x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Société Publié le mercredi 17 mars 2010 | Le Nouveau Réveil

Pr. Toro Seri au chef de l’Etat Laurent Gbagbo : “Dès l’instant où vous protegez Blé Goudé, et condamnez Toro Séri, vous légalisez l’arbitraire et l’injustice”

A l'attention particulière de son Excellence Monsieur Laurent GBAGBO, Président de la République de Côte d'Ivoire
Excellence Monsieur le Président, asseyons-nous et discutons.
Le 24 Août 2006, vous avez exprimé votre refus de l'injustice en ces mots :
" Je ne suis pas d'accord avec celui qui ne respecte pas la loi. "
Excellence Monsieur Le Président, souffrez que je vous interpelle :
J'ai été accusé d'avoir donné une Licence à BLE Goudé qui, lui, bénéficiaire d'une bourse présidentielle avec à la clé un Passeport Rouge, se rendait en Angleterre, en Juillet 2001. Ce qui reste cocasse jusqu'à ce jour, dans ce mélo, c'est que BLE Goudé n'a jamais été entendu ni jugé. TORO Séri a été jugé seul, humilié seul, condamné seul, sous les regards de votre Excellence. Souffrez que je mette en exergue ceci : ce procès, scandale de tous les temps, manifestement contraire à la loi dont vous exigez le respect, heurte le bon sens et la raison. A tous égards, ce procès magnifie l'injustice, c'est-à-dire la non-reconnaissance et le non-respect des droits de la personne humaine. Il catapulte la Côte d'Ivoire dans un univers de prédateurs et de proies où, la seule loi qui vaille retentit : " Eat or you are eaten " savoir " Mange ou tu es mangé." Car, la justice a bel et bien été violentée, violée puis assassinée urbi et orbi, à la face du TRÈS HAUT.
Et pourtant, vous êtes le Président de tous les Ivoiriens, le " gardien " des droits de l'Homme en Côte d'Ivoire, le " gardien " de la morale et des valeurs sacerdotales que les Droits de l'Homme proclament et protègent. Depuis Décembre 2001, en votre qualité de Premier Magistrat de la Côte d'Ivoire, vous violez donc et continuez de violer mes droits les plus élémentaires :
En son Article 3, la Charte africaine des Droits de l'Homme ratifiée par la Côte d'Ivoire dispose :
1. Toutes les personnes bénéficient d'une totale égalité devant la loi.
2. Toutes les personnes ont droit à une égale protection de la loi.
Au regard de cette disposition qui, nulle part, n'exclut TORO Séri de la Famille Humaine, en protégeant BLE Goudé dont vous n'avez jamais demandé la comparution devant des Magistrats honnêtes, vous tordez mortellement le cou au droit, Excellence Monsieur Le Président.
En effet, si TORO Séri a effectivement donné gracieusement une Licence à BLE Goudé, la situation juridique de TORO Séri comme celle de BLE Goudé doit être clarifiée. Après quoi, la peine juste qui ne doit frapper que le délinquant peut être infligée. Dès l'instant où vous protégez BLE Goudé et que vous demandez la condamnation de TORO Seri, alors que tous les hommes sont titulaires des mêmes droits et libertés et que tout Président a le devoir, c'est-à-dire, l'obligation d'assurer la même protection à tous, Excellence Monsieur Le Président de la République, vous légalisez l'arbitraire, l'inégalité de traitement des hommes, l'injustice.
En son Article 4. la Charte africaine des Droits de l'Homme dispose : " la personne humaine est inviolable. Tout être humain a droit au respect de sa vie et à l'intégrité physique et morale de sa personne. Nul ne peut être arbitrairement privé de ce droit. "
Excellence Monsieur le Président de la République, ce n'est pas seulement en me faisant condamner en lieu et place de BLE Goudé que vous violez mes droits élémentaires. Mais davantage, à cause de ce que je suis encore maintenu dans les chaînes d'airain de cette condamnation que seul le droit inhumain peut justifier. En effet, n'étant pas autorisé à dispenser mes enseignements, à participer à mon rayonnement personnel ainsi qu'à celui de mon pays par mon travail, à contribuer à la santé morale et intellectuelle de mon pays, de ma famille, au total, à remplir mon obligation naturelle depuis six ans, vous violez la personne humaine de TORO Seri.
En son article 5. la Charte africaine des Droits de l'Homme dispose : " tout individu a droit au respect de la dignité inhérente à la personne humaine et à la reconnaissance de sa personne juridique. Toutes formes d'exploitations et d'avilissements de l'Homme, notamment la torture morale et les peines ou les traitements cruels, inhumains ou dégradants sont interdits. "
Excellence Monsieur Le Président de la République de Côte d'Ivoire, en me privant de mes droits élémentaires : le droit à un jugement prompt et équitable, le droit au travail et à la poursuite du bonheur et en lapidant par tous les moyens tous ceux qui vous approchent à l'effet de vous voir régler ce problème, vous me traitez comme un "non-être", comme une sous-humanité, sans doute comme "le prolongement d'un balai". Ce sont autant de tortures morales, de traitements réputés cruels, inhumains et dégradants que vous me faites subir depuis six ans.
En son article 7 alinéa 2. la Charte africaine des Droits de l'Homme dispose :
"... la peine est personnelle et ne peut frapper que le délinquant"
Excellence Monsieur Le Président de la République de Côte d'Ivoire, en quoi mon opposition aux années blanches programmées par SERY Bailly et les siens constitue-t-elle un délit voire un crime ? En effet, il s'agissait bel et bien d'une année " spéciale " à l'Université et singulièrement au Département d'Anglais. C'est bel et bien à cause de mon opposition à la chute de votre pouvoir que vos ennemis m'ont collé ce que vous savez. Vous seriez horrifié si vous vous donniez la peine de m'écouter.
En 1992, au temps de l'hystérie collective, avant que la gangrène gazeuse prenne au FPI, des Etudiants ont été brutalisés nuitamment à la Cité Universitaire de Yopougon. Vous avez pris fait et cause pour nos enfants. Aujourd'hui, une Licence s'échappe de la scolarité de l'Université de Cocody pour atterrir dans les bras de BLE Goudé. Pourquoi refusez-vous de diligenter une enquête conforme à la loi, en l'espèce ? BLE Goudé doit être entendu et condamné pour ses frics fracs. La révision de ce procès honteux pour la Côte d'Ivoire s'impose. Il faut qu'elle fasse jurisprudence en Côte d'Ivoire. Car je veux que vous me traitiez comme un homme et non comme un ours qui danse, l'Homme, l'égal de tous les autres hommes, devant la loi et devant Dieu.
Quant au Ministre SERY Bailly, votre délégataire, il a réalisé cet exploit : briser ma carrière universitaire. Sous l'empire du mal, SERY Bailly a rédigé un rapport de soutenance contraire à " ma prestation " 6 ans après mon admission, alors qu'il avait 72 heures pour remplir son obligation administrative. Voilà l'architecte du complot. C'est du jamais vu. Contenu du rapport = Médiocre. Appréciation = Très Bien. Quand le mépris se conjugue avec la cruauté, voilà ce dont ce couple accouche. Insatiable comme la mort, SERY Bailly s'est rendu moult fois dans mon village qui n'est pas le sien. Il y a organisé des réunions sataniques ponctuées de banquets orgiaques contre ma vie, après m'avoir planté lâchement son couteau dans le dos. SERY Bailly y est retourné moult fois, toujours pour le réchauffement de ses alliances balaamiques contre ma destinée.
Excellence Monsieur Le Président de la République, ces crimes ne doivent pas rester impunis sous vos yeux. Je vous prie de lever l'immunité parlementaire de SERY Bailly pour qu'il réponde de ses actes devant la justice. Puissiez-vous être inspiré par le jugement du Roi Salomon : IRoi : 3-16 à 28. Puissiez-vous enfin sonner le glas de la méchanceté méchante.
Par Dr Toro Séri

PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Société

Toutes les vidéos Société à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ