Dans la dernière semaine du mois de février, un corps sans vie, supposé de nationalité burkinabé, a été retrouvé à 400 m du village de Gloplou dans le département de Bangolo. Informée, la brigade mixte de gendarmerie a dépêché un contingent accompagné d’un médecin pour constater les faits. Le constat, selon l’adjudant Gbahou Victor du Centre de commandement intégré (Cci), a révélé que l’homme a été tué par balle. Ses biens qui étaient sur son vélo ont été dépouillés, ses poches fouillées, l’homme a été retrouvé déshabillé. Toute chose qui confirme la thèse d’un crime crapuleux selon le numéro deux de la brigade mixte de Bangolo. Le chef du village de Gloplou interpellé a indiqué qu’il était à l’église lorsqu’il a été informé de ce crime. La victime, semble-t-il, serait un habitant du village de Guezon Tahouaké, localité située au pied du mont Peko à la périphérie du parc national du même nom. « Des convocations ont été données à tout sachant en vue d’identifier l’homme. Ce que nous savons c’est que ce dernier a été tué par un coup de fusil. Qui a tiré sur lui ? Pourquoi ? Ces questions restent pour le moment sans réponse », a souligné l’adjudant Gbahou. Toujours dans la même zone, le week-end dernier, un mécanicien répondant au nom de Sidibé Drissa de nationalité guinéenne a été retrouvé mort non loin du village de Gohouo Zagna alors qu’il venait de Bangolo. Ce dernier a aussi été tué par balle et ses biens emportés par les bandits. Cette montée de l’insécurité commence à faire renaître la psychose du grand banditisme qui sévissait dans l’ex-zone de confiance, il y a moins de trois ans. Certaines personnes suggèrent la mise en place des groupes d’autodéfense pour assurer la sécurité sur les routes. D’autres souhaitent le retour des chasseurs Dozo. La brigade mixte de son côté a renforcé les patrouilles dans la zone. Des éléments sont postés dans des endroits à forte influence des braqueurs. Mais force est de reconnaître que les bandits parviennent à contourner les forces de l’ordre. « La gendarmerie déplore le manque de collaboration des populations dans le cadre de la lutte contre l’insécurité, sous prétexte que si je dénonce quelqu’un il peut me faire hara-kiri. Ces populations connaissent ceux qui commettent ces crimes odieux mais se taisent dessus », regrette un gendarme. Celui-ci souhaite aussi l’implication des cadres car il estime que la crise qui a suscité la création des milices a fait que plusieurs personnes qui n’avaient pas le droit de porter des armes en disposent aujourd’hui et les utilisent pour assouvir de basses besognes.
Kindo Ousseny à Man
Kindo Ousseny à Man
