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Société Publié le samedi 13 mars 2010 | Le Nouveau Réveil

locage des élections à la présidence de l`Université / Balo Bi (secrétaire général de l`Université de Cocody) : B“Le ministère n`applique pas les textes”

Prévues pour se tenir le 17 décembre 2009, les élections à l'Université de Cocody en vue d'élire le président de cette Institution, n'ont jusque-là pas lieu. Cinq candidats sont déclarés. Ce sont les professeurs Aloko N'guessan, Melèdje Djedjro, Diomandé Isidore, Mme Bakayoko Ly Ramata et Aké M'gbo, désigné comme le candidat de la présidence. Dans cette interview, le secrétaire général de l'Université de Cocody, Balo Bi accuse.

Cela fait plusieurs mois que l'élection à la tête de l'université de Cocody est attendue, dites-nous quelles sont les raisons de ce blocage.

L'université est comme l'Etat de Côte d'Ivoire. C'est-à-dire que tant que le nouveau président n'est pas élu, celui qui est là gouverne. Mais ce n'est pas de notre faute. Il y a des textes qui organisent les élections. Il y a un comité chargé d'organiser les élections. Ce qui s'est passé c'est qu'il y a eu un mal entendu entre le ministère et le comité électoral. Le comité électoral comporte 4 membres qui sont des universitaires et le comité est présidé par le ministre. Les textes disent que le ministre doit prendre un arrêté pour fixer les dates et les modalités, les mêmes textes disent aussi que c'est le comité qui fait des propositions au ministre. Je crois que c'est ce qui s'est passé et il y a eu un malentendu sur les bases mêmes des textes. Mais le fond du problème, c'est au niveau de la liste électorale. La liste électorale est constituée de 4 collèges. Le collège des étudiants, le collège des administratifs, le collège des enseignants chercheurs, le collège des personnalités extérieures. C'est-à-dire les responsables des entreprises qui siègent dans les différents conseils. A la différence des autres collèges, le collège des étudiants doit être renouvelé chaque année. Cela n'a pas été fait. Le problème est que quand le ministère a publié la liste électorale, sur cette liste figuraient des étudiants de 2007. La plupart avait fini et était partie.

Donc les étudiants ont demandé qu'on renouvelle leur collège avant les élections. Ça, c'est le premier blocage. Le second, c'est que avec tous ces mouvements, il y a que les étudiants se sont opposés et la liste a été arrachée pendant que nous étions en discussion, le ministre qui avait pris un arrêté pour fixer la date des élections, a pris un second arrêté pour abroger le premier et ainsi de suite, il en a pris trois. Ce qui a créé une confusion parce que le premier arrêté fixait les conditions d'élection, les conditions pour être candidat, la date. Si cet arrêt a été abrogé, cela veut dire que c'est des choses qu'il fallait arrêter. Ce qui n'a pas été le cas. On a abrogé et il a pris un troisième arrêté qui ne donne pas plus de précision, qui ne dit plus rien sur les modalités. La dernière date qui a été fixée, c'était le 17 décembre. La veille, on nous a dit que les élections ont été reportées.

L'argument avancé est qu'il aurait des professeurs candidats qui devaient se présenter à leur concours d'agrégation et donc il fallait reporter la date ?

Aucun professeur n'est allé soutenir sa thèse. Pour être candidat à la présidence de l'université, il y a des conditions. Le premier arrêté ministériel date du 20 octobre 2009 et fixe les conditions et modalités d'organisation des élections du président et vice-président. Il donne la date des élections, la composition du collège électoral, les conditions de candidature… Ce premier arrêté avait fixé la date des élections le 23 novembre 2009. Le second arrêté en date du 4 novembre, a un seul article qui dit que l'arrêté du 20 octobre fixant la date des élections le 23 novembre est abrogé. Quand c'est abrogé, cela veut dire que les choses sont à recommencer. Entre temps, quand cet arrêté a été pris, certains professeurs ont déposé leur candidature. Il y avait 4 candidats au départ. Quand l'arrêté a été abrogé, il y a un 5ème candidat qui s'est signalé et qui a déposé sa candidature.

Cette candidature a été finalement rejetée parce qu'elle vient après que la date des élections eut été fixée ?

Cette candidature ne vient après rien du tout. Quand on abroge un arrêté cela veut dire quoi ? C'est cela la question fondamentale. Le premier arrêté fixe la date et les conditions mais ce premier arrêté a été abrogé.

Le problème est que cela crée blocage ?

On parle de l'interprétation, dans la mesure où l'arrêté a été abrogé cela veut dire quoi ? cela veut dire qu'on ne tient plus compte de l'autre et donc on recommence. Dans ce cas-là pourquoi empêcher quelqu'un de poser sa candidature. Quand l'arrêté a été abrogé, le 5ème candidat est allé déposer sa candidature et cela a été refusé. Les gens ont refusé de réceptionner même le dossier. A la limite, on peut recevoir et signifier par la suite que la candidature a été rejetée pour telle ou telle raison. Le ministère a donné des instructions au service courrier pour qu'on ne réceptionne même pas le dossier de candidature. Donc après ce deuxième arrêté, il y a un troisième arrêté qui a été pris le 26 novembre, qui ne dit plus rien sur les modalités. Il donne juste la date des élections. Pour nous, membre du comité électoral, nous pensions que le troisième arrêté devrait reprendre les termes du 1er arrêté qui fixe les conditions et modalités de l'élection.

Ce dernier arrêté ne dit rien d'autre que fixer la date des élections. Donc on en était là. J'ai été appelé le 16 décembre, c'est-à-dire le mercredi nuit pour me dire que l'élection de Cocody a été reportée. Et depuis plus d'autres arrêtés.

Les gens vont plus loin pour dire que vous soutenez le 5e candidat parce que ça vous fait sept ans à votre poste sans décret de nomination. Vous voulez vous maintenir ?

Je vais me maintenir pourquoi ? Il y a un décret qui me nomme. Cela n'engage que ceux qui le disent. Je ne suis pas l'élu, il y a un décret. Je ne vois pas pourquoi j'empêcherai ou que j'imposerais quelqu'un.

Qu'est-ce qui peut débloquer la situation à l'université de Cocody ?

Les gens ont tendance à banaliser notre problème. Notre problème est qu'on doit renouveler la liste des étudiants.

Si ce volet est résolu, il y aura les élections ?

Ce n'est pas le seul volet. Vous avez dit qu'il y a un autre candidat qu'on dit être mon candidat. Parce que même là-dessus, au comité électoral, nous faisons des observations depuis le début. Il y a 5 observations. Moi je l'ai dit le premier au ministère que la situation des étudiants, si elle n'est pas traitée, va causer des problèmes.

Et si le 5e candidat n'est pas retenu ?
Je n'ai pas de préférence. Quoiqu'il arrive, je voterai qui je veux voter. Mais l'histoire des candidats, nous, nous appliquons les textes et notre rôle est de dire au ministère voilà les textes.

Mais ils en font ce qu'ils veulent. Voilà le décret 2008-233 portant nomination du secrétaire général de l'université de Cocody. Donc mon décret existe. Même quand il y a un décret, le secrétaire général ne se maintient pas. Il convient à celui qui a pris le décret de prendre un autre décret pour en nommer un autre. Donc me maintenir à tout prix au poste de secrétariat général de l'université de Cocody, je ne sais pas comment. Concernant le 5e candidat, une requête a été déposée et c'est nous qui la suivons.

Pour qu'il n'y ait plus de blocage, que doit faire le ministère ?
Il revient au ministère d'appliquer les textes.

Donc les textes ne sont pas appliqués ?

A mon avis, oui. Le 1er arrêté fixant la date des élections et les modalités a été abrogé. Une fois que cela a été abrogé, on ne peut pas dire à quelqu'un qu'il ne peut pas déposer ces dossiers de candidature. Moi, c'est ma compréhension. Si vous dites que l'arrêté a été abrogé, c'est que toutes les dispositions ont été abrogées. Autant les candidatures ont été déposées autant elles peuvent être retirées et d'autres déposées. Mais le ministère dit qu'on ne dépose plus de candidature. Là, il y a eu erreur.

Interview réalisée par Diarrassouba Sorry et Jean Prisca
Col : Mireille Appini
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