x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Politique Publié le lundi 15 mars 2010 | Le Temps

Délestage : Le Président Gbagbo assume et assure

Le chef de l’Etat, Laurent Gbagbo s’est adressé aux Ivoiriens le samedi. Au menu, le délestage qui secours la Côte d’Ivoire depuis quelques semaines. Le Président de la République a rassuré les Ivoiriens que d’ici une semaine cette pénurie d’électricité ne sera qu’un vieux souvenir.

Ivoiriennes, Ivoiriens
Mes chers compatriotes,
Chers amis de la Côte d`Ivoire

Depuis près de deux mois, la Côte d`Ivoire connaît une pénurie d`électricité inhabituelle. L`approvisionnement des ménages et des industries en énergie électrique est rationné. Le délestage se prolonge et ses conséquences pèsent de plus en plus sur la vie des populations et les activités industrielles. La cause essentielle de cette situation, c`est un accident survenu le 22 décembre 2009, sur les installations de la centrale d`Azito. Cet accident a provoqué l`arrêt d`une turbine entraînant une chute brutale de la production de l`électricité. L`électricité produite en Côte d`Ivoire provient de quatre barrages hydroélectriques, et des deux centrales Azito et de Ciprel. Au moment de l`accident, nous produisions 830 Mw pour une demande moyenne de 875 Mw par jour, soit un déficit de 30 Mw hors pointe. Ce déficit était du à la baisse saisonnière du niveau de l`eau dans les barrages. La panne survenue à Azito, a réduit la production de 150 Mw portant le déficit à 180 Mw hors pointe. C`est cet accident sur la centrale d`Azito qui est la cause du délestage que nous subissons actuellement. Depuis le début de cette pénurie d`électricité, aucun effort n`est épargné pour faire face à l`urgence. Nous mettons tout en œuvre pour rétablir l`équilibre le plus tôt possible. Nous devons retrouver très vite un niveau satisfaisant dans la fourniture d`électricité tout en recherchant des solutions durables. Trois actions sont menées de front. La réparation de la panne, le recours à l`importation de l`électricité, et l`acquisition d`équipements d`appuis. Les techniciens sont à pied d`œuvre pour réparer la turbine avariée chez Azito. Les opérateurs m`ont assurés que les équipements seront à nouveau fonctionnels avant la fin de ce mois de mars. Je leur demande de tout faire pour que dans un délai d`une semaine, Azito retrouve son rythme normal de production. Pendant ce temps, nous faisons jouer les mécanismes de la coopération sous régionale en matière d`énergie. Dans ce cadre, j`ai autorisé l`importation de l`électricité du Ghana. Depuis début février, ce pays nous fournit 25 Mw par jour. Nous travaillons à ce que cet apport augmente. La troisième action engagée, c`est la location de deux centrales thermiques d`appoints d`une capacité de production totale de 105 Mw. La mise en service de ces deux centrales est prévue pour l`une fin mars et pour l`autre, début mai. A la même période, la centrale Ciprel qui a une capacité de production de 110 Mw va s`arrêter pour cause d`entretien. Nous avons encore une semaine à subir le délestage. Le temps que la turbine d`Azito soit réparée. J`ai demandé au Premier ministre, de veiller à ce que la gestion de ce délestage préserve les secteurs aussi sensibles que sont les centres de santé, les stations de pompages d`eaux, les installations stratégiques du pays, les industries dont dépend la vie économique du pays. Il est impératif par ailleurs de communiquer le programme des délestages aux populations et aux opérateurs économiques pour leur permettre de planifier leurs activités. Les villes, les quartiers, les régions et les villages doivent être informés du programme du délestage.
Mes Chers compatriotes, nous faisons face aux conséquences d`un accident. D`après les spécialistes, le type d`accident survenu à Azito en décembre dernier est rare. Ni l`Etat, ni les opérateurs eux-mêmes ne pouvaient le prévoir. Mon rôle en tout état de cause devant les conséquences de cet accident, c`est de trouver des solutions pour résoudre ce problème. C`est ce que je fais. Aucun pays n`est à l`abri d`une situation comme celle que nous connaissons aujourd`hui. On se souvient des séries de pannes d`électricité qui ont ébranlé les pays d`Amérique et d`Europe en 2003. Ici même en Côte d`Ivoire, nous avons connut une situation analogue en 1984. Les délestages ont duré au moins trois mois. Vingt six ans plus tard, la consommation d`énergie a fortement augmentée. La demande est passée de 1594 Gwh en 1984 à 5315 Gwh en 2010. Le nombre des abonnés à la Cie est passé de moins de 350000 à plus d`un million aujourd`hui. Cette évolution a des conséquences sur l`exploitation des équipements. Depuis cette époque déjà, on devrait avoir construit de nouveaux barrages hydroélectriques. Mais, comme aujourd`hui, la conjoncture économique n`avait pas permis au gouvernement d`alors, de faire les investissements nécessaires. La politique de barrage hydroélectrique, produisant de l`électricité à bons marchés a été abandonnée au profit des centrales thermiques. Ces infrastructures nous ont certes permis de combler le déficit d`électricité mais elles ont contribué à creuser le déficit financier structurel du secteur. Il est avéré que l`électricité produite par les centrales thermiques est plus chère que celle produite par les barrages hydroélectriques. L`Etat a choisit de ne pas répercuter les surcoûts d`exploitations sur le consommateur. Naturellement, ce choix n`a pas permis au secteur de disposer de ressources suffisantes pour réaliser les investissements nécessaires. La situation actuelle est donc aussi une alerte. Les mesures que nous avons prises permettront de revenir très vite à la normale. Mais, il nous faudra combler le retard d`investissement. Nous devons continuer à investir dans l`acquisition de nouvelles centrales thermiques et la construction de nouveaux barrages hydroélectriques. Les études du projet du barrage de Soubré sont achevées. Elles sont disponibles. Les négociations pour le financement sont en cours. Ce aurait une capacité de 270 Mw. Sa construction nous permettra d`apporter une réponse durable à l`équilibre du secteur. J`appelle les Ivoiriens au calme. La situation est inhabituelle certes, mais elle n`est pas sans issue. Cette pénurie d`électricité est un défi pour les entreprises. Je salue la capacité d`adaptation des dirigeants de nos entreprises. Qui n`ont pas baissé les bras. Nous allons sortie de cette courte crise. Que dieu bénisse la Côte d`Ivoire.

Je vous remercie

Propos retranscrits par Joseph Atoumgbré
attjoseph@yahoo.fr
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Politique

Toutes les vidéos Politique à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ