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Société Publié le mardi 16 mars 2010 | Le Patriote

Séguéla : Première session 2010 du Conseil général - M. Dosso Losseny (Président) aux populations :“Aucun village ne doit permettre l’abattage des arbres”


A worofla, la vente de terrain aux allogènes et l’abattage clandestin des bois deviennent inquiétants. Le problème se pose encore avec plus d’acuité ces temps-ci, car il menace l’avenir même de la localité et plus particulièrement des générations futures de cette petite sous-préfecture, située à 48 km de son chef-lieu, Séguela. C’est donc à juste titre que, dans le cadre la première session 2010 du conseil général, tenue le samedi 13 mars dernier dans le foyer de la commune, son premier responsable, M. Dosso Losseny, a mis les pieds dans le plat en abordant la question. « Ici à Worofla, des chefs de village vont contacter des individus pour venir couper les arbres. Vous vendez également les terres aux allogènes. J’ai vu des villages où les allogènes ont demandé aux autochtones d’aller chercher de nouvelles terres pour s’installer, parce qu’ils (les autochtones) avaient vendu toutes leurs terres. Je vous demande de faire très attention et surtout de penser à la génération future. Aucun village ne doit permettre l’abattage des arbres. La conséquence de la déforestation, c’est le changement climatique. Vous aurez une nouvelle flore dont vous n’avez aucune connaissance et par conséquent, vous ne pourrez plus cultiver la terre », a averti M. Dosso Losseny. Présent à la session, le préfet de la région du Worodougou, M. Fofana Ibrahim a été encore plus dur envers les populations. « Ceux qui vendent leurs terres sont des paresseux. La Côte d’Ivoire est sous contrainte. Il nous faut travailler pour créer la richesse. Je ne vous demande pas de faire encore du cacao, mais de grands champs de riz et de maïs. De toute façon, la loi sur le foncier est claire : un étranger ne peut-être propriétaire terrien en Côte d’Ivoire. Donc vous trompez ceux à qui vous vendez les terres », a-t-il martelé.
Cette première session a été marquée par l’adoption du budget modificatif de l’année 2010 du conseil qui s’élève à 856 401 000 FCFA. Les travaux d’investissement concerneront la réhabilitation d’infrastructures socioculturelles et éducatives, ainsi que l’électrification de certains villages. Pour le deuxième adjoint au maire de Worofla, M. Fofana Massegbo, la tenue d’une session dans sa cité « est porteur d’espoir pour les habitants qui se croyaient oubliés par le conseil général ». Il a donc souhaité que les décisions prises soient mises en œuvre le plus rapidement possible. En réponse, le président du conseil a expliqué, que les réalisations dans les sous-préfectures tenaient compte de la densité de la population. Les actions du conseil général, a-t-il souligné, sont entravées par le manque de moyens financiers, car le conseil ne reçoit pratiquement que le tiers de son budget.

Dao Maïmouna, envoyée spéciale
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