Le président Blaise Compaoré a salué samedi à Bobo Dioulasso (365 km à l’Ouest), la “qualité” des liens qui unissent le Burkina Faso à la France, l’ancienne puissance coloniale lors du lancement des festivités du cinquantenaire de l’indépendance du pays.
“Il m’est particulièrement agréable en ce jour, de saluer la qualité des liens qui nous unissent à la France, pays qui partage avec le Burkina Faso, un héritage impressionnant aux plans humains, linguistique et culturel”, a déclaré M. Compaoré devant 5.000 personnes. “A cet égard, la nouvelle dynamique imprimée à la coopération décentralisée consolide le développement à la base et contribue à accélérer l’essor économique des collectivités territoriales de notre pays”, a-t-il indiqué. Hymne national chanté en chœur par cinq milliers de personnes réunies au Stade Wobi de Bobo Dioulasso, défilés de masques, de véhicules à deux roues des années 60, public chauffé à blanc par des artistes locaux, la cérémonie voulue sobre a été aussi marquée par un impressionnant feu d’artifice. En lançant le départ des festivités du cinquantenaire célébré sous le thème: “50 ans de construction d’une nation: souvenir et espérance”, M. Compaoré a aussi déploré la “conquête et la balkanisation” du continent africain et l’instauration d’un ordre colonial “destructeur de nos valeurs culturelles et sociales”. En souvenir des sacrifices des héros Daniel Ouézzin Coulibaly, Mogho Naba Saaga, Nazi Boni, Maurice Yaméogo et des nombreux anonymes qui ont œuvré à l’édification du Burkina Faso, l’armée a remis à Blaise Compaoré l’emblème national. La célébration à proprement dite est fixée au 11 décembre, date de la proclamation de la République en 1958. Peuplée d’une soixantaine d’ethnie vivant en harmonie, la Haute Volta a été créée par la France en 1919 qui l’a démantelée en 1932 avant de la reconstituée en 1947. Le pays a acquis son indépendance le 5 août 1960. Il a ensuite connu une vie politique mouvementée avec un soulèvement populaire qui a renversé le premier président Maurice Yaméogo en 1966. Sept coups d’Etat s’en suivront dont le plus marquant est celui dirigé par le capitaine Thomas Sankara le 4 août 1983. C’est lui qui rebaptise en 1984 la Haute-Volta, Burkina Faso “pays des hommes intègres” pour effacer la blessure coloniale. En 1987, il est tué lors d’un putsch conduit par son compagnon d’armes, le capitaine Compaoré qui prend le pouvoir et conduit le pays à l’ouverture démocratique. En la faveur d’élections, M. Compaoré est élu en 1991, réélu en 1998 et en 2005. Il pourrait briguer un dernier quinquennat à l’élection présidentielle de novembre prochain. Malgré quelques progrès dans l’éducation, ce pays sahélien sans accès à la mer, demeure parmi les plus pauvres au monde où plus de 45% de la population vit avec moins d’un dollar par jour. Son économie, peu diversifiée, est très sensible aux cours du coton et de l’or pour les exportations, au prix du pétrole et des produits alimentaires pour les importations. En marge du lancement des festivités, on apprend que le Burkina Faso veut récupérer ses archives gardées par la France, ancienne puissance coloniale.”Avec nos partenaires français, nous essayons de retrouver nos archives qui sont à Aix-en Provence (sud de la France), les archives audiovisuelles qui sont à l’Institut national de l’audiovisuel (Ina) à Paris et les archives politiques et administratives qui sont à Dakar, l’ancienne capitale de l’Afrique occidentale française (AOF)“, a déclaré le porte-parole du gouvernement Filippe Sawadogo. “Nous avons demandé les archives audiovisuelles et les archives sonores”, a-t-il poursuivi, en rappelant que Ouagadougou avait récupéré en 1995 des archives audiovisuelles pour la télévision publique et la Cinémathèque africaine de Ouagadougou. M. Sawadogo, également ministre de la Culture, du Tourisme et de la Communication, s’exprimait peu avant la cérémonie officielle de lancement des festivités du cinquantenaire de l’indépendance.
Bakayoko Youssouf avec AIB
“Il m’est particulièrement agréable en ce jour, de saluer la qualité des liens qui nous unissent à la France, pays qui partage avec le Burkina Faso, un héritage impressionnant aux plans humains, linguistique et culturel”, a déclaré M. Compaoré devant 5.000 personnes. “A cet égard, la nouvelle dynamique imprimée à la coopération décentralisée consolide le développement à la base et contribue à accélérer l’essor économique des collectivités territoriales de notre pays”, a-t-il indiqué. Hymne national chanté en chœur par cinq milliers de personnes réunies au Stade Wobi de Bobo Dioulasso, défilés de masques, de véhicules à deux roues des années 60, public chauffé à blanc par des artistes locaux, la cérémonie voulue sobre a été aussi marquée par un impressionnant feu d’artifice. En lançant le départ des festivités du cinquantenaire célébré sous le thème: “50 ans de construction d’une nation: souvenir et espérance”, M. Compaoré a aussi déploré la “conquête et la balkanisation” du continent africain et l’instauration d’un ordre colonial “destructeur de nos valeurs culturelles et sociales”. En souvenir des sacrifices des héros Daniel Ouézzin Coulibaly, Mogho Naba Saaga, Nazi Boni, Maurice Yaméogo et des nombreux anonymes qui ont œuvré à l’édification du Burkina Faso, l’armée a remis à Blaise Compaoré l’emblème national. La célébration à proprement dite est fixée au 11 décembre, date de la proclamation de la République en 1958. Peuplée d’une soixantaine d’ethnie vivant en harmonie, la Haute Volta a été créée par la France en 1919 qui l’a démantelée en 1932 avant de la reconstituée en 1947. Le pays a acquis son indépendance le 5 août 1960. Il a ensuite connu une vie politique mouvementée avec un soulèvement populaire qui a renversé le premier président Maurice Yaméogo en 1966. Sept coups d’Etat s’en suivront dont le plus marquant est celui dirigé par le capitaine Thomas Sankara le 4 août 1983. C’est lui qui rebaptise en 1984 la Haute-Volta, Burkina Faso “pays des hommes intègres” pour effacer la blessure coloniale. En 1987, il est tué lors d’un putsch conduit par son compagnon d’armes, le capitaine Compaoré qui prend le pouvoir et conduit le pays à l’ouverture démocratique. En la faveur d’élections, M. Compaoré est élu en 1991, réélu en 1998 et en 2005. Il pourrait briguer un dernier quinquennat à l’élection présidentielle de novembre prochain. Malgré quelques progrès dans l’éducation, ce pays sahélien sans accès à la mer, demeure parmi les plus pauvres au monde où plus de 45% de la population vit avec moins d’un dollar par jour. Son économie, peu diversifiée, est très sensible aux cours du coton et de l’or pour les exportations, au prix du pétrole et des produits alimentaires pour les importations. En marge du lancement des festivités, on apprend que le Burkina Faso veut récupérer ses archives gardées par la France, ancienne puissance coloniale.”Avec nos partenaires français, nous essayons de retrouver nos archives qui sont à Aix-en Provence (sud de la France), les archives audiovisuelles qui sont à l’Institut national de l’audiovisuel (Ina) à Paris et les archives politiques et administratives qui sont à Dakar, l’ancienne capitale de l’Afrique occidentale française (AOF)“, a déclaré le porte-parole du gouvernement Filippe Sawadogo. “Nous avons demandé les archives audiovisuelles et les archives sonores”, a-t-il poursuivi, en rappelant que Ouagadougou avait récupéré en 1995 des archives audiovisuelles pour la télévision publique et la Cinémathèque africaine de Ouagadougou. M. Sawadogo, également ministre de la Culture, du Tourisme et de la Communication, s’exprimait peu avant la cérémonie officielle de lancement des festivités du cinquantenaire de l’indépendance.
Bakayoko Youssouf avec AIB