La police criminelle a auditionné, hier, au Plateau, le sergent-chef Boua Tanoh Aimé dans l’affaire du meurtre des deux gendarmes de l’escadron de gendarmerie de Toit Rouge (Yopougon) et d’un civil. Sous le regard attentif du commissaire principal, Baï Fallé, sous-directeur des enquêtes criminelles, le policier, auteur du triple meurtre s’est expliqué sur les circonstances qui ont conduit au drame. « C’était le vendredi 12 mars. J’ai travaillé en compagnie de deux collègues jusqu’à
minuit. Nous sommes descendus du bureau (Plateau, Nldr) pour rentrer à bord du
véhicule de service à Yopougon où nous habitons. Moi, je suis descendu au carrefour Bel Air. Nous avions l’un de nos collègues qui a perdu sa mère. Donc, je me suis rendu à la veillée funèbre à Andokoua avec le chauffeur et deux autres dames. On a quitté la veillée à 2h 30. Comme, moi, j’habite au Toit Rouge, donc le chauffeur m’a accompagné. Nous étions toujours avec les deux femmes. Chemin faisant, ils avaient envie de manger un bout car ils avaient faim.
C’est ainsi que nous nous sommes rendus au maquis « Le Village » où il y avait encore de la nourriture. Il était 3 h à notre arrivée. Nous avons commandé du Kédjenou », raconte le prévenu vêtu d’un tee-shirt de couleur grise et d’une culotte de couleur kaki. Assis dans un fauteuil face au commissaire Baï et donnant dos à la meute de journalistes qui faisait le pied de grue depuis
8h. La voix un peu enrouée, le sous-officier en service à la direction de la police des drogues et des stupéfiants (Dpds), de taille d’environ 1, 70 m et de teint noir, affirme ceci : « Après avoir bu et mangé alors on a décidé de rentrer à la maison. Nous sommes sortis du maquis et les deux dames qui nous accompagnaient ont exprimé le désir d’uriner. Donc, elles se sont mises à écart pour satisfaire leur besoin. C’est en ce moment que deux hommes (identifier un peu plus tard comme étant les gendarmes tués, ndlr) sortis du maquis nous ont suivis. Il y a un qui s’est mis à insulter les deux femmes. Il se plaignait de ce qu’elles ont mis dehors leur nudité. Ils disaient : vous
mettez vos fesses rouges dehors. C’est ainsi que je leur ai dit que leurs propos étaient déplacés et qu’ils ne devaient pas tenir de tels propos à l’égard de ces femmes. Il s’en est suivi une vive altercation entre moi et les deux hommes. Une bagarre s’est engagée et j’ai sorti mon arme à feu dans la mesure où je ne sais pas à qui j’avais affaire. Au même moment, le troisième
(civil tué, ndlr) est sorti précipitamment du maquis. Il a tapé ma main pour faire tomber l’arme. Nous avons lutté jusqu’à ce que je prenne le dessus. J’ai ramassé mon arme. J’ai alors appuyé sur la détente en tirant sur les trois individus. Après les faits, je me suis rendu à la préfecture de police pour déclarer ce qui venait de se passer. Je précise que c’est à la préfecture de
police que j’ai appris que les deux hommes étaient des gendarmes. Quant au civil, c’était un étudiant qui avait en sa possession une carte professionnelle de la gendarmerie. Ils m’ont agressé alors je me suis défendu ». Rappelons que les deux gendarmes tués se nomment: Mdl Suy Bi Irié Aimé Bienvenu et Mdl Tahi Abraham César. La troisième victime est Tuéhi Gooré Registre Herman (étudiant).
Ouattara Moussa
minuit. Nous sommes descendus du bureau (Plateau, Nldr) pour rentrer à bord du
véhicule de service à Yopougon où nous habitons. Moi, je suis descendu au carrefour Bel Air. Nous avions l’un de nos collègues qui a perdu sa mère. Donc, je me suis rendu à la veillée funèbre à Andokoua avec le chauffeur et deux autres dames. On a quitté la veillée à 2h 30. Comme, moi, j’habite au Toit Rouge, donc le chauffeur m’a accompagné. Nous étions toujours avec les deux femmes. Chemin faisant, ils avaient envie de manger un bout car ils avaient faim.
C’est ainsi que nous nous sommes rendus au maquis « Le Village » où il y avait encore de la nourriture. Il était 3 h à notre arrivée. Nous avons commandé du Kédjenou », raconte le prévenu vêtu d’un tee-shirt de couleur grise et d’une culotte de couleur kaki. Assis dans un fauteuil face au commissaire Baï et donnant dos à la meute de journalistes qui faisait le pied de grue depuis
8h. La voix un peu enrouée, le sous-officier en service à la direction de la police des drogues et des stupéfiants (Dpds), de taille d’environ 1, 70 m et de teint noir, affirme ceci : « Après avoir bu et mangé alors on a décidé de rentrer à la maison. Nous sommes sortis du maquis et les deux dames qui nous accompagnaient ont exprimé le désir d’uriner. Donc, elles se sont mises à écart pour satisfaire leur besoin. C’est en ce moment que deux hommes (identifier un peu plus tard comme étant les gendarmes tués, ndlr) sortis du maquis nous ont suivis. Il y a un qui s’est mis à insulter les deux femmes. Il se plaignait de ce qu’elles ont mis dehors leur nudité. Ils disaient : vous
mettez vos fesses rouges dehors. C’est ainsi que je leur ai dit que leurs propos étaient déplacés et qu’ils ne devaient pas tenir de tels propos à l’égard de ces femmes. Il s’en est suivi une vive altercation entre moi et les deux hommes. Une bagarre s’est engagée et j’ai sorti mon arme à feu dans la mesure où je ne sais pas à qui j’avais affaire. Au même moment, le troisième
(civil tué, ndlr) est sorti précipitamment du maquis. Il a tapé ma main pour faire tomber l’arme. Nous avons lutté jusqu’à ce que je prenne le dessus. J’ai ramassé mon arme. J’ai alors appuyé sur la détente en tirant sur les trois individus. Après les faits, je me suis rendu à la préfecture de police pour déclarer ce qui venait de se passer. Je précise que c’est à la préfecture de
police que j’ai appris que les deux hommes étaient des gendarmes. Quant au civil, c’était un étudiant qui avait en sa possession une carte professionnelle de la gendarmerie. Ils m’ont agressé alors je me suis défendu ». Rappelons que les deux gendarmes tués se nomment: Mdl Suy Bi Irié Aimé Bienvenu et Mdl Tahi Abraham César. La troisième victime est Tuéhi Gooré Registre Herman (étudiant).
Ouattara Moussa