Le Seigneur a donné, le Seigneur a repris.
Le journaliste Youssouf Traoré Ibn Faryk repose, depuis hier en fin de matinée, au cimetière municipal d’Abobo. Décédé le samedi 13 mars, à 22h, le confrère a été évacué à la morgue de l’Hôpital militaire d’Abidjan (HMA), deux heures après. C’est à cette morgue que l’on a procédé à la levée du corps, hier, à 10h45, devant parents, amis et connaissances venus dire leur adieu à cet éminent journaliste très tôt arraché à l’affection des siens. Puis cap été mis sur le cimetière municipal d’Abobo où a eu lieu la dernière séparation. Au cours de l’inhumation qui a duré une quinzaine de minutes, beaucoup de ses proches avaient du mal à contenir les larmes qui perlaient sur leur joue, tant l’émotion était grande. C’est aux environs de 11h 50 que le beau monde venu assister à ses obsèques est reparti le cœur meurtri par la séparation.
Les derniers jours sur terre de Youssouf étaient pénibles. L’homme a longtemps été malade. Une maladie pernicieuse qui l’a sérieusement rongé. Selon ses proches qui se confiaient à tour de rôle les moments inoubliables passés en sa compagnie, Youssouf Traoré Ibn Faryk est resté jusqu’à la fin de ses jours le même : un homme brillant, cultivé, affable et insaisissable. Un homme dont les réactions imprévisibles et incongrues par moments déroutaient son entourage. Aussi était-il un bon vivant. Et la vie, Faryk -comme aimaient à l’appeler ses amis- la croquait. C’était un noceur qui, même se sachant malade, a fait fi de sa maladie pour profiter de façon épicurienne de chaque instant de la vie. Difficile à cerner, Faryk l’était et peu étaient ses amis qui arrivaient à le supporter. Mais, aujourd’hui, selon le constat, déjà, tous le regrettent. Car il était un phénomène, un emmerdeur né, mais aussi un homme au grand cœur. Qui se saignait pour rendre agréable la vie d’autrui, même s’il empestait celle de certains.
Emérite journaliste, il a été chef du service Enquêtes du défunt quotidien Actuel édité par la société La Refondation et a même reçu le prix sectoriel de la meilleure enquête au cours de la Soirée des Ebony de l’année 2006. C’est un tel homme qui a tiré sa révérence samedi. Que la terre lui soit légère !
Marcellin Boguy
Le journaliste Youssouf Traoré Ibn Faryk repose, depuis hier en fin de matinée, au cimetière municipal d’Abobo. Décédé le samedi 13 mars, à 22h, le confrère a été évacué à la morgue de l’Hôpital militaire d’Abidjan (HMA), deux heures après. C’est à cette morgue que l’on a procédé à la levée du corps, hier, à 10h45, devant parents, amis et connaissances venus dire leur adieu à cet éminent journaliste très tôt arraché à l’affection des siens. Puis cap été mis sur le cimetière municipal d’Abobo où a eu lieu la dernière séparation. Au cours de l’inhumation qui a duré une quinzaine de minutes, beaucoup de ses proches avaient du mal à contenir les larmes qui perlaient sur leur joue, tant l’émotion était grande. C’est aux environs de 11h 50 que le beau monde venu assister à ses obsèques est reparti le cœur meurtri par la séparation.
Les derniers jours sur terre de Youssouf étaient pénibles. L’homme a longtemps été malade. Une maladie pernicieuse qui l’a sérieusement rongé. Selon ses proches qui se confiaient à tour de rôle les moments inoubliables passés en sa compagnie, Youssouf Traoré Ibn Faryk est resté jusqu’à la fin de ses jours le même : un homme brillant, cultivé, affable et insaisissable. Un homme dont les réactions imprévisibles et incongrues par moments déroutaient son entourage. Aussi était-il un bon vivant. Et la vie, Faryk -comme aimaient à l’appeler ses amis- la croquait. C’était un noceur qui, même se sachant malade, a fait fi de sa maladie pour profiter de façon épicurienne de chaque instant de la vie. Difficile à cerner, Faryk l’était et peu étaient ses amis qui arrivaient à le supporter. Mais, aujourd’hui, selon le constat, déjà, tous le regrettent. Car il était un phénomène, un emmerdeur né, mais aussi un homme au grand cœur. Qui se saignait pour rendre agréable la vie d’autrui, même s’il empestait celle de certains.
Emérite journaliste, il a été chef du service Enquêtes du défunt quotidien Actuel édité par la société La Refondation et a même reçu le prix sectoriel de la meilleure enquête au cours de la Soirée des Ebony de l’année 2006. C’est un tel homme qui a tiré sa révérence samedi. Que la terre lui soit légère !
Marcellin Boguy