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Faits Divers Publié le jeudi 18 mars 2010 | Nord-Sud

Echos du tribunal de Gagnoa : Trahi par le cabri

Il existe dans la vie des choses qu’on ne vole pas. Par exemple, le cabri. Il finira par vous trahir soit par sa très forte odeur, soit par ses cris. C’est justement les cris de cet animal qui ont dénoncé Diallo Dramane 25 ans. La scène se passe à Zébizekou, village de la sous-préfecture de Ouragahio. Dramane profite d’un moment d’inattention des villageois pour s’attirer la sympathie du bouc le plus viril du village. Il croyait l’affaire dans le sac. Mais au moment de quitter les lieux, voilà que la bête refuse de s’éloigner de sa troupe pour suivre le ravisseur. Celui-ci insiste mais l’animal résiste puis se met à bêler très fort en guise d’appel au secours. La population est alertée. Dramane n’a pas eu le temps de lâcher sa proie que des bras valides du village l’encerclent. A la barre, le voleur de cabri ne fait pas de difficulté quant à sa culpabilité. Sanction : 3 mois ferme, 50 mille francs d’amende et 5 ans d’interdiction de paraître sur le territoire ivoirien.

Le voleur en est le propriétaire

La famille Vagba est orpheline de père. Celui-ci, avant de rendre son dernier souffle, laisse en héritage à ses enfants une grande plantation d’hévéa. C’est l’aîné de la famille qui gère cet héritage à Gnahuédogué , village de la commune de Gagnoa. Vagba Patrice, cadet de la famille, arrive au village et propose à son frère aîné de financer son entreprise. Proposition que l’aîné ne refuse pas puisqu’ils sont tous deux cohéritiers donc co-propriétaire du champ. Le petit frère, pour encourager son aîné, se met au travail dans la plantation. Son ardeur au travail renforce la confiance que son aîné place en lui. C’est ce moment précis que choisit le jeune Patrice pour subtiliser un sac de fond tasse d’hévéa estimé à 20.000 Fcfa. Le voleur se rend en ville, dans une société d’hévéa pour la vente de la marchandise. Il dit à ses acheteurs qu’il est propriétaire d’une plantation d’hévéa. Les responsables de la société trouvent le vendeur suspect. Car, ils n’arrivent pas à s’expliquer qu’une plantation d’hévéa puisse produire un seul sac. Patrice est donc arrêté et présenté au juge. L’instruction judiciaire se trouve confrontée à un problème de droit : « peut-on voler sa propre chose ? »Après avoir parcouru les textes de loi relatifs au vol, la décision blanchit Vagba Patrice. Il n’a fait que voler ce qui lui appartient d’office. Il n’y a donc pas de délit en la matière. La justice ordonne la restitution du scellé à son voleur, plutôt à son propriétaire.

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