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Politique Publié le mardi 23 mars 2010 | Le Nouveau Réveil

Me Affoussy Bamba (porte-parole des Forces nouvelles) : " Le camp présidentiel donne raison à ceux qui pensent qu`il n`a pas envie d`aller à l`élection présidentielle "

Le Porte-parolat des Forces nouvelles, constitué de Maitre Affoussy Bamba, de Sékongo Félicien et du Commissaire principal, Ouattara Seydou, a animé une conférence de presse hier lundi 22 mars 2010 au Golf hôtel. Nous vous proposons l'intégralité des propos liminaires lus par Maitre Affoussy Bamba


Les Forces nouvelles, attachées à l'idéal d'une sortie de crise politique, seule voie pacifique pour une réconciliation nationale réelle des Ivoiriens et d'une paix durable, réaffirment leur engagement à œuvrer pour l'organisation d'élections libres, transparentes, justes et démocratiques.
Les Forces Nouvelles se réjouissent de ce que la mise en œuvre de l'Accord Politique de Ouagadougou, signé depuis le 04 mars 2007 et ses accords complémentaires, ait permis de ramener la confiance entre les acteurs de la crise ivoirienne et abouti à des progrès significatifs, au point que les conditions d'une sortie de crise honorable et dans la paix soient réunies.
D'ailleurs, il est à rappeler que l'élection présidentielle avait bel et bien été préalablement programmée pour le 29 novembre 2009 avec l'accord de tous, cette date ayant été validée par le chef de l'Etat lui-même. N'eut été le retard dans l'établissement de la liste électorale provisoire, l'élection présidentielle aurait déjà eu lieu.
Malheureusement, depuis la crise née de la dissolution du Gouvernement et de la Commission Electorale Indépendante, le vendredi 12 février 2010, par le chef de l'Etat, Monsieur GBAGBO Laurent, les démons de la division ressurgissent et les déclarations à l'emporte-pièces qui ne reposent sur aucun élément probant, fleurissent du côté du camp présidentiel, dont une certaine presse s'en fait largement l'écho.
Malgré la mise en place d'un nouveau Gouvernement et d'une Commission Electorale Indépendante recomposée, le camp présidentiel continue dans ses débordements et récriminations. La dernière en date, est la sortie inopportune du Représentant Permanent de la Côte d'Ivoire au Conseil de Sécurité des Nations Unies, le 17 mars 2010.
Par ses déclarations et cette sortie contre productive, le camp présidentiel contredit le chef de l'Etat lui-même qui, depuis juillet 2007, au cours de la cérémonie de la flamme de la paix à Bouaké, et au cours des différentes visites d'Etat organisées dans les zones Centre Nord Ouest, dit que la guerre est finie et que le pays est réunifié.
Les Forces Nouvelles désapprouvent les interprétations politiciennes infondées, dont on peut faire l'économie.
En agissant de la sorte, le camp présidentiel donne raison à ceux qui pensent qu'il n'a pas envie d'aller à l'élection présidentielle.
Dans le souci de la recherche permanente de la concertation, les Forces Nouvelles ont initié un vaste programme de rencontres d'échange avec les acteurs politiques, le corps diplomatique, les confessions religieuses et les institutions impliquées dans le processus de sortie de crise, en vue de présenter les travaux de leur conclave.
Par respect des Ivoiriens et de la communauté internationale, les Forces Nouvelles ont l'obligation de rappeler les acquis de la mise en œuvre de l'Accord Politique de Ouagadougou et de ses accords complémentaires.
En effet, du samedi 6 au Dimanche 14 mars 2010, les Forces Nouvelles, dans leurs différentes composantes, le Directoire Politique, les Grands Commandements et l'ensemble des entités Politiques et civiles se sont réunies à Bouaké, pour analyser la situation socio politique en vue de la relance du processus de sortie crise.
Au cours de cette rencontre, les Forces Nouvelles ont fait l'état des lieux des questions abordées par l'Accord Politique de Ouagadougou et ses accords complémentaires.
Au titre du Désarmement, de la Démobilisation et de la Réinsertion :
Les Forces Nouvelles rappellent la suppression de la zone de confiance, des check-points et la libre circulation des personnes et des biens sur l'ensemble du territoire.
Les Forces Nouvelles rappellent également que le processus du Désarmement, de la Démobilisation et de la Réinsertion, tel que prévu par les accords de paix antérieurs et l'Accord Politique de Ouagadougou et ses accords complémentaires, tient compte de la particularité du conflit du 19 septembre 2002, et laisse coexister les deux Forces avec leur état-major.
De ce fait, le désarmement qui ne concerne que les ex-combattants se déroule de façon concomitante au niveau des deux Forces ex-belligérantes.
Du côté des FAFN, il s'agit du désarmement des ex-combattants, du côté des FDSCI, c'est le démantèlement des Groupes d'Auto Défense et des milices, ainsi que leur démobilisation et leur réinsertion dans le tissu socio économique.
Pour les ex-combattants FAFN, l'opération doit se dérouler un mois avant la date fixée pour l'élection présidentielle, et pour les Groupes d'Auto Défense et des milices, deux mois avant cette date (Article 4 et 5 de l'APO).
Leurs armes et tout leur équipement militaire sont stockés, l'opération étant conduite sous la responsabilité du Centre de Commandement Intégré (CCI) et la supervision des Forces Impartiales (Force ONUCI et Force Licorne), (Article 3 de l'APO).
Il faut souligner, que sur les 32.777 combattants FAFN profilés, 5.000 ont été retenus au titre des Volontaires pour l'Armée Nouvelle (VAN), et 27.777 doivent aller à la démobilisation. Sur cet effectif, 11.900 éléments ont été effectivement démobilisés dont 3.416 réinsérés, de sorte que 23.461 sont en attente de réinsertion, faute de financement.
Quant aux Forces qui ne sont pas démobilisées, à savoir du côté des FAFN, l'effectif des 5.000 Volontaires pour l'Armée Nouvelle (VAN) et les ex-FDS, du côté des FDSCI, les Forces Terrestres, aériennes, la Marine Nationale, la Gendarmerie et la Police Nationale, la Douane, les Eaux et Forêts, doivent toutes être regroupées, puis encasernées de façon concomitante sur des sites déterminés (Article 6 de l'APO).
En ce qui concerne les FAFN, les sites d'encasernement sont localisés à Bouaké, Korhogo, Man et Séguéla. Il faut noter à ce sujet que seul le site de Korhogo est réhabilité et ceux des autres villes, faute de moyens, ne sont ni réhabilités, ni équipés.
Leurs armes sont rangées au râtelier sous la responsabilité du Centre de Commandement Intégré et la supervision des Forces Impartiales (article 3 de l'APO).
Dans le souci d'assurer la sécurité des personnes et des biens, ainsi que le processus électoral dans son entièreté, le Centre de Commandement Intégré (CCI), sous la conduite des chefs d'état-major des FAFN et des FDSCI, ainsi que les deux Généraux des Forces Impartiales ont conçu un plan de sécurisation.
Sur les dix (10) compagnies Mixtes de Sécurisation des Elections (CMSE) prévues, seules, celles de Bouaké et d'Abidjan ont été partiellement mises en place faute de moyens.
Dans les zones Centre, Nord et Ouest, Onze (11) commissariats de police mixte et Onze (11) brigades mixtes de gendarmerie ont été mises en place.
A l'Ouest, trois (03) compagnies militaires mixtes ont été déployées à Danané, Touba et Odienné.
La réunification des deux Forces dans la Nouvelle Armée Nationale à l'issue du processus électoral, doit intervenir un mois après l'investiture du nouveau Président de la République (Article 2 de l'APO).
Les Forces Nouvelles soulignent que le processus du DDR tel que conçu, et prévu par l'Accord Politique de Ouagadougou et ses accords complémentaires se poursuit après l'organisation des élections générales, y compris l'élection présidentielle.
C'est pourquoi, le désarmement n'est pas lié à l'organisation de l'élection présidentielle et n'a donc jamais été une question préalable à son organisation.
Au titre de la Restauration de l'autorité de l'Etat :
Le redéploiement de l'administration est une réalité, puisque tous les services décentralisés et déconcentrés de la plus part des ministères sont en place. Sur un effectif de 24.437, 23.552 fonctionnaires et agents de l'Etat sont redéployés. Le corps préfectoral, dans son intégralité, a été redéployé également, de même que les magistrats des Tribunaux et Cours d'Appel, les services sociaux de base, ainsi que les banques et établissements financiers.
C'est donc à juste titre que le chef de l'Etat lui-même rappelait depuis juillet 2007, au cours de la cérémonie de la flamme de la paix à Bouaké, et au cours des différentes visites d'Etat organisées dans les zones Centre Nord Ouest, que la guerre est finie et que le pays est réunifié.
C'est ainsi que Messieurs Henri Konan Bédié et Alassane Dramane Ouattara, respectivement Présidents du PDCI et du RDR, ont sillonné les zones Centre Nord et Ouest en période de Précampagne. Il en est de même de leurs directeurs de campagne, de la première dame, Madame Simone Ehivet Gbagbo, de Monsieur Pascal Affi N'Guessan, Président du FPI et de Mamadou Coulibaly, Président de l'Assemblée Nationale.
Au titre de l'unicité
des caisses de l'Etat :
Il faut noter le retour en zone Centre Nord Ouest, de l'ensemble des régies financières et le démarrage effectif des opérations douanières et du Trésor.
Au titre de l'Identification et du Processus Electoral :
Il est bon de rappeler que la sélection des fichiers historiques utilisés par l'INS et la Sagem Sécurité pour l'établissement de la liste électorale provisoire dite liste blanche, a été faite à partir des critères définis par l'Etat de Côte d'Ivoire, à savoir, la liste électorale 2000, le fichier fusion des Ivoiriens et le fichier fusion des étrangers, en sorte que sa remise en cause est sans objet.

Sur le Contentieux Electoral :
Il faut noter également que les dénonciations de personnes inscrites sur cette liste blanche, dénommée improprement radiation, intervenue en violation du mode opératoire, qui a force de loi, sont contestables et le gouvernement, à travers le Ministère de la Justice, doit prendre un acte d'annulation desdites décisions judiciaires.
Cependant, les décisions tendant à obtenir la radiation d'une personne faite dans le respect de la procédure ne peuvent être remises en question.
Sur la question des démembrements des Commissions Electorales Indépendantes Locales :
Sur ce point, les Forces Nouvelles estiment que la question est injustifiée et sans fondement. Les Commissions Electorales Indépendantes Locales n'ont pas été mises en cause dans la crise née de la dissolution de la commission centrale de la Commission Electorale Indépendante.
En conséquence, les Forces Nouvelles en appellent au calme, à la raison et au retour à la sérénité de tous, afin de permettre à la Commission Electorale Indépendante recomposée de poursuivre son travail pour l'établissement d'une liste électorale définitive dans un délai raisonnable.
Les Forces Nouvelles souhaitent une sortie de crise heureuse et dans la paix, par l'organisation d'une élection présidentielle, transparente juste et démocratique que tous les Ivoiriens attendent avec impatience.
Pour les Forces Nouvelles
Me Affoussy BAMBA
Porte-parole



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