x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Société Publié le vendredi 12 mars 2010 | Nord-Sud

Violence contre les autobus : La Sotra veut poursuivre le Rhdp en justice

La Société de transport abidjanais (Sotra) a fait le point des violences perpétrées contre ses autobus au cours des dernières manifestations politiques de février. Le préjudice avoisine le milliard de Fcfa.

Elle n’a pas encore réuni tous les dossiers nécessaires à la plainte. Mais la Société de transport abidjanais (Sotra) ne cache plus sa volonté de donner une suite judiciaire aux manifestations violentes du 13 au 27 février qui ont occasionné la destruction d’une partie de son patrimoine. Dans le collimateur de la direction générale de la compagnie, le directoire de l’opposition politique réunie au sein du Rassemblement des Houphoétistes pour la Démocratie et la Paix (Rhdp). En effet, Philippe Attey le soupçonne d’avoir planifié et coordonné les actes de vandalisme perpétrés contre les autobus. Il est d’autant remonté que le bilan exposé jeudi à son siège d’Abidjan- Vridi établit des préjudices importants. Au plan matériel, 36 autobus ont été endommagés dont un totalement calciné et 8 autres partiellement touchés. Au niveau financier, les casses ont coûté environ 1 milliard de Fcfa. Dans cette mauvaise humeur ambiante, la seule bonne nouvelle susceptible d’atténuer la colère de M. Attey est l’arrestation d’une dizaine d’individus par la police. Trois parmi eux ont déjà été jugés et condamnés à des peines privatives de liberté. Mais au-delà des récriminations actuelles, Philippe Attey s’est déclaré excédé par les agissements des manifestants qui, à chaque mécontentement, prennent pour cible, l’outil de transport et le matériel roulant de la Sotra. De 2000 à 2009, ce sont au total plus de 230 autobus qui font ainsi les frais des actes de vandalisme. Les conséquences s’élèvent à 3,5 milliards Fcfa. «J’en appelle au civisme et j’exhorte les Abidjanais à préserver les autobus de la compagnie qui relèvent du patrimoine commun. Une nécessité dans la mesure où les assurances ne prennent pas en compte les émeutes», plaide le patron du transport public urbain, invitant les populations à s’approprier les bus. Selon lui, à chaque fois qu’un bus est endommagé, cela constitue, pour la société, des coûts supplémentaires pour la réparation et une perte sèche. « Quand un véhicule ne travaille pas, il ne rapporte pas d‘argent», a-t-il déclaré, déplorant que les efforts colossaux soient ainsi réduits à néant. Mais, le plus grave, ce sont les désagréments causés aux usagers des bus. «En cassant les bus, les coupables punissent, en quelque sorte, leurs propres parents, leurs propres frères qui sont obligés de faire de longs détours pour rejoindre leur lieu de travail», a dit Philippe Attey. Il est de notoriété publique que souvent, lors des manifestations, des malandrins se mêlent à la danse pour commettre des actes répréhensibles.

Lanciné Bakayoko
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Société

Toutes les vidéos Société à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ