Dans cet entretien, le maire Fanny Ibrahima se prononce sur le fonctionnement de sa commune, notamment ses projets de développement. Egalement, en tant que Directeur régional de campagne (DRC) du candidat Alassane Dramane Ouattara, il fait un clin d’oeil sur la vie du RDR, sans omettre de donner son point de vue sur l’actualité politique nationale.
Le Patriote : M. le maire, vous venez de recevoir une délégation de l’Agence française de développement (AFD). Sur quoi ont porté les échanges ?
FI : Vous savez que dans les pays en voie de développement comme la Côte d’Ivoire, si vous êtes un maire qui veut obtenir des résultats, il faut vous créer des contacts. Lors de notre réunion de Marrakech, où la Côte d’Ivoire était présente avec une forte représentation conduite par le ministre de l’Intérieur lui-même, il a été dit que désormais la communauté financière doit financer directement le développement local. Ils se sont aperçus que toutes les aides qui sont passées par les trésors publics ne sont pas toujours arrivées dans les mairies où dans les conseils généraux. Donc ils ont décidé désormais de financer directement le développement local. Et donc quand je suis rentré, je suis allé voir l’AFD qui est une des grandes structures qui finance le développement local. Avec elle, nous avons abordé certains vastes chantiers. Notamment la construction du grand marché central et les quatre marchés des quartiers, puisque vous savez que ces quartiers deviennent maintenant des mairies et donc des communes. Ils vont financer un grand marché central et quatre marchés pour les quatre communes, mais également la construction d’un abattoir moderne. En tout cas, que nous espérons le plus moderne au monde, avec un parc à bœuf. Ensuite il y a l’hôtel de ville qu’il faut achever. On ne peut pas éternellement regarder ce bâtiment sans l’achever. Donc en priorité, c’est de cela que nous avons discuté déjà. Ils ont conduit une mission sur Bouaké pour venir voir comment nous fonctionnons. Ils sont repartis avec notre budget, donc toutes nos pièces comptables.
LP : Et comment se fera le financement. Y a-t-il une clé de répartition des charges, où alors l’AFD s’est engagée à tout financer ?
FI : C’est un prêt. Et c’est un montant de sept (7) milliards que nous demandons. Evidemment, il y aura une petite partie sous forme de don certainement. Mais le gros du lot sera un prêt qu’on fera à la commune. Puisque la loi nous autorise à nous endetter au prorata du volume de notre budget. Donc c’est de tout cela que nous avons discuté avec l’AFD. Au niveau de la commune nous faisons de notre mieux pour travailler et cela dans le sens du développement de la commune.
LP : M. le maire, dans le cadre de la politique de déguerpissement au niveau des abords de certaines artères de la ville, des occupants prétendent qu’ils ne sont jamais informés d’avance. Si cela est avéré, ne pensez vous pas que c’est une politique qui vous est hostile. Que répondez--vous ?
FI : Croyez-vous que cela est possible de venir surprendre quelqu’un et lui dire de quitter les lieux sans l’en informer au préalable ? Il y a juste deux jours, nous avons tenu une réunion ici. Ils viennent d’eux-mêmes encore. Regardez le travail que nous avons fait au niveau de la mosquée. Avouons-le, cela est encore plus beau que ce que nous avions avant. Ceux qui sont sur le côté gauche de la mosquée, je les ai appelés pour qu’ils viennent me donner leur avis. Ils viendront donc me donner leur avis. Vous avez que Bouaké est une ville particulière. A Abidjan, tous les jours que Dieu fait, on déguerpit les gens et cela se fait de façon brutale. Bouaké, c’est une ville à part. Mais tous les déguerpissements que nous allons faire se feront selon la loi. Le conseil a décidé que nous fassions cela pour embellir l’environnement. Si cela doit nous permettre d’embellir l’environnement, nous le ferons. Si la voie de l’amiable ne marche pas, on utilisera celle de la loi.
LP : Au chapitre du transport urbain, la population de Bouaké a salué l’avènement des bus piloté par la Société de Transport urbain de Bouaké (STUB). Cependant certains acteurs du secteur estiment que les bus circulent au-delà du périmètre qui leur est requis.
FI : La STUB est une société à responsabilité limitée qui regroupe près d’une vingtaine de transporteurs comme associés. Nous pouvons comme n’importe quelle société de transport interurbain sortir de la ville. On m’avait toujours réclamé des bus ici à Bouaké. On me fait donc un mauvais procès, puisque les statuts de la STUB sont clairs. Et puis, j’ai suffisamment de relations pour faire venir plus de cinquante taxis ‘’France au revoir’’ en bon état et nous allons les doter de compteur. Parce que le touriste européen qui arrive et qui veut visiter Bouaké, il faut qu’il le fasse en taxi et paye sa course à la fin. Au-delà de tout, il faut qu’on modernise un peu la ville. Une ville comme Bouaké qui a un tel niveau peut maintenant avoir ses taxis compteurs.
LP : Lors des récents évènements marqués par les marches éclatées du RHDP, la ville de Bouaké a enregistré le saccage de certains édifices dont les locaux de la mairie. Et vous vous n’avez pas manqué de déplorer sur une chaine étrangère l’inertie des forces impartiales, l’Onuci notamment.
FI : Moi je n’étais pas présent au moment des incidents. Mais vous qui étiez là, est-ce que vous avez vu qu’ils ont réagi ? Ils ont été appelés plusieurs fois, selon mon directeur. En plus moi-même, je les ai appelés et ils sont venus trouver que les gens avaient tout cassé. Je n’ai donc rien inventé. Mais, aujourd’hui je remercie l’Onuci qui est en train de remplacer toute la vitrerie qui est cassée. Et surtout le Premier ministre que j’ai informé et qui s’est engagé à nous donner les climatiseurs et les chaises de notre salle de mariage qui ne fonctionnent pas.
LP : Je m’adresse maintenant à l’homme politique, le DRC du candidat Alassane Ouattara dans le département. Quelle commentaire faites-vous de l’actualité politique marquée ces derniers temps par la formation du nouveau gouvernement et d’une nouvelle équipe de la CEI ?
FI : Je n’ai pas de commentaire à faire. Nous, nous avons un président en la personne du docteur Alassane Dramane Ouattara en qui nous avons confiance. Il a choisi ceux qu’il devait choisir et nous sommes rentrés au gouvernement, je m’arrête là. Même j’ai eu l’honneur d’être reçu par le docteur Alassane Ouattara avant la formation du gouvernement et que nous avons échangé, ce n’est pas mon avis qui influence sa décision. Nous avons confiance au docteur Alassane Dramane Ouattara. Quand il dit c’est noir, c’est que c’est noir. Tant qu’il est commande, nous, nous sommes tranquilles.
LP : Récemment le FPI, à travers son secrétaire chargé des élections, M. Sokouri Bohui, a exigé un audit de la liste électorale provisoire, la liste blanche. Et aussi le remplacement des CEI locales par d’autres responsables. Quel est votre point de vue sur cette préoccupation du FPI ?
FI : Mon ami Sokouri me surprend. Il parle pour dire n’importe quoi. Comment un parti au pouvoir peut s’exprimer de la sorte. Pour ne pas aller aux élections, ils sont toujours prêts au FPI à dire n’importe quoi. Pourquoi sont-ils si frileux ? Pourtant, ce sont eux qui sont au pouvoir. C’est par ce qu’ils savent que l’affaire tourne mal pour eux qu’ils se comportent ainsi. Je suis un peu malheureux. Sokouri et moi, nous nous connaissons bien. Mais ses réactions me gênent un peu. Ils ont peur d’aller aux élections. C’est pourquoi, ils dérangent tout le monde. C’est malheureux. A cette allure, où allons-nous ? C’est bien eux qui ont arrêté les critères pour aller aux audiences foraines. Et c’est bien eux qui ont signé tous les décrets qui ont déterminés tout ce qui passe. C’est donc gênant.
LP : En tant que DDC, peut-on savoir l’état de santé du parti dirigé par le docteur Alassane Dramane Ouattara dans votre département ?
FI : Le RDR se porte très bien à Bouaké. Rien qu’à voir la mobilisation qu’il y a eue lors de la visite du Président Alassane, vous devez savoir que le RDR n’a aucun problème ici dans la Vallée du Bandama. Même avec les faux problèmes qu’on fabrique à Abidjan pour ne pas aller aux élections, la détermination de nos militants reste intacte. Dans tous les cas, tout va être relancé. Le RDR n’a aucun problème à Bouaké. Dieu merci aujourd’hui nous sommes dans le cadre du RHDP. Et politiquement, le RHDP est une excellente trouvaille.
LP : Quel est l’appel que vous lancé à vos militants ?
FI : Qu’ils se tiennent prêts. Nous sommes RHDP, mais pour nous, c’est le RDR d’abord. Notre candidat est Alassane Dramane Ouattara. Autant j’adhère profondément au RHDP, autant je suis un indécrottable du RDR et un Alassaniste à trois cent pour cent. Et Dieu merci à Bouaké l’environnement nous est favorable.
Maiga Idrissa (Correspondant)
Le Patriote : M. le maire, vous venez de recevoir une délégation de l’Agence française de développement (AFD). Sur quoi ont porté les échanges ?
FI : Vous savez que dans les pays en voie de développement comme la Côte d’Ivoire, si vous êtes un maire qui veut obtenir des résultats, il faut vous créer des contacts. Lors de notre réunion de Marrakech, où la Côte d’Ivoire était présente avec une forte représentation conduite par le ministre de l’Intérieur lui-même, il a été dit que désormais la communauté financière doit financer directement le développement local. Ils se sont aperçus que toutes les aides qui sont passées par les trésors publics ne sont pas toujours arrivées dans les mairies où dans les conseils généraux. Donc ils ont décidé désormais de financer directement le développement local. Et donc quand je suis rentré, je suis allé voir l’AFD qui est une des grandes structures qui finance le développement local. Avec elle, nous avons abordé certains vastes chantiers. Notamment la construction du grand marché central et les quatre marchés des quartiers, puisque vous savez que ces quartiers deviennent maintenant des mairies et donc des communes. Ils vont financer un grand marché central et quatre marchés pour les quatre communes, mais également la construction d’un abattoir moderne. En tout cas, que nous espérons le plus moderne au monde, avec un parc à bœuf. Ensuite il y a l’hôtel de ville qu’il faut achever. On ne peut pas éternellement regarder ce bâtiment sans l’achever. Donc en priorité, c’est de cela que nous avons discuté déjà. Ils ont conduit une mission sur Bouaké pour venir voir comment nous fonctionnons. Ils sont repartis avec notre budget, donc toutes nos pièces comptables.
LP : Et comment se fera le financement. Y a-t-il une clé de répartition des charges, où alors l’AFD s’est engagée à tout financer ?
FI : C’est un prêt. Et c’est un montant de sept (7) milliards que nous demandons. Evidemment, il y aura une petite partie sous forme de don certainement. Mais le gros du lot sera un prêt qu’on fera à la commune. Puisque la loi nous autorise à nous endetter au prorata du volume de notre budget. Donc c’est de tout cela que nous avons discuté avec l’AFD. Au niveau de la commune nous faisons de notre mieux pour travailler et cela dans le sens du développement de la commune.
LP : M. le maire, dans le cadre de la politique de déguerpissement au niveau des abords de certaines artères de la ville, des occupants prétendent qu’ils ne sont jamais informés d’avance. Si cela est avéré, ne pensez vous pas que c’est une politique qui vous est hostile. Que répondez--vous ?
FI : Croyez-vous que cela est possible de venir surprendre quelqu’un et lui dire de quitter les lieux sans l’en informer au préalable ? Il y a juste deux jours, nous avons tenu une réunion ici. Ils viennent d’eux-mêmes encore. Regardez le travail que nous avons fait au niveau de la mosquée. Avouons-le, cela est encore plus beau que ce que nous avions avant. Ceux qui sont sur le côté gauche de la mosquée, je les ai appelés pour qu’ils viennent me donner leur avis. Ils viendront donc me donner leur avis. Vous avez que Bouaké est une ville particulière. A Abidjan, tous les jours que Dieu fait, on déguerpit les gens et cela se fait de façon brutale. Bouaké, c’est une ville à part. Mais tous les déguerpissements que nous allons faire se feront selon la loi. Le conseil a décidé que nous fassions cela pour embellir l’environnement. Si cela doit nous permettre d’embellir l’environnement, nous le ferons. Si la voie de l’amiable ne marche pas, on utilisera celle de la loi.
LP : Au chapitre du transport urbain, la population de Bouaké a salué l’avènement des bus piloté par la Société de Transport urbain de Bouaké (STUB). Cependant certains acteurs du secteur estiment que les bus circulent au-delà du périmètre qui leur est requis.
FI : La STUB est une société à responsabilité limitée qui regroupe près d’une vingtaine de transporteurs comme associés. Nous pouvons comme n’importe quelle société de transport interurbain sortir de la ville. On m’avait toujours réclamé des bus ici à Bouaké. On me fait donc un mauvais procès, puisque les statuts de la STUB sont clairs. Et puis, j’ai suffisamment de relations pour faire venir plus de cinquante taxis ‘’France au revoir’’ en bon état et nous allons les doter de compteur. Parce que le touriste européen qui arrive et qui veut visiter Bouaké, il faut qu’il le fasse en taxi et paye sa course à la fin. Au-delà de tout, il faut qu’on modernise un peu la ville. Une ville comme Bouaké qui a un tel niveau peut maintenant avoir ses taxis compteurs.
LP : Lors des récents évènements marqués par les marches éclatées du RHDP, la ville de Bouaké a enregistré le saccage de certains édifices dont les locaux de la mairie. Et vous vous n’avez pas manqué de déplorer sur une chaine étrangère l’inertie des forces impartiales, l’Onuci notamment.
FI : Moi je n’étais pas présent au moment des incidents. Mais vous qui étiez là, est-ce que vous avez vu qu’ils ont réagi ? Ils ont été appelés plusieurs fois, selon mon directeur. En plus moi-même, je les ai appelés et ils sont venus trouver que les gens avaient tout cassé. Je n’ai donc rien inventé. Mais, aujourd’hui je remercie l’Onuci qui est en train de remplacer toute la vitrerie qui est cassée. Et surtout le Premier ministre que j’ai informé et qui s’est engagé à nous donner les climatiseurs et les chaises de notre salle de mariage qui ne fonctionnent pas.
LP : Je m’adresse maintenant à l’homme politique, le DRC du candidat Alassane Ouattara dans le département. Quelle commentaire faites-vous de l’actualité politique marquée ces derniers temps par la formation du nouveau gouvernement et d’une nouvelle équipe de la CEI ?
FI : Je n’ai pas de commentaire à faire. Nous, nous avons un président en la personne du docteur Alassane Dramane Ouattara en qui nous avons confiance. Il a choisi ceux qu’il devait choisir et nous sommes rentrés au gouvernement, je m’arrête là. Même j’ai eu l’honneur d’être reçu par le docteur Alassane Ouattara avant la formation du gouvernement et que nous avons échangé, ce n’est pas mon avis qui influence sa décision. Nous avons confiance au docteur Alassane Dramane Ouattara. Quand il dit c’est noir, c’est que c’est noir. Tant qu’il est commande, nous, nous sommes tranquilles.
LP : Récemment le FPI, à travers son secrétaire chargé des élections, M. Sokouri Bohui, a exigé un audit de la liste électorale provisoire, la liste blanche. Et aussi le remplacement des CEI locales par d’autres responsables. Quel est votre point de vue sur cette préoccupation du FPI ?
FI : Mon ami Sokouri me surprend. Il parle pour dire n’importe quoi. Comment un parti au pouvoir peut s’exprimer de la sorte. Pour ne pas aller aux élections, ils sont toujours prêts au FPI à dire n’importe quoi. Pourquoi sont-ils si frileux ? Pourtant, ce sont eux qui sont au pouvoir. C’est par ce qu’ils savent que l’affaire tourne mal pour eux qu’ils se comportent ainsi. Je suis un peu malheureux. Sokouri et moi, nous nous connaissons bien. Mais ses réactions me gênent un peu. Ils ont peur d’aller aux élections. C’est pourquoi, ils dérangent tout le monde. C’est malheureux. A cette allure, où allons-nous ? C’est bien eux qui ont arrêté les critères pour aller aux audiences foraines. Et c’est bien eux qui ont signé tous les décrets qui ont déterminés tout ce qui passe. C’est donc gênant.
LP : En tant que DDC, peut-on savoir l’état de santé du parti dirigé par le docteur Alassane Dramane Ouattara dans votre département ?
FI : Le RDR se porte très bien à Bouaké. Rien qu’à voir la mobilisation qu’il y a eue lors de la visite du Président Alassane, vous devez savoir que le RDR n’a aucun problème ici dans la Vallée du Bandama. Même avec les faux problèmes qu’on fabrique à Abidjan pour ne pas aller aux élections, la détermination de nos militants reste intacte. Dans tous les cas, tout va être relancé. Le RDR n’a aucun problème à Bouaké. Dieu merci aujourd’hui nous sommes dans le cadre du RHDP. Et politiquement, le RHDP est une excellente trouvaille.
LP : Quel est l’appel que vous lancé à vos militants ?
FI : Qu’ils se tiennent prêts. Nous sommes RHDP, mais pour nous, c’est le RDR d’abord. Notre candidat est Alassane Dramane Ouattara. Autant j’adhère profondément au RHDP, autant je suis un indécrottable du RDR et un Alassaniste à trois cent pour cent. Et Dieu merci à Bouaké l’environnement nous est favorable.
Maiga Idrissa (Correspondant)