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Sport Publié le mardi 16 mars 2010 | Le Nouveau Réveil

Après le désistement de Guss Hiddink : Anouma, le mondial et l`avenir

Halilhodzic remercié. Hiddink, Ericson, Troussier… des techniciens européens annoncés à la rescousse. Accord de principe par-ci, désistement volontaire par-là. En réalité, rien n'est encore décidé ni conclu. Cent fois sur le métier, on remet l'ouvrage. Tous donnent dans la rumeur, l'informel et le sensationnel. A la Fif, beaucoup d'incertitudes et d'hésitations sur le sélectionneur idéal pour des lauriers! Le mode opératoire de "refuser sans dire non"… ou de "dire oui mais"… semble intégrer les habitudes. Dès lors, on est tenté de croire que le président Anouma ne maîtrise plus son sujet. Loin de là. Le patron de la Fif est un cadre à la compétence indéniable et avérée. Issu du secteur privé européen où rigueur et obligation de résultats sont de mise, il a atteint, à présent, les sommets en raison de multiples fonctions cumulées çà et là: présidence de la République, Fif, Caf et Fifa. C'est son mérite. Alors question : quel mal, quel mythe et quel mystère entourent nos Eléphants qui font du président Anouma un abonné aux échecs répétés? Scientifiquement rien! A y voir de près et fort du vécu, les Eléphants ne sont guère un problème pour la Fif, mais plutôt le contraire. Le président de la fédération n'y est pas arrivé comme un cheveu sur la soupe. C'est, au contraire, un pur produit des clubs de football au regard de son passé mimosas et de son passage à la Jcat. Ce qui rend les lauriers impossibles, c'est que face au dilemme "rupture-continuité", on veut concilier les deux concepts. Pourtant, il suffit d'opérer des choix rigoureux et judicieux. Le président Anouma, pour notre part, devrait se démarquer du sentiment d'autosatisfaction des Ivoiriens qui déclarent les Eléphants, une des meilleures équipes au monde. C'est une dimension hérétique, onirique, surfaite et surmédiatisée. Car Drogba n'est ni Cristiano Ronaldo ni Rooney. Kopa n'est pas Iker Casias, ni Petr Cekh. Yaya est différent d'Iniesta et de Kaka. Eboué n'est pas Daniel Alvèz. Autant de comparaisons qui devraient nous rendre le triomphe modeste. Juste de bons petits joueurs formant un effectif à parfaire pour en faire un collectif compétitif et peut-être complémentaire. Pour ce faire, ce potentiel a besoin d'un environnement sain, rigoureux avec un encadrement technique, compétent, pédagogue et psychologue. D'autre part, on devra savoir ce qu'on vaut et ce qu'on veut. Si on est judicieusement et effectivement situés sur notre valeur et nos ambitions réelles, tout le reste suivra comme sur des roulettes. En allant au Mondial, qu'est-ce qu'on vise ? Une bonne participation qui consistera à atteindre les quarts de finale à l'image du Sénégal en 2002 et du Cameroun en 1990 ? Une campagne expérimentale en vue de préparer la sélection qui va gagner la Can 2012 ? Pour sûr, les Eléphants ne peuvent pas prétendre remporter le Mondial devant le Brésil, l'Espagne, l'Angleterre, l'Italie, le Portugal, l'Allemagne et autres. On a encore quelques semaines pour faire le meilleur choix. La question du sélectionneur ne doit pas faire l'objet de précipitation, ni de vitesse, ni de doute, ni de trouble. Dans ce tohu-bohu, et par rapport aux objectifs, voici le profil idéal du sélectionneur recherché. Il doit avoir l'avantage de connaître l'environnement ivoirien. En plus, il doit être sage et faire ses preuves en Afrique. Il doit être un grand tacticien qui, devrait détenir la potion magique contre le Brésil et le Portugal qui évoluent dans le même registre technique. En définitive, il ne doit pas coûter cher à la Fif. Simple suggestion ! Le dernier mot revient au président Jacques Anouma.

Marc Koffi

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