Tout le gotha du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp) était hier à Gagnoa pour rendre un dernier hommage aux victimes de la marche de protestation du 19 février dernier. Le ministre Albert Mabri Toikeusse a copnduit la délégation composée de Salif N'diaye (Udpci), Kacou Djikahué et Dao Coulibaly (Pdci), Karamoko Yayoro (Rdr), Camara Sékou (Mfa). Après la levée des corps au centre hospitalier régional (Chr) de la ville, le cortège funèbre a fait escale à l'espace du jardin public, au quartier Dioulabougou. A cet endroit, cinq cercueils recouverts d'une étoffe frappée des logos des différents partis du Rhdp ont été exposés sous une bâche. Parents, amis, militants et sympathisants du Rhdp étaient, nombreux, au rendez-vous. C'est le père Jean Mazignon, curé de l'église catholique du quartier Babré qui a prié pour le repos de l'âme de Brou Aneckou Christian. Des imams ont par la suite prié pour Koné Madou, Diomandé Mamadou, Coulibaly Zana et Koné Nouho. Karamoko Yayoro a, le premier, pris la parole au nom de la jeunesse du Rhdp. « Nous sommes ici pour rendre hommage à tous ceux qui sont tombés sur le champ d'honneur » a-t-il dit. « Que votre corps soit l'humus qui permettra à l'unité de se renforcer en Côte d'Ivoire, que votre sang versé soit la sueur qui nourrisse la démocratie. Le combat va continuer et votre sacrifice ne sera pas vain », a-t-il ensuite prié. Le ministre Mabri, au nom du Rhdp, a salué les parents et proches des victimes et leur a demandé de rester dignes dans la douleur. L'ex-ministre des Transports a rassuré le Rhdp : « tous les crimes politiques commis ne resterons pas impunis. Nous avons adressé un courrier à l'organisation des Nations Unies (Onu) à l'effet de mener une enquête pour que les coupables soient punis ». C'est peu après 14 h 30 mn que les cinq corps ont été inhumés au cimetière municipal de la ville. Accompagnés par une foule très nombreuse. Le Rhdp a promis de construire un palais des martyrs à Gagnoa.
Alain Kpapo à Gagnoa
Alain Kpapo à Gagnoa