Lutte contre la déforestation : Il faut un milliard par an pour protéger nos forêts

Avec le retour de la saison des pluies, la journée mondiale de la terre prévue à Abidjan, sur le plan national, aura un arrière goût amer dû au changement climatique. Le thème, « La préservation de la forêt et de la biodiversité », rappelle en effet le sommet de Copenhague. Cette cérémonie prévue les 22, 23, 24, est organisée par l’Ong Greencast Africa et associe l’Office ivoirien des parcs et réserves (Oipr) et la Fondation pour les parcs et réserves. La forêt du Banco, poumon forestier d’Abidjan, sera au cœur de l’évènement. L’artiste Mory Kanté, l’attraction principale, sera intronisé, dans cette forêt ambassadeur pour la protection de la flore. Vu l’importance de l’évènement, la Fondation pour les parcs et réserves promet une campagne de sensibilisation à l’endroit des Abidjanais sur l’utilité de la forêt du Banco. Cette fondation qui a pour rôle de trouver des financements pour préserver les parcs et réserves du pays, dispose, selon son directeur exécutif, d’un fonds d’un milliard de Fcfa. Mais, pour parvenir à protéger nos parcs et réserves, il faut la même somme, c’est-à-dire un milliard, par an. Son objectif, c’est de parvenir à 14 milliards de FCfa d’ici à 2018. Au niveau de L’Oipr, le colonel Lambert Kahiba, directeur général, promet une vive implication de sa structure. La sécurité du parc du Banco, qui fait 3.474 hectares, est leur préoccupation. Une stratégie est mise en place, avec les militaires, pour faire des ratissages discrètes dans cette forêt. « C’est une surveillance discrète pour ne pas alerter les gens. Nous attirons les touristes et ils ont peur des armes », indique-t-il. Mais, le directeur général de l’Oipr demande aux bailleurs de fonds de leur venir en aide.

Raphaël Tanoh