils n’avaient aucun argument pertinent à avancer si ce n’est de dire que la liste est affectée et comme elle est affectée, il faut que les CEI locales soient renouvelées. Je ne vois pas la cohérence. Il y a des superviseurs qui partent d’Abidjan et qui ont le plein pouvoir sur le fonctionnement des commissions locales”, écrit Soir Info qui rapporte ainsi les propos du cadre du RDR, dans son édition du jeudi 11 mars dernier. Celui-ci dénonce également “l’attitude ambiguë” de ceux qu’il a appelés les arbitres. A savoir la Primature, le Représentant spécial de Ban Ki-Moon et le Représentant permanent du facilitateur devant les revendications répétée du camp présidentiel qui finissent par agir sur la date des élections. “Ces personnes se taisent à chaque fois que le camp présidentiel fait des exigences maximalistes. Ils ont accusé à tort Mambé Beugré… Aujourd’hui, ils sortent un autre argument. Jusque-là, aucun de ces arbitres n’a réagi”, rapporte-t-il encore.
A la vérité, le renouvellement des CEI locales fait peur au RHDP et à ses alliés. Ces partis politiques dits d’opposition étaient jusque-là tranquilles parce que l’arbre cachait la forêt. Tant que Robert Mambé était bien assis dans son fauteuil de président de la CEI et qu’il pouvait couvrir certains comportements peu honorables de ses collaborateurs, le RHDP pouvait se frotter les mains et dormir tranquille.
Mais les données ont aujourd’hui changé. Avec cette affaire d’introduction frauduleuse de quelque 429.000 pétitionnaires sur la liste électorale, on comprendrait assez mal que Mambé et ses proches collaborateurs soient les seuls à être emportés par le vent de la recomposition de la CEI sans qu’on ne touche aux démembrements locaux de l’ancienne CEI. Beugré Mambé n’aurait jamais réussi son forfait s’il n’avait pas bénéficié de la complicité de quelques présidents des CEI locales. Et ça, le RHDP le sait très bien. Alors il attaque et accuse. Parce qu’à la vérité, le RHDP et ses leaders ont peur d’aller à des élections libres, justes et transparentes avec des listes électorales propres d’Ivoiriens et acceptées de tous. Sûrs de les perdre lamentablement.
Robert Krassault
ciurbaine@yahoo.fr