«Ce qu'on me prête est totalement faux parce que mon engagement n'a rien à voir avec un poste, fût-il celui de ministre. Je suis un militant discipliné. Je m'aligne sur tout ce que décide le président (Alassane Ouattara, président du Rdr, Ndlr) ». C'est ainsi qu'a réagi hier le porte-parole du Rassemblement des républicains (Rdr). Dans notre édition de mercredi, nous faisions état d'informations selon lesquelles il serait sorti de ses gonds pour protester contre sa non-sélection pour entrer dans le deuxième gouvernement de Guillaume Soro. Ally Coulibaly a tenu à se rendre à notre rédaction pour dire sa part de vérité. « Je suis un croyant et en tant que tel, je sais que personne n'échappe à son destin. Mais au-delà de la foi, je peux vous dire que je n'ai aucun doute sur ma valeur. Et c'est justement parce que le président sait ce que je vaux qu'il veut que je reste à ses côtés pour la campagne », a indiqué le collaborateur de Alassane Ouattara. Il a reconnu toutefois avoir été consulté par le président du parti sur le sujet. Et, s'il avait été appelé au gouvernement, il n'aurait pas refusé la mission à lui confiée par Alassane Ouattara dont il respecte les décisions. « Des gens veulent mettre à mal mes rapports avec le président », a confié Ally Coulibaly qui était persuadé, du reste à tort, que ce sont des personnalités du parti, habitées par une malveillante intention, qui sont à la base de notre analyse sur « la colère des exclus et des recalés » dans laquelle allusion lui a été faite. Aussi, a-t-il tenu à adresser ce message à ses détracteurs : « Personne ne peut me donner de leçon de fidélité et de loyauté envers le président Ouattara que je connais depuis 1988, c'est-à-dire avant même qu'il ne soit nommé Premier ministre. Au fil du temps, grâce à l'ancien ministre Vamoussa Bamba, nos relations se sont raffermies. J'ai été de tous ses exils. Mes rapports avec le président sont donc d'une autre nature. Personne ne peut porter atteinte à ce type de relation dans laquelle il n'y a pas l'ombre d'un problème ». Parler donc de boycott de sa part du dernier secrétariat général du Rdr ne serait donc pas juste. « J'avais un travail à terminer et le président était informé. Il en va pareillement de mon déplacement à Conakry, programmé bien avant. Le président savait ce que j'y faisais », a précisé Ally Coulibaly. Qui ajoute que cet épisode n'aura « aucune répercussion » sur son engagement ». Alassane Diamouténé Zié, autre cadre du Rdr cité dans notre article revendique aussi le même état d'esprit qu'Ally Coulibaly : toujours disposé à servir le parti. Selon un de ses proches qui nous a joint hier, l'ancien directeur de cabinet du ministère de l'Agriculture n'a manifesté quelque récrimination. Il avait même déjà manifesté sa volonté de quitter son poste il y a un an. C'est tout naturellement qu'il a laissé la place à une nouvelle compétence à l'occasion de la dissolution. Il reste donc à la disposition du parti pour toute mission pour laquelle on le jugera compétent.
Marc Dossa
Marc Dossa
