Le général Soumaïla Bakayoko a vu juste de le réclamer, à cor et à cri. Le décret conférant une couverture républicaine à ses hommes, mis à la disposition de l’armée mixte, se pose assurément comme un gage majeur pour le bon fonctionnement du Cci. Et partant, de la sécurisation du processus électoral. Malheureusement, sept mois après leur prise de service dans les commissariats et brigades mixtes, les inquiétudes du chef d’état-major des FN, ne sont pas dissipées. Si la situation du contingent des 300 gendarmes a connu une normalisation, celle des 300 policiers formés en même temps, de septembre 2005 à Novembre 2005, à l’Ecole des forces armées de Bouaké (Efa), par l’Unpol, est toujours incertaine. Selon des sources bien introduites, les policiers sont victimes d’un bras de fer latent entre leur hiérarchie et l’ex-partie gouvernementale. Au cœur de la polémique, le nombre d’officiers de policiers FN à autoriser avant la signature du décret. «Une promotion de police comprend trois corps. A savoir, les commissaires de police, les officiers et les sous-officiers. Les autorités du Sud, en charge du dossier sont réticentes à l’octroi de statu aux officiers présents dans les rangs des 300 policiers FN. Elles jugent que le nombre d’officiers est pléthorique. C’est ce que nous ne voulons pas entendre. Voilà pourquoi ça coince», révèle la source, sous le couvert de l’anonymat. Ce qui a réglé, sans difficultés majeures le cas des gendarmes, poursuit-il, c’est qu’à leur niveau, tous les 300 gendarmes sont au grade de sous-officiers. Pour un responsable FN, le problème ne devrait pas se poser. Car, les critères de sélection pour faire partie des trois corps, dans cette promotion de police FN, ont été arrêtés selon les normes en vigueur. « Au niveau de l’âge, on a pris entre 18 et 35 ans. Pour ce qui est des diplômes, la Licence et la Maitrise ont été exigées pour les commissaires, le Bac pour les officiers, et le Bepc pour les sous-officiers. Coté formation, ils ont été formés par des experts de la police onusienne. Voyez-donc que toutes les conditions sont remplies pour la prise du décret», croit-il.
Marcel Konan
Marcel Konan