Les Forces nouvelles ne comptent point laisser le champ libre aux hommes de Laurent Gbagbo, en mission « d’intoxication » à l’intérieur du pays. En effet, depuis le début de la semaine dernière, plusieurs cadres du FPI et des organisations satellites proches du camp présidentiel sillonnent les villes du pays. Pour, selon eux, expliquer aux populations que «la Majorité présidentielle» n’acceptera pas d’élection sans « le désarmement » des ex-rebelles, la réinstallation des CEI locales et un audit préalable des 5,3 millions de personnes inscrites sur la liste électorale provisoire. C’est dans le cadre de ces missions que le porte-parole du chef de l’Etat Gervais Coulibaly était à Duékoué, le samedi dernier. Là-bas, le Directeur de campagne de Laurent Gbagbo chargé de la société civile a juré « qu’on le veuille ou pas, le désarmement sera fait et la liste électorale sera auditée ». Selon lui, ce seront deux conditions obligatoires avant l’organisation des élections. « Il n'y aura pas d'élection sans désarmement et l'audit de la liste », a-t-il insisté pour davantage fustiger l’opposition et les Forces nouvelles qui réclament les élections le plus tôt possible. Et concernant les CEI locales, Gervais Coulibaly, à travers une forme caricaturée, a indiqué les raisons qui auraient poussé le chef de l’Etat à bloquer le processus électoral. « Gbagbo a arrêté le match pour qu'on compte les joueurs sur le terrain. Un match de football se joue à 11 contre 11. Et non à 11 contre 15. On a changé la tête pourrie de la CEI. Les autres membres sont également infectés, il faut donc les changer », croit-il.
Politique Publié le lundi 22 mars 2010 | Le Patriote