Koussoubé Mamadou a été arrêté à Mama, village natal du chef de l’Etat alors qu’il errait sans but précis. Ce Malien de 36 ans remplit toutes les conditions pour être qualifié de vagabond. Il n’a aucun domicile fixe, aucun moyen de subsistance, aucun métier. Tantôt il se déclare imam, tantôt planteur. Son apparence suspecte a attiré l’attention des forces de l’ordre chargé de la sécurité du village. Par mesure de prudence celles-ci le l’interpellent pour qu’il explique son errance en ces lieux. « Je voulais rencontrer le président de la République pour lui proposer mes services. Je suis marabout et comme le président a beaucoup de problèmes d’ordre politique, je me propose de l’aider mystiquement à les résoudre », déclare le marabout présidentiel. « Pourquoi depuis ton arrestation, aucun de tes fidèles n’est venu te voir encore même pas les membres de ta famille ? », demande le tribunal. «Mon voyage de Neco à Mama a été brusque si bien que je n’ai pas eu le temps d’informer quelqu’un ». «S’il est vrai que tu résides à Neco, dis-nous le nom du chef de ce village» «Tout le monde l’appelle chef » puis après un moment de réflexion, il ajoute « le chef s’appelle Yapi Athanase ». Cette réponse arrache un éclat de rires à toute la salle qui se demande comment un sudiste peut-il être chef dans un village Dida ? Comment peut-on vivre dans un village hospitalier 11 ans durant et ignorer le nom de son chef ? Les incohérences dans les déclarations du prévenu attestent de son état de vagabond. Cependant, le tribunal le reconnaît non coupable et le relaxe pour délit non établi. Puis il lui a été intimé l’ordre de ne plus rôder à Mama et de préférence de rentrer chez lui au pays.
Le profiteur du délestage
Pendant que les populations grognent contre le délestage, d’autres par contre s’en réjouissent parce que c’est pour eux une aubaine. Flamba Ballo s’inscrit dans ce dernier groupe. Ce natif d’Issia âgé de 30 ans a pour terrain d’action le centre hospitalier régional (CHR) de la ville. Profitant de l’obscurité, il ratisse les chambres des malades, dérobant divers objets. Les malades et leurs parents tout comme le personnel de l’hôpital se plaignaient régulièrement de vol. Jusqu’au jour où Flamba Ballo est pris la main dans le sac alors qu’il emportait la serviette de Kabré Alassane, gérant des toilettes publiques de l’hôpital. C’est cet acte répréhensible qui justifie la présence du prévenu devant le tribunal des flagrants délits. « Je n’ai pas volé mais je reconnais avoir pris la serviette », avoue Flamba qui semble ignorer que se rendre propriétaire d’un objet qui n’est pas à vous est synonyme de vol. Il a été reconnu coupable et condamné à 1 mois de prison ferme accompagné d’une amende de 50 mille francs.
Une sélection d’Alain Kpakpo
Le profiteur du délestage
Pendant que les populations grognent contre le délestage, d’autres par contre s’en réjouissent parce que c’est pour eux une aubaine. Flamba Ballo s’inscrit dans ce dernier groupe. Ce natif d’Issia âgé de 30 ans a pour terrain d’action le centre hospitalier régional (CHR) de la ville. Profitant de l’obscurité, il ratisse les chambres des malades, dérobant divers objets. Les malades et leurs parents tout comme le personnel de l’hôpital se plaignaient régulièrement de vol. Jusqu’au jour où Flamba Ballo est pris la main dans le sac alors qu’il emportait la serviette de Kabré Alassane, gérant des toilettes publiques de l’hôpital. C’est cet acte répréhensible qui justifie la présence du prévenu devant le tribunal des flagrants délits. « Je n’ai pas volé mais je reconnais avoir pris la serviette », avoue Flamba qui semble ignorer que se rendre propriétaire d’un objet qui n’est pas à vous est synonyme de vol. Il a été reconnu coupable et condamné à 1 mois de prison ferme accompagné d’une amende de 50 mille francs.
Une sélection d’Alain Kpakpo