« Lorsque le feu prend la case de ton voisin, aide-le à l'éteindre de crainte qu'il ne gagne la tienne », dixit un proverbe africain. A la lumière de cette sagesse, le président du comité de soutien aux Accords de Ouagadougou, Kima Emile, a entrepris une Caravane de la paix, pour inviter ses compatriotes burkinabè et les habitants de la sous-région qui vivent ici, à aider leur pays d'accueil à sortir de la tourmente. Samedi au Complexe sportif d'Abobo, il a particulièrement insisté sur la responsabilité des Burkinabè dans l'avènement de la paix, du fait de leur grand nombre et de l'intimité des rapports de longue date qui existent entre le Burkina et la Côte d'Ivoire. « Nous Burkinabé, nous sommes nombreux. Dans chaque cour à Abidjan, il y a un Burkinabé. Il faut que chacun soit avec son Ivoirien pour la paix. Si la paix ne revient pas en Côte d'Ivoire, vous aussi vous êtes responsables », a-t-il exhorté l'assistance tout en invitant les uns et les autres à œuvrer pour le maintien des bonnes relations historiques qui lient les deux peuples : « Nous sommes ensemble pour le meilleur et pour le pire ». De l'avis de « l'ambassadeur de la paix », les problèmes récents qui ont pu exister entre les deux pays sont « une turbulence ». « C'est parce qu'on vit l'un à côté de l'autre qu'on fait des palabres. Sinon, pourquoi il n'y a rien avec les Chinois ? Ils sont loin là-bas, comment nous allons faire pour nous toucher ? », a-t-il interrogé. Abordant le volet essentiel de son meeting, Kima Emile a demandé aux Burkinabè et aux ressortissants des autres pays frères de rester en marge de la politique ivoirienne si ce n'est pour l'aider à aller à la paix. Dans ce sens, il leur a conseillé de s'éloigner de la fraude sur la nationalité et d'être fiers de leurs origines. « Si tu n'es pas Ivoirien, ça fait quoi ? Tu vas mourir ? », a-t-il questionné l'assistance avant d'inviter ceux qui sont intéressés par la nationalité ivoirienne à mener les démarches légales. Le président du comité de soutien aux Accords de Ouagadougou a, par ailleurs, fustigé le comportement des Forces de l'ordre qui continuent de faire subir des tracasseries aux non-nationaux. « Il a été dit que la seule pièce qu'on doit exiger aux étrangers c'est la carte consulaire, a instruit l'intervenant. Si quelqu'un vous demande un certificat de résidence, dites-lui que vous ne l'avez pas et il n'y aura rien ». Et d'ajouter que tous les officiers supérieurs de l'armée qu'il a approchés, lui ont confirmé cette information.
Bamba K. Inza (stagiaire)
Bamba K. Inza (stagiaire)
