Le Rassemblement pour la paix, le progrès et le partage (Rppp), le parti de Laurent Dona Fologo, n'est pas au mieux de sa forme sous le Fromager où il est menacé par une dissidence.
Plus rien ne va entre les membres du Rassemblement pour la paix, le progrès et le partage (Rppp) à Gagnoa. Ce parti, cher à Laurent Dona Fologo, est en proie à une dissidence. A l'origine de cette division, une querelle de leadership entre Mahan Venance, président de la Coordination départementale et Soko Gbalou. Ce dernier vient de créer une autre coordination appelée Coordination 2. Initiative contre laquelle s'insurge Mahan : « Il n'y a pas de coordination 2 ici à Gagnoa, c'est une dissidence ».
Depuis son investiture le 14 juin 2008 en qualité de président départemental, il avait sous son autorité Soko Gbalou. Les deux hommes travaillaient en bonne intelligence jusqu'au jour où une affaire de 150 mille francs du bureau exécutif vint à les opposer. Les tentatives de réconciliation au plan local ont échoué. Le vent de la division souffle tellement fort que le bicéphalisme devient une réalité sous le Fromager. Chacun des deux hommes revendique le leadership local du parti. « Je suis le précurseur et le pionnier du RPPP à Gagnoa. Soko Gballou est un mauvais élève parce qu'il assimile mal les leçons du président Fologo », reproche Mahan à son contestataire. « La coordination 2 que je dirige, a été installée dans la stricte légalité, le parti m'a remis un mandat de représentation signé des mains de Ouattara Gnonzié. Je ne suis donc pas dissident», riposte Soko Gbalou. Pour apporter la preuve de ce qu'il dit, le président brandit le mandat faisant de lui le patron de cette coordination. Document effectivement signé par le secrétaire général du parti, en date du 29 décembre 2009. Le président de la nouvelle coordination a par la suite fait l'historique de la mise en place de la structure qu'il dirige. Tout est parti d'une malversation financière qui a amené les militants à ne plus faire confiance à Mahan. « Après la cérémonie d'hommage rendue au président Fologo, le parti a remis la somme de 150 mille francs au comité d'organisation. A l'heure du bilan, Mahan n'a pas pu présenter l'argent au motif qu'il l'a donné à qui de droit. Pis, son trésorier a reconnu que les caisses sont vides. C'est à partir de cet instant-là, que les militants l'ont vomi », explique Gbalou. Le bureau national, dans le souci de juguler cette crise, a demandé l'arbitrage du Pr Péhé, coordinateur départemental à Tiassalé. A l'issue de trois jours de consultation auprès des protagonistes, la décision a été prise de diviser Gagnoa en deux coordinations communales. Ainsi Mahan Venance dirige la première coordination pendant que Soko Gbalou préside la seconde. C'est dire qu'à Gagnoa il n'y a pas de direction départementale, contrairement à ce que revendique Mahan. « Il n'est pas le président départemental. Je le reconnais comme coordinateur communal », précise Gbalou avant de dire qu'entre lui et Mahan, il n'y a pas d'animosité. « Je respecte beaucoup Mahan et je l'appelle même mon fils. Cependant, je ne comprends pas pourquoi il me dénigre», s'interroge-t-il.
Alain Kpapo à Gagnoa
Plus rien ne va entre les membres du Rassemblement pour la paix, le progrès et le partage (Rppp) à Gagnoa. Ce parti, cher à Laurent Dona Fologo, est en proie à une dissidence. A l'origine de cette division, une querelle de leadership entre Mahan Venance, président de la Coordination départementale et Soko Gbalou. Ce dernier vient de créer une autre coordination appelée Coordination 2. Initiative contre laquelle s'insurge Mahan : « Il n'y a pas de coordination 2 ici à Gagnoa, c'est une dissidence ».
Depuis son investiture le 14 juin 2008 en qualité de président départemental, il avait sous son autorité Soko Gbalou. Les deux hommes travaillaient en bonne intelligence jusqu'au jour où une affaire de 150 mille francs du bureau exécutif vint à les opposer. Les tentatives de réconciliation au plan local ont échoué. Le vent de la division souffle tellement fort que le bicéphalisme devient une réalité sous le Fromager. Chacun des deux hommes revendique le leadership local du parti. « Je suis le précurseur et le pionnier du RPPP à Gagnoa. Soko Gballou est un mauvais élève parce qu'il assimile mal les leçons du président Fologo », reproche Mahan à son contestataire. « La coordination 2 que je dirige, a été installée dans la stricte légalité, le parti m'a remis un mandat de représentation signé des mains de Ouattara Gnonzié. Je ne suis donc pas dissident», riposte Soko Gbalou. Pour apporter la preuve de ce qu'il dit, le président brandit le mandat faisant de lui le patron de cette coordination. Document effectivement signé par le secrétaire général du parti, en date du 29 décembre 2009. Le président de la nouvelle coordination a par la suite fait l'historique de la mise en place de la structure qu'il dirige. Tout est parti d'une malversation financière qui a amené les militants à ne plus faire confiance à Mahan. « Après la cérémonie d'hommage rendue au président Fologo, le parti a remis la somme de 150 mille francs au comité d'organisation. A l'heure du bilan, Mahan n'a pas pu présenter l'argent au motif qu'il l'a donné à qui de droit. Pis, son trésorier a reconnu que les caisses sont vides. C'est à partir de cet instant-là, que les militants l'ont vomi », explique Gbalou. Le bureau national, dans le souci de juguler cette crise, a demandé l'arbitrage du Pr Péhé, coordinateur départemental à Tiassalé. A l'issue de trois jours de consultation auprès des protagonistes, la décision a été prise de diviser Gagnoa en deux coordinations communales. Ainsi Mahan Venance dirige la première coordination pendant que Soko Gbalou préside la seconde. C'est dire qu'à Gagnoa il n'y a pas de direction départementale, contrairement à ce que revendique Mahan. « Il n'est pas le président départemental. Je le reconnais comme coordinateur communal », précise Gbalou avant de dire qu'entre lui et Mahan, il n'y a pas d'animosité. « Je respecte beaucoup Mahan et je l'appelle même mon fils. Cependant, je ne comprends pas pourquoi il me dénigre», s'interroge-t-il.
Alain Kpapo à Gagnoa
