Devenue icône de la beauté ivoirienne par son élection en 2000 en tant que Miss Côte d’Ivoire, Miss Delon cherche desespérément ses marques dans la musique.
Le spectacle auquel nous avons assisté, il y a quelques jours dans le cadre enchanteur de l’hôtel Wafou à Biétry nous commande cette petite refléxion sur l’artiste Miss Delon. Elle présentait son nouvel album intitulé ’’je te suivrai partout’’. Soutenue par plusieurs artistes comme Abou Nidal, Bétika, etc. Miss Delon a fait plusieurs prestations play-back devant une foule d’invités dont des journalistes. Quelqu’un que nous ne connaissions pas, assis à côté de nous, fit cette remarque: ’’Pourquoi elle force dans la musique?’’. Nous ne fûmes pas surpris de cette réaction pour ce que nous avions pris l’habitude d’entendre à propos de cette artiste. Qu’est-ce qui pouvait amener de nombreux mélomanes à avoir ce genre d’attitude? Est-ce la haine, la jalousie, envers une femme que la nature a vraiment "gâtée’’ en lui donnant une plastique exceptionnelle mais aussi un mariage heureux avec un mari à l’abri du besoin? Non, nous le croyons pas. Le mélomane ivoirien est un connaisseur. Il aime les produits de qualité. Il respecte le talent. C’est pour cela qu’Abidjan est devenue la plaque tournante la musique africaine. Tous les artistes qui veulent avancer, se faire connaître, savent qu’ils doivent passer par Abidjan qui devient ainsi pour eux une rampe de lancement. Et le jugement abidjanais est indéniable. Les exemples d’artistes afro-antillais qui sont passés par Abidjan sont légions. On peut facilement noter Manu Dibango, Koffi Olomidé, Mory Kanté, Kassav, Youssou N’Dour et bien d’autres. Alors peut-on applaudir des étrangers inconnus et rejetter une soeur qu’on connaît si bien? Non. Je ne veux pas le croire. Le problème est ailleurs. Le talent de Miss ne fait pas encore l’unanimité après deux albums. Pourtant, ce n’est pas la qualité de ceux qui interviennent sur l’album, les conditions de l’enregistrement ou même son staff managérial qu’on peut remettre en cause. Il y a du beau monde derrière elle. Sur cet album on a reconnu le doigté de Wury Mocktar; Miss Delon ne lesine pas sur les moyens pour chaque production et pour la promotion. Malgré tout cela ses albums passent inaperçus ou ne connaissent pas le succès escompté. Alors on peut poser cette question : Miss Delon, que se passe-t-il ? La musique est un art difficile, c’est pourquoi il faut avoir les dispositions naturelles pour l’embrasser. Miss Delon a-t-elle du talent ou n’a-t-elle pas encore trouvé sa voie ? Dans tous les cas, elle ne décolle pas. Il faut se demander comme notre voisin cité plus haut si son entêtement à vouloir faire la musique ce n’est pas un caprice de riche oisive. Miss Delon a toujours clamé dans la presse que la musique a été toujours sa passion, raison pour laquelle elle chante. Mais au lieu de prendre des cours de chant ou de musique, elle prend à Paris des cours de cinéma. Car elle avoue encore vouloir faire carrière en tant qu’actrice. C’est un paradoxe qui donne l’impression que Miss Delon ne sait pas ce qu’elle veut. Peut-être que c’est le désir de fuir l’ennui qui pousse certaines personnes à embrasser des carrières qu’elles ne ressentent pas qui la maintient dans la musique. Cet art devient alors un refuge pour elle mais ne saurait l’être pour le mélomane qui semble ne rien ressentir devant cette musique qu’on a du reste du mal à identifier. En effet, Miss Delon a du mal à trouver une identité à sa musique. Elle fait de la variété. Oui le mot fétiche de tous les artistes qui se cherche dans la gadoue de l’anonymat. Miss Delon fait du Zouk, de l’Afro zouk, de la musique tradi-moderne, etc. Elle a même décidé de faire sur ce nouvel album du…reggae. ‘’L’art ne connaît pas la variété’’ nous disait un jour Stenka, le grand artiste peintre. La variété n’est pas artistique on ne peut pas ressentir tous les genres, on a qu’une sensibilité qui nous fait créer un genre ou nous rend proche de telle genre. C’est pour cela Meiway est connu pour le Zoblazo ou John Kiffiz pour le Zézépop, Alpha Blondy pour le reggae, Chantal Taïba pour le matiko, Kané Sondé pour le Bolo Super, etc. Alors il faut encore poser la question à la miss : que se passe-t-il ? Que recherches-tu ? La musique est un art. L’art vise le beau. Or, Miss Delon est belle. Alors n’est-elle pas l’aboutissement de l’art ?
Odilon Seposson
Le spectacle auquel nous avons assisté, il y a quelques jours dans le cadre enchanteur de l’hôtel Wafou à Biétry nous commande cette petite refléxion sur l’artiste Miss Delon. Elle présentait son nouvel album intitulé ’’je te suivrai partout’’. Soutenue par plusieurs artistes comme Abou Nidal, Bétika, etc. Miss Delon a fait plusieurs prestations play-back devant une foule d’invités dont des journalistes. Quelqu’un que nous ne connaissions pas, assis à côté de nous, fit cette remarque: ’’Pourquoi elle force dans la musique?’’. Nous ne fûmes pas surpris de cette réaction pour ce que nous avions pris l’habitude d’entendre à propos de cette artiste. Qu’est-ce qui pouvait amener de nombreux mélomanes à avoir ce genre d’attitude? Est-ce la haine, la jalousie, envers une femme que la nature a vraiment "gâtée’’ en lui donnant une plastique exceptionnelle mais aussi un mariage heureux avec un mari à l’abri du besoin? Non, nous le croyons pas. Le mélomane ivoirien est un connaisseur. Il aime les produits de qualité. Il respecte le talent. C’est pour cela qu’Abidjan est devenue la plaque tournante la musique africaine. Tous les artistes qui veulent avancer, se faire connaître, savent qu’ils doivent passer par Abidjan qui devient ainsi pour eux une rampe de lancement. Et le jugement abidjanais est indéniable. Les exemples d’artistes afro-antillais qui sont passés par Abidjan sont légions. On peut facilement noter Manu Dibango, Koffi Olomidé, Mory Kanté, Kassav, Youssou N’Dour et bien d’autres. Alors peut-on applaudir des étrangers inconnus et rejetter une soeur qu’on connaît si bien? Non. Je ne veux pas le croire. Le problème est ailleurs. Le talent de Miss ne fait pas encore l’unanimité après deux albums. Pourtant, ce n’est pas la qualité de ceux qui interviennent sur l’album, les conditions de l’enregistrement ou même son staff managérial qu’on peut remettre en cause. Il y a du beau monde derrière elle. Sur cet album on a reconnu le doigté de Wury Mocktar; Miss Delon ne lesine pas sur les moyens pour chaque production et pour la promotion. Malgré tout cela ses albums passent inaperçus ou ne connaissent pas le succès escompté. Alors on peut poser cette question : Miss Delon, que se passe-t-il ? La musique est un art difficile, c’est pourquoi il faut avoir les dispositions naturelles pour l’embrasser. Miss Delon a-t-elle du talent ou n’a-t-elle pas encore trouvé sa voie ? Dans tous les cas, elle ne décolle pas. Il faut se demander comme notre voisin cité plus haut si son entêtement à vouloir faire la musique ce n’est pas un caprice de riche oisive. Miss Delon a toujours clamé dans la presse que la musique a été toujours sa passion, raison pour laquelle elle chante. Mais au lieu de prendre des cours de chant ou de musique, elle prend à Paris des cours de cinéma. Car elle avoue encore vouloir faire carrière en tant qu’actrice. C’est un paradoxe qui donne l’impression que Miss Delon ne sait pas ce qu’elle veut. Peut-être que c’est le désir de fuir l’ennui qui pousse certaines personnes à embrasser des carrières qu’elles ne ressentent pas qui la maintient dans la musique. Cet art devient alors un refuge pour elle mais ne saurait l’être pour le mélomane qui semble ne rien ressentir devant cette musique qu’on a du reste du mal à identifier. En effet, Miss Delon a du mal à trouver une identité à sa musique. Elle fait de la variété. Oui le mot fétiche de tous les artistes qui se cherche dans la gadoue de l’anonymat. Miss Delon fait du Zouk, de l’Afro zouk, de la musique tradi-moderne, etc. Elle a même décidé de faire sur ce nouvel album du…reggae. ‘’L’art ne connaît pas la variété’’ nous disait un jour Stenka, le grand artiste peintre. La variété n’est pas artistique on ne peut pas ressentir tous les genres, on a qu’une sensibilité qui nous fait créer un genre ou nous rend proche de telle genre. C’est pour cela Meiway est connu pour le Zoblazo ou John Kiffiz pour le Zézépop, Alpha Blondy pour le reggae, Chantal Taïba pour le matiko, Kané Sondé pour le Bolo Super, etc. Alors il faut encore poser la question à la miss : que se passe-t-il ? Que recherches-tu ? La musique est un art. L’art vise le beau. Or, Miss Delon est belle. Alors n’est-elle pas l’aboutissement de l’art ?
Odilon Seposson
