Le Parti démocratique de Côte d'Ivoire (Pdci) se frotte les mains, devant la crise de leadership qui oppose deux clans rivaux du Front populaire ivoirien (Fpi), depuis novembre dernier. Cette guerre fratricide est tout à l'honneur du Pdci, qui en profite pour consolider son assise.
L'occupation du terrain politique fait rage à Bloléquin, dans la région du Moyen Cavally, à l'ouest. Des confidences d'acteurs politiques locaux en disent d'ailleurs long sur le duel qui y oppose le Fpi au Pdci. Ce parti, disent ces confidences, recommence à avoir le vent en poupes, dans cette localité tenue par le parti au pouvoir. La mairie est, en effet, aux mains du ''frontiste'', Oudy Gilbert, qui a succédé à Dahouo Benoît, décédé. Le Fpi tient aussi la 1ère vice-présidence, occupée par Jean Gervais Tchéidé, au conseil général de Guiglo, un département dont dépendait Bloléquin dans un passé récent. Quant au plus ''vieux'' parti houphouétiste, il a l'avantage de deux postes de députés respectivement occupés, par Oulaï Madeleine et Dagobert Banzio, ministre.
Avec ce score, le Pdci revendiquait Bloléquin comme son bastion, jusqu'à ce que ses alliances contractées, dans le contexte de la guerre, le coulent. Si le Pdci a progressivement redoré le blason, il luit à crever les yeux des ''frontistes''. Tant le parti a étoffé sa base, consolidé sa délégation départementale et consolidé son alliance au sein du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratique et la paix (Rhdp) local. Avec le maintien au gouvernement de Dagobert Banzio, la régénérescence du Pdci est davantage confirmée. La nouvelle donne inquiète sérieusement, dit-on. En effet, à la veille de la formation du gouvernement, expliquent des indiscrétions, des pontes locales du Fpi étaient rassurées que Dagobert Banzio perdrait son poste. Les barons du Fpi auraient même fait une campagne sournoise sur ce qu'il espérait être une débâcle en perspective du Pdci, puisque le Fpi tient presque tous les postes d'influence dans les départements voisins de Toulepleu, Guiglo et Duékoué. Coup de théâtre, le rêve ne se réalise pas. Et les refondateurs devront remettre l'électorat en confiance. Pour ce faire, ils sont agrippés à la personnalité du candidat de la majorité présidentielle (Lmp). En face, le Pdci ne démord pas, qui entend tirer profit de sa position confortée. Les hommes de D. Banzio préparent une offensive. Le nouveau ministre des Infrastructures économiques et ses partisans peaufinent une fête, suivie d'une campagne de remobilisation, prévue dans les prochains jours. Déjà, pour la fête -qui sera un véritable pied de nez au Fpi- le Pdci bat le rappel du Rhdp. Guéï Maxime, par exemple, représentant le Rassemblement des républicains (Rdr), mobilise, à cet effet, campagnes et villages.
L'analyse faite de la nomination de D. Banzio révèle que le délégué départemental qu'il est pour son parti le rend désormais tout puissant, par rapport aux ténors locaux du Fpi. Dagobert Banzio, ministre des Infrastructures économiques devient notamment le patron de Marcel Gossio qui a la plus haute fonction parmi les ''lieutenants'' de Laurent Gbagbo à Bloléquin. Pour sûr, la triple casquette du ministre pèsera dans la balance de la précampagne électorale. Le Pdci se renforce alors.
C'est dans cette grisaille de velléité d'expansion du Pdci qu'intervient, dimanche dernier, le séjour d'une journée du directeur national de campagne de Laurent Gbagbo. La visite du Dr Issa Malick Coulibaly, comme la décryptent nos sources, vient marquer le territoire des bleus. Mais elle livre aujourd'hui ses secrets. Car, elle a mis au grand jour les intrigues au sein de l'antenne locale du Front. En réalité, Issa Malick Coulibaly est allé confirmer dans ses fonctions de seul directeur départemental de campagne (Ddc), Jean Gervais Tchéidé. Ce dernier est en proie à une fronde de la part d'une « direction départementale de campagne parallèle », comme l'avaient révélé des sources au sein du cabinet du collaborateur du chef de l'Etat.
Ces informateurs, interrogés, affirment qu'en réalité, une crise de leadership oppose le premier nommé à Marcel Gossio, fils du terroir, directeur général du Port autonome d'Abidjan et Ddc de Laurent Gbagbo à Port-Bouët. Les deux hommes sont en froid et la guerre fratricide n'est pas sans conséquence. Puisque, dimanche, Issa Malick Coulibaly, lui-même, a été boycotté par les adversaires du Ddc. La dissidence, mentionnent des proches du Dnc, est en phase avec le Ddc de Port-Bouët qu'elle veut voir conduire les destinées du Fpi à Bloléquin. Marcel Gossio accorde-t-il du crédit à cette volonté ? La question reste entière, mais la direction du Fpi tarde à trancher. Le rapport de la situation a été fait par le Dnc au candidat de la majorité présidentielle. Laurent Gbagbo, selon les mêmes sources, avait mis son hélicoptère privé à la disposition du Dr Issa Malick afin qu'il aille lui-même prendre la mesure de la situation à Bloléquin.
Bidi Ignace
L'occupation du terrain politique fait rage à Bloléquin, dans la région du Moyen Cavally, à l'ouest. Des confidences d'acteurs politiques locaux en disent d'ailleurs long sur le duel qui y oppose le Fpi au Pdci. Ce parti, disent ces confidences, recommence à avoir le vent en poupes, dans cette localité tenue par le parti au pouvoir. La mairie est, en effet, aux mains du ''frontiste'', Oudy Gilbert, qui a succédé à Dahouo Benoît, décédé. Le Fpi tient aussi la 1ère vice-présidence, occupée par Jean Gervais Tchéidé, au conseil général de Guiglo, un département dont dépendait Bloléquin dans un passé récent. Quant au plus ''vieux'' parti houphouétiste, il a l'avantage de deux postes de députés respectivement occupés, par Oulaï Madeleine et Dagobert Banzio, ministre.
Avec ce score, le Pdci revendiquait Bloléquin comme son bastion, jusqu'à ce que ses alliances contractées, dans le contexte de la guerre, le coulent. Si le Pdci a progressivement redoré le blason, il luit à crever les yeux des ''frontistes''. Tant le parti a étoffé sa base, consolidé sa délégation départementale et consolidé son alliance au sein du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratique et la paix (Rhdp) local. Avec le maintien au gouvernement de Dagobert Banzio, la régénérescence du Pdci est davantage confirmée. La nouvelle donne inquiète sérieusement, dit-on. En effet, à la veille de la formation du gouvernement, expliquent des indiscrétions, des pontes locales du Fpi étaient rassurées que Dagobert Banzio perdrait son poste. Les barons du Fpi auraient même fait une campagne sournoise sur ce qu'il espérait être une débâcle en perspective du Pdci, puisque le Fpi tient presque tous les postes d'influence dans les départements voisins de Toulepleu, Guiglo et Duékoué. Coup de théâtre, le rêve ne se réalise pas. Et les refondateurs devront remettre l'électorat en confiance. Pour ce faire, ils sont agrippés à la personnalité du candidat de la majorité présidentielle (Lmp). En face, le Pdci ne démord pas, qui entend tirer profit de sa position confortée. Les hommes de D. Banzio préparent une offensive. Le nouveau ministre des Infrastructures économiques et ses partisans peaufinent une fête, suivie d'une campagne de remobilisation, prévue dans les prochains jours. Déjà, pour la fête -qui sera un véritable pied de nez au Fpi- le Pdci bat le rappel du Rhdp. Guéï Maxime, par exemple, représentant le Rassemblement des républicains (Rdr), mobilise, à cet effet, campagnes et villages.
L'analyse faite de la nomination de D. Banzio révèle que le délégué départemental qu'il est pour son parti le rend désormais tout puissant, par rapport aux ténors locaux du Fpi. Dagobert Banzio, ministre des Infrastructures économiques devient notamment le patron de Marcel Gossio qui a la plus haute fonction parmi les ''lieutenants'' de Laurent Gbagbo à Bloléquin. Pour sûr, la triple casquette du ministre pèsera dans la balance de la précampagne électorale. Le Pdci se renforce alors.
C'est dans cette grisaille de velléité d'expansion du Pdci qu'intervient, dimanche dernier, le séjour d'une journée du directeur national de campagne de Laurent Gbagbo. La visite du Dr Issa Malick Coulibaly, comme la décryptent nos sources, vient marquer le territoire des bleus. Mais elle livre aujourd'hui ses secrets. Car, elle a mis au grand jour les intrigues au sein de l'antenne locale du Front. En réalité, Issa Malick Coulibaly est allé confirmer dans ses fonctions de seul directeur départemental de campagne (Ddc), Jean Gervais Tchéidé. Ce dernier est en proie à une fronde de la part d'une « direction départementale de campagne parallèle », comme l'avaient révélé des sources au sein du cabinet du collaborateur du chef de l'Etat.
Ces informateurs, interrogés, affirment qu'en réalité, une crise de leadership oppose le premier nommé à Marcel Gossio, fils du terroir, directeur général du Port autonome d'Abidjan et Ddc de Laurent Gbagbo à Port-Bouët. Les deux hommes sont en froid et la guerre fratricide n'est pas sans conséquence. Puisque, dimanche, Issa Malick Coulibaly, lui-même, a été boycotté par les adversaires du Ddc. La dissidence, mentionnent des proches du Dnc, est en phase avec le Ddc de Port-Bouët qu'elle veut voir conduire les destinées du Fpi à Bloléquin. Marcel Gossio accorde-t-il du crédit à cette volonté ? La question reste entière, mais la direction du Fpi tarde à trancher. Le rapport de la situation a été fait par le Dnc au candidat de la majorité présidentielle. Laurent Gbagbo, selon les mêmes sources, avait mis son hélicoptère privé à la disposition du Dr Issa Malick afin qu'il aille lui-même prendre la mesure de la situation à Bloléquin.
Bidi Ignace