Sans remettre en cause le deuxième titre de l’Ivoirien Didier Drogba, c’est la crédibilité du prix du meilleur joueur africain qui, par les errements et tâtonnements de la Confédération africaine de football(Caf), est mise à mal.
Y a-t-il encore des critères objectifs selon lesquels le prix du meilleur footballeur africain de l’année est-il attribué ? Que ce soit le Camerounais Eto’o Fils Samuel, le Ghanéen Michael Essien, ou l’Ivoirien Didier Tébily Drogba, tous méritent de gagner cette distinction vu le niveau auquel ils jouent. Et le deuxième sacre individuel de l’attaquant vedette de Chelsea n’est pas moins mérité après celui enlevé en 2006, toujours à Accra. C’est clair, le natif de Gniaprahio n’a pas usurpé ce second titre. Il a fini tambour battant la saison 2009. Avec des réalisations à la pelle aussi bien en Premier League qu’en Ligue des Champions. Il compte 22 buts dont 19 en championnat et 3 en Coupe d’Europe. Mais si on compare cela à l’énorme saison réalisée par Eto’o Fils qui a tout raflé en Europe avec le Barca (Ligue des champions, Coupe d’Espagne, champion d’Espagne, Coupe du Roi), on est en droit de se poser des questions. A preuve, tous les observateurs présents à Accra s’attendaient au quatrième sacre du capitaine des Lions indomptables du Cameroun. Qu’à cela ne tienne. Car Drogba n’a pas négocié pour avoir ce Prix. Mais là où le bât blesse, c’est la crédibilité de ce Prix que la Caf est en train d’effriter par ses éternels balbutiements. En 2007, Drogba méritait amplement cette distinction quand elle a été curieusement attribuée au Malien Frédéric Kanouté au Togo. Pour la simple raison que le capitaine des Eléphants n’avait pas voulu se déplacer alors qu’il était en pleine compétition au Ghana. Et Issa Hayatou et son comité directeur avaient pris la résolution de ne plus donner ce Prix à un lauréat s’il n’est sur place. A quoi avons-nous assisté jeudi à Accra ? Ni Drogba, le vainqueur, ni Eto’o encore moins Essien n’ont effectué le déplacement de la capitale ghanéenne. Mais Issa Hayatou a lui-même remis le trophée de Drogba. Que s’est-il passé entre temps ? Que va faire la Caf parce que ces trois lauréats n’étaient pas au Ghana ? Hayatou a-t-il fait fi de ses émotions personnelles et décidé de s’aligner sur les réalités du football ? C’est tout comme. Une chose et son contraire en l’espace d’une année. Aussi la Caf n’a-t-elle pas tenu compte du calendrier des championnats européens pour arrêter la date du 11 mars. C’est le 25 février dernier que la cérémonie devait se dérouler au Sénégal. Elle n’a pas eu lieu pour des raisons que seule la Caf sait. Les nominés avaient la possibilité d’être de la fête à cette période. Mais, actuellement où les championnats tirent vers la fin, où les clubs ont le plus besoin de toutes leurs forces vives pour s’offrir les derniers points, il ne fallait pas rêver avoir des éléments de valeur comme Eto’o à l’Inter Milan et Didier Drogba à Chelsea. Eto’o jouait hier la 29ème journée du championnat d’Italie à Catane. Un match important pour la course au Scudetto. Et les joueurs ne sont jamais contents d’être là quand ils savent qu’ils ne sont pas vainqueurs. Quant à Drogba, son arrivée à Accra n’a pas été bien négociée encore moins planifiée. Essien n’a pas jugé utile d’arriver à Accra, dit-on, sachant qu’il ne sera pas sur le podium. A ces incongruités il faut ajouter les critères flous de distinction qui entourent ce prix. Si la Caf n’y prend garde, elle va complètement dévaluer ce prix qui a tout de même sa raison d’être.
Tibet Kipré
Y a-t-il encore des critères objectifs selon lesquels le prix du meilleur footballeur africain de l’année est-il attribué ? Que ce soit le Camerounais Eto’o Fils Samuel, le Ghanéen Michael Essien, ou l’Ivoirien Didier Tébily Drogba, tous méritent de gagner cette distinction vu le niveau auquel ils jouent. Et le deuxième sacre individuel de l’attaquant vedette de Chelsea n’est pas moins mérité après celui enlevé en 2006, toujours à Accra. C’est clair, le natif de Gniaprahio n’a pas usurpé ce second titre. Il a fini tambour battant la saison 2009. Avec des réalisations à la pelle aussi bien en Premier League qu’en Ligue des Champions. Il compte 22 buts dont 19 en championnat et 3 en Coupe d’Europe. Mais si on compare cela à l’énorme saison réalisée par Eto’o Fils qui a tout raflé en Europe avec le Barca (Ligue des champions, Coupe d’Espagne, champion d’Espagne, Coupe du Roi), on est en droit de se poser des questions. A preuve, tous les observateurs présents à Accra s’attendaient au quatrième sacre du capitaine des Lions indomptables du Cameroun. Qu’à cela ne tienne. Car Drogba n’a pas négocié pour avoir ce Prix. Mais là où le bât blesse, c’est la crédibilité de ce Prix que la Caf est en train d’effriter par ses éternels balbutiements. En 2007, Drogba méritait amplement cette distinction quand elle a été curieusement attribuée au Malien Frédéric Kanouté au Togo. Pour la simple raison que le capitaine des Eléphants n’avait pas voulu se déplacer alors qu’il était en pleine compétition au Ghana. Et Issa Hayatou et son comité directeur avaient pris la résolution de ne plus donner ce Prix à un lauréat s’il n’est sur place. A quoi avons-nous assisté jeudi à Accra ? Ni Drogba, le vainqueur, ni Eto’o encore moins Essien n’ont effectué le déplacement de la capitale ghanéenne. Mais Issa Hayatou a lui-même remis le trophée de Drogba. Que s’est-il passé entre temps ? Que va faire la Caf parce que ces trois lauréats n’étaient pas au Ghana ? Hayatou a-t-il fait fi de ses émotions personnelles et décidé de s’aligner sur les réalités du football ? C’est tout comme. Une chose et son contraire en l’espace d’une année. Aussi la Caf n’a-t-elle pas tenu compte du calendrier des championnats européens pour arrêter la date du 11 mars. C’est le 25 février dernier que la cérémonie devait se dérouler au Sénégal. Elle n’a pas eu lieu pour des raisons que seule la Caf sait. Les nominés avaient la possibilité d’être de la fête à cette période. Mais, actuellement où les championnats tirent vers la fin, où les clubs ont le plus besoin de toutes leurs forces vives pour s’offrir les derniers points, il ne fallait pas rêver avoir des éléments de valeur comme Eto’o à l’Inter Milan et Didier Drogba à Chelsea. Eto’o jouait hier la 29ème journée du championnat d’Italie à Catane. Un match important pour la course au Scudetto. Et les joueurs ne sont jamais contents d’être là quand ils savent qu’ils ne sont pas vainqueurs. Quant à Drogba, son arrivée à Accra n’a pas été bien négociée encore moins planifiée. Essien n’a pas jugé utile d’arriver à Accra, dit-on, sachant qu’il ne sera pas sur le podium. A ces incongruités il faut ajouter les critères flous de distinction qui entourent ce prix. Si la Caf n’y prend garde, elle va complètement dévaluer ce prix qui a tout de même sa raison d’être.
Tibet Kipré