x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Art et Culture Publié le jeudi 18 mars 2010 | L’intelligent d’Abidjan

Souvenir - “1986… Alpha Blondy chante la réconciliation entre Thomas Sankara et Moussa Traoré“.

En 1986, le stade Houphouët-Boigny accueillait le grand concert de Alpha Blondy, pour la réconciliation entre Thomas Sankara du Burkina et Moussa Traoré du Mali. Alpha Blondy avait offert au public abidjanais, et cela, sans interruption jusqu’au petit matin, ses 19 premiers titres de sa carrière, qu’il avait chantés au Zénith à Paris, une semaine avant… Au stade Houphouët-Boigny, Alpha Blondy avait chanté la paix pour le Mali et le Burkina. A tout casser cette nuit-là, le rasta ivoirien était insaisissable, et avait totalement convaincu les spectateurs. Alpha Blondy était tout feu tout flamme. Blondy ne comprenait surtout pas comment deux Etats francophones, de surcroît membres de la CEDEAO, pouvaient-ils s’empoigner pour un “lopin’’ de terre frontalier. Bamako et Ouaga étaient en guerre. Comme Alpha Blondy, tous les fans du rasta ivoirien, avaient compris, que le conflit frontalier entre Thomas Sankara et Moussa Traoré, était une “palabre“ de trop, pour empêcher l’Afrique de l’Ouest à asseoir sa dignité et son développement. Quelle lourde atmosphère au stade Houphouët Boigny en cette année 1986 ? Il faisait chaud, et les dieux de la lagune Ebrié avaient tout compris. Une pluie bienfaisante était tombée et a rafraîchi les fans de Alpha Blondy. En 1986, Alpha blondy est monté sur le podium, habillé en manteau tricolore. Ce n’était pas le tricolore ivoirien, mais celui frappé aux couleurs rastafarisme. Alpha Blondy avait chanté “Jérusalem“, une ville symbole en Israël, où arabes, hebreus, juifs cohabitent. Et, Alpha Blondy chantera “Terre“ soleil en langue malinké, pour recharger de son énergie, les relations entre Bamako et Ouaga. Dans son voyage musical, il avait chanté “ Jah Houphouët“, son album préféré à l’époque. Une chanson qui avait créé l’hystérie au stade Houphouët Boigny. Un moment pathétique pour les abidjanais de communier à la leçon du dialogue entre Moussa Traoré le Malien et Thomas Sankara, le Burkinabé. Alpha Blondy venait de faire taire les armes entre Bamako et Ouaga. Et le public connaisseur est reparti satisfait, tombé en admiration d’Alpha Blondy, un monstre africain, de la Musique rasta.
Ben Ismaël

PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Art et Culture

Toutes les vidéos Art et Culture à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ