Dans une interview qu'il a accordée hier, matin, à Onuci-Fm, le secrétaire national du Front populaire ivoirien (Fpi), chargé des questions électorales, Sokouri Bohui, a justifié les revendications du camp présidentiel sur la liste électorale. D'emblée, parlant du jour-J de l'élection présidentielle, il a indiqué qu'il ne se projette « jamais » dans une date. Le scrutin, a-t-il expliqué, est subordonné à trois conditions.
D'abord, une liste électorale définitive, irréprochable. Ce préalable nécessite, à son sens, un audit de la liste blanche de 5.300.000 électeurs déjà prête. Pour Sokouri Bohui, tout candidat sérieux devrait s'inquiéter de la qualité de ce document quand on parle de fraude dans la confection du listing électoral. Si le secrétaire national préconise qu' « il faut extraire les étrangers de cette liste », Sokouri Bohui fustige de même les militants adverses et agents de l'administration complices ou coupables de fraude. Parlant de la déclaration de YJ Choi devant le Conseil de sécurité à l'Onu, le 17 mars dernier, le ''frontiste'' rétablit que le patron de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire avait jugé la liste des 5.300.000 « crédible » avant même que l'affaire de la fraude sur les 429.000 enrôlés n'éclate.
La recomposition des Commissions électorales indépendantes locales (Cel) est la seconde condition. « La disquette des 429.000 enrôlés, a-t-il rappelé dans une déclaration de Robert Mambé, ex-président de la Cei, a été introduite dans les Cel à l'insu des superviseurs locaux ». Les mêmes causes produisant les mêmes effets, dit le ''lieutenant'' de Laurent Gbagbo, il faut revoir la composition des Cel. Car, dira-t-il, si la commission centrale de l'institution a été renouvelée, il n'y a pas de raison que ses démembrements, ne le soient pas. En effet, selon l'honorable Sokouri, la dissolution de la Cei ne concernait pas la seule commission centrale à Abidjan. Le renouvellement des Cel, a-t-il conclu sur cet aspect, peut se faire en dix jours.
La troisième et la dernière condition à la tenue de l'élection qu'il a énoncée, c'est le « désarmement des Forces nouvelles ». Citant l'article 4 de l'accord complémentaire IV de l'Accord politique de Ouagadougou, le député rappelle que « le désarmement doit prendre fin deux mois avant la tenue de l'élection présidentielle ».
Pour le reste, le camp présidentiel lutte pour obtenir la voix délibérative à neuf membres issus des ministères de la commission centrale de la Cei. Il est anti-constitutionnel, a dénoncé Sokouri Bohui, que sur 31 commissaires assermentés de la Cei, seuls 22 ont voix délibérative.
Bidi Ignace
D'abord, une liste électorale définitive, irréprochable. Ce préalable nécessite, à son sens, un audit de la liste blanche de 5.300.000 électeurs déjà prête. Pour Sokouri Bohui, tout candidat sérieux devrait s'inquiéter de la qualité de ce document quand on parle de fraude dans la confection du listing électoral. Si le secrétaire national préconise qu' « il faut extraire les étrangers de cette liste », Sokouri Bohui fustige de même les militants adverses et agents de l'administration complices ou coupables de fraude. Parlant de la déclaration de YJ Choi devant le Conseil de sécurité à l'Onu, le 17 mars dernier, le ''frontiste'' rétablit que le patron de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire avait jugé la liste des 5.300.000 « crédible » avant même que l'affaire de la fraude sur les 429.000 enrôlés n'éclate.
La recomposition des Commissions électorales indépendantes locales (Cel) est la seconde condition. « La disquette des 429.000 enrôlés, a-t-il rappelé dans une déclaration de Robert Mambé, ex-président de la Cei, a été introduite dans les Cel à l'insu des superviseurs locaux ». Les mêmes causes produisant les mêmes effets, dit le ''lieutenant'' de Laurent Gbagbo, il faut revoir la composition des Cel. Car, dira-t-il, si la commission centrale de l'institution a été renouvelée, il n'y a pas de raison que ses démembrements, ne le soient pas. En effet, selon l'honorable Sokouri, la dissolution de la Cei ne concernait pas la seule commission centrale à Abidjan. Le renouvellement des Cel, a-t-il conclu sur cet aspect, peut se faire en dix jours.
La troisième et la dernière condition à la tenue de l'élection qu'il a énoncée, c'est le « désarmement des Forces nouvelles ». Citant l'article 4 de l'accord complémentaire IV de l'Accord politique de Ouagadougou, le député rappelle que « le désarmement doit prendre fin deux mois avant la tenue de l'élection présidentielle ».
Pour le reste, le camp présidentiel lutte pour obtenir la voix délibérative à neuf membres issus des ministères de la commission centrale de la Cei. Il est anti-constitutionnel, a dénoncé Sokouri Bohui, que sur 31 commissaires assermentés de la Cei, seuls 22 ont voix délibérative.
Bidi Ignace