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Politique Publié le lundi 15 mars 2010 | Le Temps

Les femmes de l`opposition Insultent Y.J Choi : Pourquoi les femmes du Rhdp s’attaquent à l’Onu, maintenant !

Le représentant du Secrétaire général de l’Onu en Côte d’Ivoire, Y.J Choi, innove dans son approche sur la crise ivoirienne. Cela ne semble pas du goût des femmes de l’opposition.

Henriette Dao, Thérèse N'dri Yoman (Pdci), Virginie Touré Aya (Rdr), Pauline Traoré (Mfa) se sont rendues le vendredi 12 mars dernier, au siège de l'Onuci à Abidjan (ex-hôtel Sebroko d'Attécoubé).La gaffe de trop ! Comme des perroquets, à la suite des hommes du Rhdp, elles ont encore poussé la ritournelle : "Le problème de la Côte d'Ivoire, c'est Gbagbo", "Choi, que faites-vous pour la résolution des Nations unies", "Nous voulons une date précise des élections, les femmes disent non à un autre report"(1). Ah, les femmes ! Mais de quelles femmes s'agit-il ? Celles du Rhdp sont loin de chausser les bottes des braves mères qui ont marché sur Grand-Bassam afin que la Côte d'Ivoire sorte des griffes du colon. La génération actuelle des femmes de l'opposition ivoirienne, est comme le dit un expert en stratégie politique du Pdci, à l'image de toute l'opposition : En panne sèche ! "Le problème de notre opposition est qu'elle n'a aucune stratégie. Et comme le Pdci et le Rdr sont comme des sectes, les dévots pensent que l'absence de stratégie de leurs gourous est de la haute stratégie" (in le nouveau réveil n°2467, p3). Et cela s'observe sur le terrain de la lutte politique. Incapables de propositions de sortie de crise mais ayant seulement à la bouche, des injures. Le Représentant spécial du Secrétaire général de l'Onu en Côte d'Ivoire, Young Jim Choi qui doit bientôt se rendre à New York où il prendra part à la réunion du Conseil de sécurité de l'Onu qui examine le dossier ivoirien le 17 mars, n'a pas échappé à la morgue des femmes de l'opposition. Qui l'ont accusé de corrompu, en ces termes: "Choi si Gbagbo t'a donné l'argent, il faut nous dire" (in Le Nouveau Réveil du dimanche 14 mars 2010, P2). Est-ce là une attitude courtoise de traiter l'Onu et son émissaire en terre ivoirienne ? Pourquoi ces femmes aiment tant le mélange de genre en allant réclamer à Choi la date de l'élection présidentielle en Côte d'Ivoire alors même qu'elles savent que cela est dévolu à la Commission électorale indépendante (Cei) ? A preuve, une des leurs, une certaine Kandia Camara, directrice centrale de campagne chargée de la mobilisation féminine au niveau du Rdr, a levé le ton le jeudi 11 mars dernier, à Man. Déclarant : "Si dans 3 semaines, la Cei ne nous donne pas la liste électorale définitive et une date probable des élections, avant que les hommes ne réagissent, nous les femmes, levons-nous pour aller les chasser et les remplacer" (in L'inter n°3551 p.5). A Mme Dao Henriette Coulibaly, chef de délégation des femmes du Rhdp, une question simple : Pourquoi ennuyer le Représentant de Ban Ki-moon avec ces larmes de crocodiles versées au siège de l'Onuci quand on sait que la bonne porte où il faut aller taper, est ailleurs ? Plus grave, est-ce cohérent de dire que : "Puisque M. Choi part au Conseil de sécurité, nous souhaitons qu'il soit notre porte voix" et le traiter dans le même temps de corrompu : " Si Gbagbo t'a donné de l'argent, il faut nous le dire" ?

Si comme le reconnaît Choi, "l'organisation de la présidentielle dépend de la liste électorale définitive " (déclaration vendredi dernier, sur Rfi) et de bien d'autres étapes, n'est-ce pas par mauvaise foi et de façon peu judicieuse que ces femmes lui mettent la pression, inutilement ? Au lieu de désarmer le cœur des hommes du Rhdp, toujours prêts à l'affrontement. Jean-Michel Moulod, député maire de Grand-Bassam, président du groupe parlementaire Pdci par ailleurs, président du Rhdp dans cette ville balnéaire, est le prototype même des va-t-en guerre. "Au Rhdp, nous sommes clairs. Nous nous opposerons par tous les moyens si le Fpi (?) procède au renouvellement des Cei locales. On ne doit pas les renouveler…". Il alourdit sans raison, l'atmosphère déjà tendue (cf Nord-Sud n°1447 p.4). Quelle chance donne-t-on à travers cette raideur, au dialogue ? Où est le sens de la mesure que prônent les houphouétistes ? Pour paraphraser le socialiste français Fabuis, on peut écrire que : Le Rhdp apporte de mauvaises réponses à de bonnes questions. Ces questions, l'opposition actuelle les néglige. L'anathème anti Gbagbo étouffe le diagnostic. Et la violence revient en boomerang : morts par-ci, bus saccagés, résidences des proches du président de la République détruites, mairies et préfectures vandalisées, par-là, etc. Obstination du Rhdp de tirer les leçons des récentes morts, suite aux appels insurrectionnels qu'il a lancés. Les adversaires politiques au Président Gbagbo, veulent remettre le couvert. Alors même que Mme Victorine Wodié, l'épouse de l'allié du Rhdp (Francis Wodié, président du Pit), présidente de la Commission nationale des droits de l'Homme de Côte d'Ivoire estime que : "Les marches du Rhdp avaient pour objectif de déstabiliser les institutions républicaines" (In notre voie n°3525 P.5). On le voit bien ! Les femmes au Rhdp, ne sont pas différentes de leurs hommes. Ces opposants sont ainsi formatés au point où même devant la mort, quand le pays est attaqué, ils ont une réaction sélective. C'est le Rhdp qui a l'habitude de fêter ses morts qu'il reconnaît on ne sait trop comment, parmi les ivoiriens tombés depuis la crise. Il n'y a qu'à se rendre au cimetière de Williamsville, pour s'en convaincre : Les morts du vrai faux charnier de Yopougon, seraient du Rdr et de ses alliés. Comme c'est pitiant ! Ceux qui sont morts sous les balles assassines des soudards de feu le général Guéi (qui refusait d'admettre le résultat des urnes, tel que proclamé par Honoré Guié, alors président de la Commission électorale), n'ont jamais intéressé ces femmes du Rhdp. Ont-elles une fois au moins rendu hommage aux martyrs pour lesquels l'Etat a bâti une stèle en contre bas du Lycée technique de Cocody ? Jamais ! Ont-elles manifesté compassion pour les victimes des événements de 2004 surtout à la mère de ce jeune homme décapité par les snipers de la Licorne à l'hôtel ivoire ? Jamais ! Au Rhdp, le combat n'a de sens que s'il profite uniquement à Bédié, Alassane et non aux ivoiriens dans leur ensemble. On peut donc impunément s'en prendre aux facilitateurs, médiateurs, arbitres de la crise ivoirienne. On peut piétiner le code de bonne conduite signé par les leaders politiques. Ainsi va cette opposition dont les femmes ont trahi la mémoire des Anne-Marie Ragy, Marie Koré, et autres braves mères qui ont marché sur Grabd-Bassam pour notre liberté.

Hélas !

Francesca Adeva
francescaudrey@yahoo.fr

Nb : Demain, à lire dans Le Temps, les réactions sélectives du Rhdp (hommes et femmes) face aux louvoiements des Téovodjré, Stoudmann, schori, Gti, etc…
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