Une vie au Félicia : Gardiens du temple

Un critère très rationnel de paupérisation. De dépréciation de la qualité de nos joueurs que seuls les «aficionados» ivoiriens à cheval sur plusieurs générations de footballeurs peuvent constater, amèrement. Prenons le poste de gardien du temple. Aujourd’hui, cette sélection, prétendue de «stature mondiale» est suspendue à la fragilité du toujours tendre Coppa Barry. A chaque fois qu’il reste à terre après une chute ou un contact, au fond de chacun d’entre nous, on se dit «c’est cuit». Combien sont-ils les Ivoiriens de l’heure qui peuvent citer plus de deux gardiens de but internationaux ? Comme il est loin le temps où Daniel Etoukan, Marc Gohi et N’Guessan Akpi s’isolaient à l’entraînement -de ceux que j’appelle les vrais Eléphants- sur un bout de terrain pour faire des exercices spécifiques animés par eux-mêmes . La mine « vert et rouge » produisait de l’or en barre : Jean Paul Billy, Nestor Bodo Maier, Marcel Bodoua, Denis Digbeu, Obou Macaire, Zagoli Gbolié, Alain Gouaméné, Jean Jacques Tizié…En face, chez les Mimosas , après le légendaire Marc Gohi, il y a eu les jeunes Gastien Krouba , Laurent Abley , Edouard Houon jusqu’à l’apparition du « dinosaure » de Tiébissou , le monumental «Dino Zoff», Jules Kouadio Koffi…A Côte d’Ivoire 1984 , sur la liste avec Dino Zoff , il y avait Mel Melèdje et Seydou Konaté, le grand-frère d’un autre « chat-volant » Losséni Konaté avec qui on peut associer les talentueux Bakary Koné et Seydou Diarra « Zenga ». A tous ces magnifiques gardiens de but ivoiriens, tous internationaux A, A’, juniors ou cadets, j’ajoute ceux que je n’ai pas eu le privilège de connaître : Théo Dossou, Jean Kéita, Luc Olivier, Bernard Séa … Et, c’est sûr que j’en oublie …Il faut accorder une mention spéciale au Stade d’Abidjan, l’usine à production, car Dino, Tizié, Zenga sortent de l’écurie bleu-rouge. Et, il ne faut surtout pas omettre de rappeler qu’avec toutes ces « personnalités des perches » il y avait d’autres perles étrangères qui, loin de leur barrer la route, créaient une saine émulation au sein des clubs, s’enrichissant réciproquement pour être encore plus forts. Je pense à Sylvestre Tommy le Togolais, Joseph Antoine Bell le Camerounais, Brice Samba le Congolais ou encore Edward Ansah le Ghanéen …

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