Les autorités sénégalaises viennent encore une fois de refuser l’entrée sur leur territoire de 555.000 litres d’huile de palme que le Programme alimentaire mondial entendait redistribuer aux personnes démunies.
Malgré la suspension provisoire de la mesure interdisant l’importation de l’huile de palme sur leur territoire, les autorités sénégalaises ont refusé l’entrée de 25 conteneurs, soit 555 tonnes d’huile de palme du Programme alimentaire mondial (Pam). Depuis quelques jours, cette importante quantité d’huile de palme raffinée destinée à être redistribuée aux personnes démunies est bloquée au port de Dakar. Le gouvernement sénégalais, par le biais des services de son ministère du Commerce, a décidé de refuser ce don au motif que le taux d’Acides gras saturés (Ags) contenus dans ce produit excède les 30%. Et pourtant, les responsables du Pam au Sénégal sont formels sur la qualité de ce produit en provenance de la Malaisie. Il est «propre à la consommation et ne présente aucun danger pour les consommateurs», après des analyses effectuées par le programme. Cette nouvelle décision que vient de prendre le gouvernement sénégalais est qualifiée par certains de protectionniste. On s’en souvient, depuis septembre 2009, le Sénégal avait pris un arrêté pour interdire le commerce d’huile de palme dont l’Ags excède 30%. Une mesure qui a troublé le sommeil des exportateurs ivoiriens et critiquée par nombre de personnes qui n’ont pas manqué de dénoncer cet arrêté taillé, en réalité, pour protéger le principal huilier du Sénégal, Sunéor. Une entreprise qui «ne parvient pas à payer son quota d’arachide, malgré la subvention de l’Etat à l’achat aux producteurs», a révélé le confrère sénégalais ‘’Le Quotidien’’ dans sa parution du 16 mars. Présentée comme une mesure préventive de santé publique, l’interdiction de commercialiser de l’huile de palme dont l’Ags est supérieur à 30% vise, selon les commerçants et les consuméristes, a écarté des concurrents sérieux dont l’activité sur le marché gêne énormément la Sunéor. Et comme pour leur donner raison, les autorités ont décidé de la fermeture des installations du conditionneur d’huile de palme, West African commodities (Waf) début mars. Cette société, à capitaux entièrement sénégalais, qui emploie plus de 200 personnes, est empêchée de travailler, sous prétexte qu’elle importe de l’huile de Côte d’Ivoire. Même si les spécialistes affirment que l’huile de palme raffinée ne peut descendre en dessous de 50% d’Ags. Cela n’altère en rien, selon eux, ses qualités nutritives. C’est pour cette raison que le bureau dakarois du Pam a décidé d’entrer en pourparlers avec les autorités sénégalaises. D’autant plus que ce don est destiné à des personnes qui en ont besoin.
Nimatoulaye Ba
Légende : Selon les spécialistes, l’huile de palme raffinée ne peut descendre en dessous de 50% d’Ags.
Malgré la suspension provisoire de la mesure interdisant l’importation de l’huile de palme sur leur territoire, les autorités sénégalaises ont refusé l’entrée de 25 conteneurs, soit 555 tonnes d’huile de palme du Programme alimentaire mondial (Pam). Depuis quelques jours, cette importante quantité d’huile de palme raffinée destinée à être redistribuée aux personnes démunies est bloquée au port de Dakar. Le gouvernement sénégalais, par le biais des services de son ministère du Commerce, a décidé de refuser ce don au motif que le taux d’Acides gras saturés (Ags) contenus dans ce produit excède les 30%. Et pourtant, les responsables du Pam au Sénégal sont formels sur la qualité de ce produit en provenance de la Malaisie. Il est «propre à la consommation et ne présente aucun danger pour les consommateurs», après des analyses effectuées par le programme. Cette nouvelle décision que vient de prendre le gouvernement sénégalais est qualifiée par certains de protectionniste. On s’en souvient, depuis septembre 2009, le Sénégal avait pris un arrêté pour interdire le commerce d’huile de palme dont l’Ags excède 30%. Une mesure qui a troublé le sommeil des exportateurs ivoiriens et critiquée par nombre de personnes qui n’ont pas manqué de dénoncer cet arrêté taillé, en réalité, pour protéger le principal huilier du Sénégal, Sunéor. Une entreprise qui «ne parvient pas à payer son quota d’arachide, malgré la subvention de l’Etat à l’achat aux producteurs», a révélé le confrère sénégalais ‘’Le Quotidien’’ dans sa parution du 16 mars. Présentée comme une mesure préventive de santé publique, l’interdiction de commercialiser de l’huile de palme dont l’Ags est supérieur à 30% vise, selon les commerçants et les consuméristes, a écarté des concurrents sérieux dont l’activité sur le marché gêne énormément la Sunéor. Et comme pour leur donner raison, les autorités ont décidé de la fermeture des installations du conditionneur d’huile de palme, West African commodities (Waf) début mars. Cette société, à capitaux entièrement sénégalais, qui emploie plus de 200 personnes, est empêchée de travailler, sous prétexte qu’elle importe de l’huile de Côte d’Ivoire. Même si les spécialistes affirment que l’huile de palme raffinée ne peut descendre en dessous de 50% d’Ags. Cela n’altère en rien, selon eux, ses qualités nutritives. C’est pour cette raison que le bureau dakarois du Pam a décidé d’entrer en pourparlers avec les autorités sénégalaises. D’autant plus que ce don est destiné à des personnes qui en ont besoin.
Nimatoulaye Ba
Légende : Selon les spécialistes, l’huile de palme raffinée ne peut descendre en dessous de 50% d’Ags.
