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Faits Divers Publié le vendredi 19 mars 2010 | Nord-Sud

Vols de nuits en réunion : Le chef de gang au trou pour 20 ans

Les Bassamois pourraient se sentir quelque peu soulager. Le tribunal de Grand-Bassam a tiré un trait sur les agissements d’un élément d’un dangereux gang, connu dans la ville pour avoir été un caïd. Oumenou Henri alias « Bili » appartient à une bande de 5 voyous qui ont longtemps écumé Abidjan et Grand-Bassam. Pour calmer ses ardeurs de malandrin, le parquet l’envoie en asile forcé à la maison d’arrêt et de correction de Grand-Bassam. Les faits remontent au 1er mars. Ce voyou, en compagnie d’autres individus non identifiés, se signale vers 20 heures au domicile de Kodia Kodia, au quartier Sofa non loin du petit marché du château. Les bandits avaient en leur possession un pistolet et un couteau à cran d’arrêt en forme de pistolet. Une fois dans la maison, ils tiennent en respect la famille Kodia. Et tentent d’enfermer dans une chambre dame Ledjou N’Guessan Bertine et Aby Sia Rose. C’est cette dernière qui réussit à prendre la tangente par la porte de la cuisine. Ce que les scélérats ignoraient. Elle court alerter le voisinage. Pris de panique, les malfrats prennent leurs jambes à leur cou. Et emportent avec eux, le sac à main de dame Lédjou N’Guessan. L’alerte est générale : sus aux bandits. Oumenou Oussou est rattrapé et conduit au poste de police. Là-bas, il a été découvert sur lui, un couteau à cran d’arrêt en forme de pistolet, mis sous scellés. A l’audience du mercredi 16 février, Oumenou Oussou tente de mener les magistrats par le bout du nez. Et nie en bloc les faits « Cette nuit-là, je me suis rendu à la boutique pour acheter une cigarette. C’est en ce moment que j’ai aperçu une foule poursuivre un bandit, je me suis mêlé à elle pour essayer de rattraper le voleur. Essoufflé, je me suis arrêté et cette même foule m’ac­cuse de voleur. J’ai dit en retour qu’on aille voir la dame à qui on a arraché le sac. Si, elle m’accuse, qu’on me conduise à la police. C’est ainsi que je me suis retrouvé ici», se défend-il. Le tribunal ne se laisse pas embobiner. Les magistrats savent que la police avait enregistré plusieurs plaintes contre Oumenou et sa bande. Il s’agit d’Abraham et autres. Ces individus cités avaient participé à une attaque à main armée dans un domicile de la ville et le 2 janvier 2007, le domicile de Coffi Philippe au quartier Edoukou Miezan avait été visité par les mêmes comparses. L’étau s’est donc resserré sur le voyou. Qui est condamné à 20 ans de prison ferme. 10 ans de privation de droit et 10 ans d’interdiction de paraître sur le territoire ivoirien.

Emmanuelle Kanga à Grand-Bassam
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