Que veut l'opposition ivoirienne, notamment celle regroupée dans la coalition baptisée Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp) ? En effet, après s'être félicité de l'élection de Youssouf Bakayoko, un cadre du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (Pdci-Rda), membre de la coalition, le Rhdp a embouché, depuis peu, la trompette de la critique à l'égard du nouveau président de la Commission électorale indépendante (Cei). Plus un jour sans que l'ancien chef de la diplomatie ivoirienne, pourtant plébiscité à la tête de l'organe en charge du processus électoral, ne soit rué dans les brancards. Morceau choisi des dernières attaques dont Youssouf Bakayoko est l'objet. « (…) depuis sa nomination ( ?), on est sans nouvelle de lui. Depuis qu'il est là, il ne fait rien. Le président Gbagbo a récusé tous les ministres du Pdci-Rda, excepté Youssouf Bakayoko. A partir de là, légitimement, tous les militants du Pdci-Rda ont le droit de douter. Quand l'adversaire dit, je ne veux pas des autres sauf celui-là, il installe le doute dans l'esprit des militants. Il appartient à Youssouf Bakayoko de dissiper le doute installé dans l'esprit des Ivoiriens », a argumenté le président de la jeunesse du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (JPdci), dans un entretien accordé, jeudi dernier, à Nouveau Réveil. S'il est juste pour l'Ivoirien qu'est KKB de piaffer d'impatience quant au retard qu'accuse le processus électoral, n'est-il pas sage d'aider le nouveau président de la Cei à réussir sa mission plutôt que de la pousser à la faute ou de le pousser dans les bras du camp adverse ? Car à l'évidence, c'est dans le trou que ceux qui le critiquent creusent déjà que le clan présidentiel l'enterrera quand il le voudra. Et là encore, on se risquera à accuser les partisans du chef de l'Etat sortant de vouloir saboter le processus électoral.
Marc Dossa
Marc Dossa
