Douanes ivoiriennes : Mangly sort de sa réserve et assène ses vérités

"Le silence est une vertu sacrée", disent les Chinois. Depuis sa nomination à la tête des Douanes ivoiriennes, le Colonel Major, Alphonse Mangly, a fait sienne, ce dicton. Mais pour la première fois, il sort de sa réserve et "crache" ses vérités.

Les douanes ivoiriennes, l'une des mamelles nourricières de l'économie du pays, version Mangly se portent-elles bien?

Pertinente question. D'autant plus que les écrits d'une certaine presse tendent à faire croire à un assèchement des recettes depuis le départ du Col. Gnamien Konan. Sans toujours expliquer, par exemple, que les manifestations de rue contre la cherté de la vie ont contraint l'Etat à faire des abattements fiscaux sur certains produits de première nécessité. Ce qui induit un manque à gagner colossal pour la douane. Mais de petites gens, expertes en jets de peaux de bananes et autres tirages de ficelle ont conclu à l'incompétence du Dg des douanes. Son départ annoncé, mais jamais arrivé a continué à meubler des pages de tabloïds à sensation. L'union sacrée des cadres Dan autour du Président Laurent Gbagbo, matérialisée par une fête de réjouissance le dimanche 14 mars dernier, à l'Ecole primaire publique Blessaleu, à Danané, est l'occasion toute trouvée par Alphonse Mangly pour mettre les points sur les "i", les barres sur les "t". Le ton et les mots sont bien choisis : "en cette occasion solennelle, devant mes parents, devant les amis et les camarades qui ont effectué le déplacement, qu'il me soit permis de rassurer : les douanes ivoiriennes se portent bien. Pour y arriver, mes réformes ont été soutenues par la hiérarchie, adoptées par les douaniers, comprises par les opérateurs économiques. Je peux cependant affirmer, que les douaniers de Côte d'Ivoire et moi, sommes conscients de l'obligation de recettes pour l'État. Et déjà, pour la nouvelle année fiscale, nous démarrons avec des records jamais égalés. Il était bon pour votre information que j'apporte ces éclairages". Puis, il ajoute : "Tant pis pour les nostalgiques". Des éclairages certes concis, mais assez denses pour troubler le sommeil des détracteurs. Par ailleurs, le premier responsable des douanes ivoiriennes n'apprécie pas que les richesses du pays prennent la route des pays frontaliers. Un crime économique qui a des fâcheuses répercussions sur les recettes douanières. Ce qui lui fait dire : "A quoi suffirait une liste électorale auditée, à quoi suffirait une Cei locale recomposée, si les armes peuvent encore inquiéter les citoyens en plein jour ?". La clé de l'énigme, pour lui, c'est le dépôt des armes. " Il faut le désarmement ", martèle Mangly.

Tché Bi Tché
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