En représailles au meurtre de deux des leurs dans la nuit du vendredi au samedi, des gendarmes sont allés se faire entendre et en découdre avec des policiers au commissariat du 19ème arrondissement de Yopougon Toits Rouges, dans la matinée d'hier.
C'est exactement à 08 H 43 minutes que les premiers coups de feu se sont fait entendre. Dans les minutes qui ont suivi, ils ont augmenté de cadence et d'intensité. Des rafales de AK-47, armes de dotation de la plupart des FDS, se faisaient entendre partout. Quelque temps après, des bruits assourdissants comme ceux des grenades antipersonnelles et des grenades lacrymogènes se sont fait entendre. Du coup, les populations prises de panique se sont refugiées chez elles, le marché et toutes les rues de Toits rouges se sont vidés en quelques secondes. Les quelques véhicules, dont des bus, surpris, se sont vidés de leurs occupants et la circulation s'est asséchée. Les environs du commissariat du 19ème arrondissement se sont transformés en un véritable champ de bataille entre gendarmes qui portent l'assaut et policiers sur la défensive. Les deux camps étaient dans des tenues de combats. Et se disputaient à coups d'armes automatiques le portail et la cour du commissariat. Dans le quartier, des hommes en armes s'adonnaient à une véritable scène de guerre à travers les couloirs et autres espaces verts des maisons des riverains. Des balles pleuvaient sur des toits et sur le goudron. Vers 8H 50, des crépitements d'armes automatiques se sont fait aussi entendre vers la base de la marine nationale. Ce qui n'a fait qu'augmenter la panique des populations.
Sur les lieux de la bataille, interdit, à tout homme non reconnu dans les deux camps, la situation, nous a-t-on appris au portable, devenait plus compliquée : Selon nos interlocuteurs coincés à l'intérieur du commissariat, les gendarmes seraient venus prendre le policier assassin de leurs collègues. Ils envisageaient donc de prendre le commissariat, ce à quoi les policiers bien embusqués se sont opposés. Ce sont d'abord une quarantaine de gendarmes qui ont constitué la tête de pont. Devant la réplique des policiers, ils auraient appelé des renforts et les policiers aussi ont reçu des renforts des éléments de la BAE en tenue de combat. Les échanges ont duré de 8 H 45 à 10 H 30 minutes. Finalement, c'est le chef d'état-major des armées, le général de division Philippe Mangou, qui est arrivé sur les lieux pour calmer les esprits. Il y a eu plusieurs dégâts que l'enquête ouverte permettra de connaître avec précision.
La question est maintenant de savoir pourquoi aucune autorité depuis le samedi n'est montée au créneau pour désamorcer la bombe. Ne faut-il pas craindre que la proximité des deux camps des antagonistes puisse mettre le feu aux poudres à tout moment ?
E. PEHE
C'est exactement à 08 H 43 minutes que les premiers coups de feu se sont fait entendre. Dans les minutes qui ont suivi, ils ont augmenté de cadence et d'intensité. Des rafales de AK-47, armes de dotation de la plupart des FDS, se faisaient entendre partout. Quelque temps après, des bruits assourdissants comme ceux des grenades antipersonnelles et des grenades lacrymogènes se sont fait entendre. Du coup, les populations prises de panique se sont refugiées chez elles, le marché et toutes les rues de Toits rouges se sont vidés en quelques secondes. Les quelques véhicules, dont des bus, surpris, se sont vidés de leurs occupants et la circulation s'est asséchée. Les environs du commissariat du 19ème arrondissement se sont transformés en un véritable champ de bataille entre gendarmes qui portent l'assaut et policiers sur la défensive. Les deux camps étaient dans des tenues de combats. Et se disputaient à coups d'armes automatiques le portail et la cour du commissariat. Dans le quartier, des hommes en armes s'adonnaient à une véritable scène de guerre à travers les couloirs et autres espaces verts des maisons des riverains. Des balles pleuvaient sur des toits et sur le goudron. Vers 8H 50, des crépitements d'armes automatiques se sont fait aussi entendre vers la base de la marine nationale. Ce qui n'a fait qu'augmenter la panique des populations.
Sur les lieux de la bataille, interdit, à tout homme non reconnu dans les deux camps, la situation, nous a-t-on appris au portable, devenait plus compliquée : Selon nos interlocuteurs coincés à l'intérieur du commissariat, les gendarmes seraient venus prendre le policier assassin de leurs collègues. Ils envisageaient donc de prendre le commissariat, ce à quoi les policiers bien embusqués se sont opposés. Ce sont d'abord une quarantaine de gendarmes qui ont constitué la tête de pont. Devant la réplique des policiers, ils auraient appelé des renforts et les policiers aussi ont reçu des renforts des éléments de la BAE en tenue de combat. Les échanges ont duré de 8 H 45 à 10 H 30 minutes. Finalement, c'est le chef d'état-major des armées, le général de division Philippe Mangou, qui est arrivé sur les lieux pour calmer les esprits. Il y a eu plusieurs dégâts que l'enquête ouverte permettra de connaître avec précision.
La question est maintenant de savoir pourquoi aucune autorité depuis le samedi n'est montée au créneau pour désamorcer la bombe. Ne faut-il pas craindre que la proximité des deux camps des antagonistes puisse mettre le feu aux poudres à tout moment ?
E. PEHE